Quintron

Ce soir, le Stubnitz, un ancien chalutier venu de Rostock, reçoit le duo mythique de la scène de la Nouvelle-Orléans, Quintron & Miss Pussycat.

Pour accéder à l'antre du bateau, nous empruntons l'escalier en colimaçon de service qui nous mène à la première plate-forme aux lumières diffuses et colorées. Dans ce vaste espace, un DJ passe de la variété française des années 1960 et 1970, musique en décalage avec la décoration proposée, constituée essentiellement de tuyaux récupérés formant tables et bancs. Un mouvement de foule nous amène à dévaler un autre escalier pour gagner les anciennes soutes de poissons du navire où nous attend un spectacle de marionnettes en technicolor. Miss Pussycat & Quintron nous présentent un conte farfelu, en apparence absurde, où Happy Tree prend sa revanche sur le Malin qui a éclaté la tête de Monsieur Ballon. Un mini show... fou et terriblement drôle !

Aussitôt le rideau tombé, Quintron & Miss Pussycat bondissent sur leurs instruments et entament le morceau "Cave Formation" qui achève de nous conditionner à leur univers underground. Galvanisé au contact de son orgue, équipé d'une calandre et de phares de Cadillac, Mr Quintron entre en transe et se donne entièrement à son public. La foule déchaînée prend possession de la charleston et des baguettes et plus tard s'approprie le morceau "Swamp Buggy Baddass". Tandis que Miss Pussycat, concentrée et le regard sérieux, scande le rythme avec ses maracas, accompagne Quintron au chant, crie et remet ses cheveux en place après chaque série de petits bonds. Particularité : le Drum Buddy, c'est une chose d'écouter dans son salon les sons qui surgissent de cet instrument et une autre d'entendre, d'approcher la mystérieuse machine et de voir Mr Quintron manipuler instinctivement sa propre invention.

Leur musique, mélange d'electro garage et de rock'n'roll à l'ancienne, est en harmonie totale avec le lieu et l'énergie dégagée tant par le groupe que par le public.