Helmet
Strasbourg [La Laiterie] - mardi 10 février 2009 |
Séquence coup de vieux ! Depuis la reformation de Helmet en 2004, le groupe ne semble pas récupérer sa place dans la scène rock. Groupe phare et très influent des années 1990, leurs deux albums post-reformation sont passés plus ou moins inaperçus. Pourtant, pillés par des courants mercantiles destinés à vider les petits cochons des ados rebelles en manque de sensations (neo metal, hardcore metal et autres joyeusetés), les new-yorkais mériteraient un peu de reconnaissance de cette génération désormais adulte. Ca ne sera pas le cas ce soir, l'âge du public ne passant à première vue jamais sous la barre des 25 ans. Bizarre de se sentir si cloisonné dans une génération et plutôt désolant pour un groupe phare, influent et d'autant plus dommage car ils délivreront un concert impeccable.
Car même si Helmet se résume à Page Hamilton entouré d'un backing band talentueux (d'ailleurs bien plus jeune que le public !), l'exécution parfaite des morceaux phares du groupe propulserait n'importe quelle bande de machos bodybuildés et tatoués direct en orbite (Hatebreed et autres horreurs en tête). Nul besoin de gesticulation simiesque, de frappages de poitrines ou de sauts ridicules. Helmet, fort d'un son parfait et d'une maitrise ahurissante de mise en place, posera sans artifice son ambiance froide et tendue reconnaissable entre mille. Cependant, le set mis quand même un peu de temps à décoller. "Swallowing Everything" de Monochrome, dernier album en date, est assez puissant pour entamer. Mais les quelques morceaux suivants, issus de ce dernier album ou de Size Matters, peinèrent sérieusement à faire monter la mayonnaise. Quelques problèmes de balance du chant au début du set rendirent également l'immersion plutôt difficile.
Point négatif vite oublié par l'envoi massif d'une bonne moitié de Meantime, entrecoupé des gros titres de Betty et de Aftertaste. Et là, toute la puissance du groupe pris son ampleur. Balançant riffs maousses sur rythmiques écrasantes, le groupe pris enfin la dimension de sa réputation soulevant le public devenu d'un coup une masse humaine homogène vibrante d'excitation. Page Hamilton avait alors tout le monde dans sa poche et pu enfin commencer ses habituelles tirades amicales et auto-dérisoires, signe d'une humilité sans faille. Débonnaire, cassant et peu avide d'anecdotes sur la tournée, l'intello new-yorkais joua le jeu de l'anti-rock-star qu'il revendique depuis les débuts de son groupe. Tranchant avec le côté froid et désespéré de sa musique. Et ce jusqu'à la fin, laissant le public choisir les morceaux du rappel et descendant directement dans la fosse une fois les amplis débranchés pour discuter. Un bel exemple de modestie.
Car même si Helmet se résume à Page Hamilton entouré d'un backing band talentueux (d'ailleurs bien plus jeune que le public !), l'exécution parfaite des morceaux phares du groupe propulserait n'importe quelle bande de machos bodybuildés et tatoués direct en orbite (Hatebreed et autres horreurs en tête). Nul besoin de gesticulation simiesque, de frappages de poitrines ou de sauts ridicules. Helmet, fort d'un son parfait et d'une maitrise ahurissante de mise en place, posera sans artifice son ambiance froide et tendue reconnaissable entre mille. Cependant, le set mis quand même un peu de temps à décoller. "Swallowing Everything" de Monochrome, dernier album en date, est assez puissant pour entamer. Mais les quelques morceaux suivants, issus de ce dernier album ou de Size Matters, peinèrent sérieusement à faire monter la mayonnaise. Quelques problèmes de balance du chant au début du set rendirent également l'immersion plutôt difficile.
Point négatif vite oublié par l'envoi massif d'une bonne moitié de Meantime, entrecoupé des gros titres de Betty et de Aftertaste. Et là, toute la puissance du groupe pris son ampleur. Balançant riffs maousses sur rythmiques écrasantes, le groupe pris enfin la dimension de sa réputation soulevant le public devenu d'un coup une masse humaine homogène vibrante d'excitation. Page Hamilton avait alors tout le monde dans sa poche et pu enfin commencer ses habituelles tirades amicales et auto-dérisoires, signe d'une humilité sans faille. Débonnaire, cassant et peu avide d'anecdotes sur la tournée, l'intello new-yorkais joua le jeu de l'anti-rock-star qu'il revendique depuis les débuts de son groupe. Tranchant avec le côté froid et désespéré de sa musique. Et ce jusqu'à la fin, laissant le public choisir les morceaux du rappel et descendant directement dans la fosse une fois les amplis débranchés pour discuter. Un bel exemple de modestie.
Très bon 16/20 | par Abe-sapien |
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