The Magic Numbers
Paris [Boule Noire] - lundi 16 octobre 2006 |
C'est drôle des fois, comment sont faites les choses. Voilà qu'après ce concert, le sourire ne quitte plus les lèvres. L'entrain communicatif, contagieux, que The Magic Numbers laissent échapper provoque une béatitude inouïe, qui se prolonge indéfiniment. On ne peut même pas s'en empêcher, voilà à peine les premières chansons, que déjà, on est happé, captivé, et que l'on se met à sourire, bêtement et sans raison, par la simple force des choses. Et une sorte de chaleur s'insuffle en nous, pour nous contenir tout entier et nous transporter.
Leur musique est tellement belle, à la fois si nouvelle, si personnelle et à la fois si fédératrice. Ils transforment la moindre mélodie en un moment merveilleux, intense et profondément sensible. La faute sans doute à ce charisme incroyable qu'ils dégagent tous. Avec leur air débonnaire de gentils nounours, impossible de ne pas se prendre d'affection pour eux.
Romeo provoque des frissons rien qu'en chantant de sa voix trop douce pour son corps, chargeant en émotions la moindre moment enflammé de leurs morceaux. Car de l'énergie, ils en ont, pleins, à ne plus savoir qu'en faire : il n'y a qu'à voir comment Michele se trémousse sur scène ou gratte sa basse en frappant du pied. Le bonheur qu'ils ont à jouer ensemble irradie dans toute la salle, qui frappe des mains ou applaudit à tout rompre entre deux morceaux, qu'il s'agisse de ceux de leur album éponyme, de face-b ou les inédits de leur nouvel album, "Those The Brokes". Il faut se rendre à l'évidence : quelle pêche : ça clinque, ça fait cracher les enceintes, ça tournoie, piou... que dire... C'est que la salle est tout à fait propice à une communion intime : la Boule Noire afficha complet et fut difficile à remplir, une place au premier rang se révélant alors une opportunité pour apprécier au mieux toute la magie du moment. Visiblement ravi, Romeo était presque gêné de tant de succès, et le public à chaque fois aux anges.
C'est que leur musique possède quelque chose en plus, que les autres non pas, une envie inexpliquée de vouloir toujours partir sur d'autres sentiers, de ne jamais se cantonner à une seule mélodie par chanson, ou un seul climat, incluant des passages d'une douceur extrême à des moments presque brûlants. Et les atmosphères plus calmes atteignent souvent la grâce absolue, toujours tendue, sur le fil, toujours déviant, selon la superposition des voix féminines qui se complètent merveilleusement. Les interventions discrètes mais splendides d'Angela laisse sans voix. Leur mélancolie se cristallise comme dans une condensation, faisant chavirer sur la moindre note de guitare, le moindre brisement de cymbale de Sean, le moindre coup de xylophone ou le moindre tremolo de l'harmonique.
Assister à cette profusion de pop sacrée, touchante et entraînante dans une petite salle était sans aucun doute la meilleure occasion pour partager tant d'émotions simples et pures avec ce groupe. Le break phénoménal de fin de set, où chacun livre son jeu frénétique avant que les deux fratries se resserrent comme pour communier, mit le feu aux poudres et répandit un voile de joie sur tout le public.
Ces moments comme cela, on en tire un souvenir précieux, du genre qu'on garde et qu'on préserve dans sa poche en sortant, protégé dans un mouchoir, pour éviter qu'il ne s'échappe, avant de le sortir dans sa main, une fois rentré, afin d'écarter doucement ses doigts et d'y admirer son éclat.
Leur musique est tellement belle, à la fois si nouvelle, si personnelle et à la fois si fédératrice. Ils transforment la moindre mélodie en un moment merveilleux, intense et profondément sensible. La faute sans doute à ce charisme incroyable qu'ils dégagent tous. Avec leur air débonnaire de gentils nounours, impossible de ne pas se prendre d'affection pour eux.
Romeo provoque des frissons rien qu'en chantant de sa voix trop douce pour son corps, chargeant en émotions la moindre moment enflammé de leurs morceaux. Car de l'énergie, ils en ont, pleins, à ne plus savoir qu'en faire : il n'y a qu'à voir comment Michele se trémousse sur scène ou gratte sa basse en frappant du pied. Le bonheur qu'ils ont à jouer ensemble irradie dans toute la salle, qui frappe des mains ou applaudit à tout rompre entre deux morceaux, qu'il s'agisse de ceux de leur album éponyme, de face-b ou les inédits de leur nouvel album, "Those The Brokes". Il faut se rendre à l'évidence : quelle pêche : ça clinque, ça fait cracher les enceintes, ça tournoie, piou... que dire... C'est que la salle est tout à fait propice à une communion intime : la Boule Noire afficha complet et fut difficile à remplir, une place au premier rang se révélant alors une opportunité pour apprécier au mieux toute la magie du moment. Visiblement ravi, Romeo était presque gêné de tant de succès, et le public à chaque fois aux anges.
C'est que leur musique possède quelque chose en plus, que les autres non pas, une envie inexpliquée de vouloir toujours partir sur d'autres sentiers, de ne jamais se cantonner à une seule mélodie par chanson, ou un seul climat, incluant des passages d'une douceur extrême à des moments presque brûlants. Et les atmosphères plus calmes atteignent souvent la grâce absolue, toujours tendue, sur le fil, toujours déviant, selon la superposition des voix féminines qui se complètent merveilleusement. Les interventions discrètes mais splendides d'Angela laisse sans voix. Leur mélancolie se cristallise comme dans une condensation, faisant chavirer sur la moindre note de guitare, le moindre brisement de cymbale de Sean, le moindre coup de xylophone ou le moindre tremolo de l'harmonique.
Assister à cette profusion de pop sacrée, touchante et entraînante dans une petite salle était sans aucun doute la meilleure occasion pour partager tant d'émotions simples et pures avec ce groupe. Le break phénoménal de fin de set, où chacun livre son jeu frénétique avant que les deux fratries se resserrent comme pour communier, mit le feu aux poudres et répandit un voile de joie sur tout le public.
Ces moments comme cela, on en tire un souvenir précieux, du genre qu'on garde et qu'on préserve dans sa poche en sortant, protégé dans un mouchoir, pour éviter qu'il ne s'échappe, avant de le sortir dans sa main, une fois rentré, afin d'écarter doucement ses doigts et d'y admirer son éclat.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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