John & Betty
Paris [Folk You Festival (au Divan Du Monde)] - samedi 13 juin 2015 |
Faut-il se résoudre à aller dans un festoche de Folk pour avoir un volume sonore décent adapté à l'oreille humaine ? Cette soirée Folk You du samedi, gracieusement offerte par Xsilence, aura été le premier concert depuis bien (trop) longtemps à me voir laisser mes boules quiès dans ma poche. Et pourtant la dernière prestation arrachait bien... Mais trève de détours, c'est du premier groupe dont on parle ; le duo John & Betty, qui est en fait un trio. Le portrait qu'offrent les trois français lorsqu'ils débarquent pour entamer leur set (qui sera très bref, moins d'une demi-heure il me semble) est touchant ; celui de vétérans du circuit* à la réputation modeste, tout émus pouvoir partager la scène avec certaines de leurs idoles.
La prestation, donc, sera brève, mais agréable. Le trio (qui, bien décidé à brouiller les pistes, se transformera en quatuor l'espace d'un morceau en incluant un chanteur basse – pas un bassiste chanteur hein, et refermez moi cette parenthèse nom de Dieu) se pose dans une démarche cheap avec une batterie à deux pièces – Stray Cats, quelqu'un? – et deux guitares électrique et acoustique, et nous offre une folk traditionnelle. À entendre ici comme une folk versée dans la tradition folk, non comme une folk pas originale, nimbée dans l'Americana : des morceaux dont exsude une certaine foi, délivrés au moyen d'harmonies vocales qui nous projettent en plein dans le fantasme d'une Amérique profonde qui pince les cordes du banjo et les pis de la vache avec la même maestria.
Une vision dépaysante en introduction d'une soirée placée sous la bannière de l'anti-folk. Enfin ça c'est ce qu'on pourrait croire à première vue. Mais le reste de la soirée se sera appliqué à me montrer qu'au fond, comme 99% des étiquettes musicales, l'antifolk ça ne veut rien dire. Et tant mieux.
La prestation, donc, sera brève, mais agréable. Le trio (qui, bien décidé à brouiller les pistes, se transformera en quatuor l'espace d'un morceau en incluant un chanteur basse – pas un bassiste chanteur hein, et refermez moi cette parenthèse nom de Dieu) se pose dans une démarche cheap avec une batterie à deux pièces – Stray Cats, quelqu'un? – et deux guitares électrique et acoustique, et nous offre une folk traditionnelle. À entendre ici comme une folk versée dans la tradition folk, non comme une folk pas originale, nimbée dans l'Americana : des morceaux dont exsude une certaine foi, délivrés au moyen d'harmonies vocales qui nous projettent en plein dans le fantasme d'une Amérique profonde qui pince les cordes du banjo et les pis de la vache avec la même maestria.
Une vision dépaysante en introduction d'une soirée placée sous la bannière de l'anti-folk. Enfin ça c'est ce qu'on pourrait croire à première vue. Mais le reste de la soirée se sera appliqué à me montrer qu'au fond, comme 99% des étiquettes musicales, l'antifolk ça ne veut rien dire. Et tant mieux.
Sympa 14/20 | par X_Wazoo |
*En fait non, ils n'existent que depuis 2010. Mais c'est pas ma faute aussi, ils sont quand même pas tout jeunes.
Photo par Eloday Cohen
Photo par Eloday Cohen
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