The National
Paris [L'Elysée Montmartre] - mercredi 14 novembre 2007 |
Il existe des groupes qui parviennent à nous surprendre année après année, comme si chaque concert était le premier. C'est l'effet qu'a produit sur moi The National un glacial jour de grève, après avoir un peu peiné pour me rendre à l'Elysée Montmartre.
Le folk de Hayden, en ouverture du bal, est plutôt convaincant, la voix et les textes sont de qualité, malheureusement une grande partie du public ne semble pas apprécier les morceaux du Canadien et les conversations vont bon train pendant toute la durée de son set. Exaspérant, d'autant que son univers présente une cohérence avec celui des new-yorkais... dommage, j'espère le revoir en tant que tête d'affiche dans une salle plus intime.
Il est temps de nous abreuver de la musique des brooklynois, d'ailleurs Matt Berninger, dandy "décadent" et cabotin, fait son entrée sur scène une bouteille à la main, comme à l'accoutumée. (Du Banyuls?)
Le groupe est disposé sur scène exactement comme sur la pochette de Boxer, sauf qu'il est ici accompagné de leur fidèle acolyte Padma Newsome aux cordes et au clavier. The National pose la première pierre avec "Start A War" et le concert gagne en puissance dès le second titre "Mistaken For Strangers". On s'aperçoit promptement que le groupe a bien rôdé son album ces six derniers mois, le jeu est plus efficace, il s'en dégage une vraie énergie.
Le charismatique chanteur de The National nous remercie de nous être déplacés en ce jour de grève et plaisante avec le public, proposant de raccompagner tout le monde en tour van. Il est évident que le groupe est heureux d'être là, leur plaisir de jouer est communicatif et ils se montrent aussi fervents dans les ballades les plus paisibles que dans les morceaux plus énergiques.
Parmi les temps forts du set, on gardera en mémoire la plénitude de "Slow Show", "Secret Meeting", "Racing Like A Pro" que Matt dédie à sa femme Karen, restée à New York, car c'est son anniversaire, ainsi que les sublimes "Fake Empire" et "Mr November". A titre personnel, j'accorderai une mention spéciale à "Squalor Victoria" qui m'a paru le morceau le plus intense du set et m'a fait vibrer à l'infini. Bryce Dessner l'a d'ailleurs qualifiée de 'perfect song', clin d'oeil à un morceau de leur premier album éponyme. La version de "About Today" jouée pendant le rappel s'est également révélée somptueuse.
Chacun de ces hymnes illustre la singularité de la musique des new-yorkais : un son mélancolique successivement délicat et impétueux, mâtiné d'influences folk et pop/rock aux guitares héroïques, un chant troublant et une excellente section rythmique. En une heure et demi, The National s'affirme comme un groupe unique en son genre, classieux en diable, à la fois insoumis et poétique et décidément hors du temps.
Un moment de pure grâce pour une formation réellement impériale.
Tonight, I was wide awake in a real empire !
Le folk de Hayden, en ouverture du bal, est plutôt convaincant, la voix et les textes sont de qualité, malheureusement une grande partie du public ne semble pas apprécier les morceaux du Canadien et les conversations vont bon train pendant toute la durée de son set. Exaspérant, d'autant que son univers présente une cohérence avec celui des new-yorkais... dommage, j'espère le revoir en tant que tête d'affiche dans une salle plus intime.
Il est temps de nous abreuver de la musique des brooklynois, d'ailleurs Matt Berninger, dandy "décadent" et cabotin, fait son entrée sur scène une bouteille à la main, comme à l'accoutumée. (Du Banyuls?)
Le groupe est disposé sur scène exactement comme sur la pochette de Boxer, sauf qu'il est ici accompagné de leur fidèle acolyte Padma Newsome aux cordes et au clavier. The National pose la première pierre avec "Start A War" et le concert gagne en puissance dès le second titre "Mistaken For Strangers". On s'aperçoit promptement que le groupe a bien rôdé son album ces six derniers mois, le jeu est plus efficace, il s'en dégage une vraie énergie.
Le charismatique chanteur de The National nous remercie de nous être déplacés en ce jour de grève et plaisante avec le public, proposant de raccompagner tout le monde en tour van. Il est évident que le groupe est heureux d'être là, leur plaisir de jouer est communicatif et ils se montrent aussi fervents dans les ballades les plus paisibles que dans les morceaux plus énergiques.
Parmi les temps forts du set, on gardera en mémoire la plénitude de "Slow Show", "Secret Meeting", "Racing Like A Pro" que Matt dédie à sa femme Karen, restée à New York, car c'est son anniversaire, ainsi que les sublimes "Fake Empire" et "Mr November". A titre personnel, j'accorderai une mention spéciale à "Squalor Victoria" qui m'a paru le morceau le plus intense du set et m'a fait vibrer à l'infini. Bryce Dessner l'a d'ailleurs qualifiée de 'perfect song', clin d'oeil à un morceau de leur premier album éponyme. La version de "About Today" jouée pendant le rappel s'est également révélée somptueuse.
Chacun de ces hymnes illustre la singularité de la musique des new-yorkais : un son mélancolique successivement délicat et impétueux, mâtiné d'influences folk et pop/rock aux guitares héroïques, un chant troublant et une excellente section rythmique. En une heure et demi, The National s'affirme comme un groupe unique en son genre, classieux en diable, à la fois insoumis et poétique et décidément hors du temps.
Un moment de pure grâce pour une formation réellement impériale.
Tonight, I was wide awake in a real empire !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lady Godiva |
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