Handsome Furs
Montréal - Canada [Théâtre Plaza] - vendredi 03 juillet 2009 |
Ah que c'est pratique et agréable de tout pouvoir faire à vélo à Montréal... Argh que c'est ennuyeux de se prendre une grosse saucée à mi-chemin et d'arriver tout trempé au Théâtre Plaza. J'essore donc mon pantalon dans une salle plutôt petite qui fait très club privé avec ses bars branchés et des ornements muraux qui s'étendent sous les plafonds. Une salle pour les bourgeois bohèmes qui accueille ce soir Handsome Furs qui rentre à la maison le temps d'une nuit avant de repartir sur les routes.
Le couple se présente après de rapides balances qui n'ont pas eu le temps d'être faites avant et une première partie menée par Brian Borcherdt de Holy Fuck qui alterne moments de dénuement à la Jason Molina et rock écorché. Dan Boekner endosse sa guitare, sa femme se met aux manettes et ils débutent leur thérapie conjugale à coup gros beats écrasants et d'éclairs de guitare. Pour trame : l'essentiel de leur dernier album, qui donnait déjà bien le ton avec sa pochette rouge sang et son doberman hargneux et qui s'affirme encore mieux en concert. La formule a changé. Il est temps de passer à l'offensive. Les basses explosent, les mélodies volent en éclats. Alexei la bourrine, Dan le mélodiste incompris s'accordent sur un point. Ils ont la même volonté d'abreuver leur tubes à faire danser les morts de leurs constats sur l'état du monde. Constats nourris par un voyage en Europe de l'Est où les autorités ont clairement la main mise sur les populations. Les morceaux chancèlent sous la houlette d'un électro rock mécanique et spasmodique, rugueux et sanguin. Pourtant il vient une irrésistible envie de danser dès "Legal Tender" qui ouvre magnifiquement le set. Nous prenons la place de ces morts, ces peuples abusés. Nous ne sommes que pantins vibrants dans leur musique métronomique ("Evangeline" hypnotique), compacte et incisive. Nous comprenons. Boekner gesticule tout autant, donne tout ce qu'il peut. Une veine menaçante tremble sur sa gorge. Perry, elle, ne peut rester en place, faisant une espèce de fitness les deux mains appuyés sur ta table et levant successivement ses deux jambes en arrière. De temps en temps une petite lampée de vodka. Autre héritage de leur voyage. Le couple semble bien allumé mais est très reconnaissant, Perry ne manquant pas de nous remercier sincèrement à la fin de chaque gros cartons. Les morceaux plus dynamiques les uns que les autres dynamitent la salle à chaque coup à l'instar de "I'm Confused" ou le très Clash "Talking Hotel Arbat Blues". Même le peu de titres échappés de Plague Park profitent de cette énergie décuplée et incitent à conserver notre état de transe qui finira au bout d'une heure sans que l'on comprenne ce qui nous est arrivé ce soir.
Mon pantalon n'a pas séché d'un poil à moins que ce soit l'ambiance dans la salle qui l'ait maintenu dans cet état là. Il est tant de partir. Dehors, la pluie a cessé. Je respire. Réalise. Finalement je remonte sur mon vélo. La tête chargée de grosses mélodies explosives, au caractère bien trempé.
Le couple se présente après de rapides balances qui n'ont pas eu le temps d'être faites avant et une première partie menée par Brian Borcherdt de Holy Fuck qui alterne moments de dénuement à la Jason Molina et rock écorché. Dan Boekner endosse sa guitare, sa femme se met aux manettes et ils débutent leur thérapie conjugale à coup gros beats écrasants et d'éclairs de guitare. Pour trame : l'essentiel de leur dernier album, qui donnait déjà bien le ton avec sa pochette rouge sang et son doberman hargneux et qui s'affirme encore mieux en concert. La formule a changé. Il est temps de passer à l'offensive. Les basses explosent, les mélodies volent en éclats. Alexei la bourrine, Dan le mélodiste incompris s'accordent sur un point. Ils ont la même volonté d'abreuver leur tubes à faire danser les morts de leurs constats sur l'état du monde. Constats nourris par un voyage en Europe de l'Est où les autorités ont clairement la main mise sur les populations. Les morceaux chancèlent sous la houlette d'un électro rock mécanique et spasmodique, rugueux et sanguin. Pourtant il vient une irrésistible envie de danser dès "Legal Tender" qui ouvre magnifiquement le set. Nous prenons la place de ces morts, ces peuples abusés. Nous ne sommes que pantins vibrants dans leur musique métronomique ("Evangeline" hypnotique), compacte et incisive. Nous comprenons. Boekner gesticule tout autant, donne tout ce qu'il peut. Une veine menaçante tremble sur sa gorge. Perry, elle, ne peut rester en place, faisant une espèce de fitness les deux mains appuyés sur ta table et levant successivement ses deux jambes en arrière. De temps en temps une petite lampée de vodka. Autre héritage de leur voyage. Le couple semble bien allumé mais est très reconnaissant, Perry ne manquant pas de nous remercier sincèrement à la fin de chaque gros cartons. Les morceaux plus dynamiques les uns que les autres dynamitent la salle à chaque coup à l'instar de "I'm Confused" ou le très Clash "Talking Hotel Arbat Blues". Même le peu de titres échappés de Plague Park profitent de cette énergie décuplée et incitent à conserver notre état de transe qui finira au bout d'une heure sans que l'on comprenne ce qui nous est arrivé ce soir.
Mon pantalon n'a pas séché d'un poil à moins que ce soit l'ambiance dans la salle qui l'ait maintenu dans cet état là. Il est tant de partir. Dehors, la pluie a cessé. Je respire. Réalise. Finalement je remonte sur mon vélo. La tête chargée de grosses mélodies explosives, au caractère bien trempé.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
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