Alt-J
Saint-Malo [Route Du Rock - Fort De Saint-Père] - vendredi 10 août 2012 |
Il ne pouvait y avoir de meilleur augure que ces palmiers qui illustrent la vingt-deuxième collection été de la Route du Rock. A tous ceux qui n'auraient pas brûler de cierge pour repousser la pluie bretonne, cliente fidèle du festival qui coule parfois plus que la Kro troquée par la modique somme de 2,80 euro le gobelet, pas de panique la cuvée 2012 aura été chaude, ensoleillée, légèrement habillée et avec des notes de crème solaire dans les airs.
C'est donc en toute logique que Alt-J débarque en short et pas plus d'instrument sous la main que de tissu sur soi pour ouvrir les festivités. Le contraste est surprenant. Voir ce groupe de gamins à la cool qui ne paie pas de mine et qui a pourtant pondu le superbe An Awesome Wave, bizarrerie de pop savante nasillarde accumulant les contretemps autant que des choix d'esthète. "Intro" soupire son "Yeah", et c'est parti. On navigue en territoire connu puisque le groupe reprend l'intégralité de son album hormis les deux derniers interludes. Le public réagit en connaisseur que ce soit sur le magnifique "Interlude 1" a capella à en donner la chair de poule, "Fitzpleasure" et son fameux riff guitare estampillé Les Experts (corrélation qui se fait à mon insu à chaque fois que je l'entend) ou encore "Taro" et son refrain arabo-écossais qui sera peut-être la seule différence notable par rapport à l'album, un peu en deçà. Le décalage entre enveloppe et rendu persiste tout du long, tout d'abord pour la voix de Joe Newman tapant dans les élucubrations d'un Doseone à cela près que le personnage en lui-même retient toute forme d'exaltation et d'expressions (son timbre n'en demeure pas moins exceptionnel), puis du sentiment d'entendre quelque chose de terriblement novateur tout en étant composé de trois fois rien : une batterie qui touche plus les cloches et les cerclages que les peaux en fractionné, un clavier pour faire frémir et servir de starter pour chaque mélopée, une guitare songeuse aux riffs tip-top, une basse lunaire prégnante et bien sûr une voix qui n'a (presque) pas sa pareille.
Alt-J prêche un converti et même plusieurs apparemment, et transforme joliment son essai studio sans aucune prétention. Le quatuor est content d'être là et le montre sans gène, contrairement aux plus grandes pointures du festival le plus souvent blasées à en mériter des claques. Là, Gus Unger-Hamilton le claviériste s'explique dans un français parfait sans encombre et le groupe réussit même à s'octroyer un rappel afin de livrer tout ce qui est en sa possession, ce qui une fois de plus sera un fait rare sur cette édition. Une belle entrée en matière, sous le soleil exactement...
C'est donc en toute logique que Alt-J débarque en short et pas plus d'instrument sous la main que de tissu sur soi pour ouvrir les festivités. Le contraste est surprenant. Voir ce groupe de gamins à la cool qui ne paie pas de mine et qui a pourtant pondu le superbe An Awesome Wave, bizarrerie de pop savante nasillarde accumulant les contretemps autant que des choix d'esthète. "Intro" soupire son "Yeah", et c'est parti. On navigue en territoire connu puisque le groupe reprend l'intégralité de son album hormis les deux derniers interludes. Le public réagit en connaisseur que ce soit sur le magnifique "Interlude 1" a capella à en donner la chair de poule, "Fitzpleasure" et son fameux riff guitare estampillé Les Experts (corrélation qui se fait à mon insu à chaque fois que je l'entend) ou encore "Taro" et son refrain arabo-écossais qui sera peut-être la seule différence notable par rapport à l'album, un peu en deçà. Le décalage entre enveloppe et rendu persiste tout du long, tout d'abord pour la voix de Joe Newman tapant dans les élucubrations d'un Doseone à cela près que le personnage en lui-même retient toute forme d'exaltation et d'expressions (son timbre n'en demeure pas moins exceptionnel), puis du sentiment d'entendre quelque chose de terriblement novateur tout en étant composé de trois fois rien : une batterie qui touche plus les cloches et les cerclages que les peaux en fractionné, un clavier pour faire frémir et servir de starter pour chaque mélopée, une guitare songeuse aux riffs tip-top, une basse lunaire prégnante et bien sûr une voix qui n'a (presque) pas sa pareille.
Alt-J prêche un converti et même plusieurs apparemment, et transforme joliment son essai studio sans aucune prétention. Le quatuor est content d'être là et le montre sans gène, contrairement aux plus grandes pointures du festival le plus souvent blasées à en mériter des claques. Là, Gus Unger-Hamilton le claviériste s'explique dans un français parfait sans encombre et le groupe réussit même à s'octroyer un rappel afin de livrer tout ce qui est en sa possession, ce qui une fois de plus sera un fait rare sur cette édition. Une belle entrée en matière, sous le soleil exactement...
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist
Intro
Interlude 1
Tessellate
Something Good
Dissolve Me
Bloodflood
MS
Fitzpleasure
Matilda
Breezeblocks
>>
Taro
Photo par TiComo
Intro
Interlude 1
Tessellate
Something Good
Dissolve Me
Bloodflood
MS
Fitzpleasure
Matilda
Breezeblocks
>>
Taro
Photo par TiComo
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