Eiffel
Meisenthal [Halle Verrière] - samedi 26 septembre 2020 |
Meisenthal, en Moselle, village verrier tout proche de l'Alsace. La Halle Verrière, toujours en chantier de rénovation sur son site, est une oasis pluriculturelle dans ce qui semble être au milieu de nulle part dans la nuit tombée, la pluie tombante et la forêt alentour où les cerfs s'épuisent à bramer entre La Petite Pierre et Bitche. C'est ce soir-là que nous allons voir Eiffel qui a repris sa tournée après une longue interruption due à ce que tout le monde sait, à moins d'avoir passé toute l'année sur les îles Kerguelen à parler aux manchots.
Après quelques consommations au bar du lieu, c'est en condition assise et masquée que nous nous installons dans la salle avec des numéros attribués des sièges pour chacune des personnes en respectant des espaces entre couples, groupes et personnes seules. Précaution contraignante oblige, hélas. Un concert de rock avec un public debout et qui bouge donnait tout de suite plus de gueule. Ce n'est pas demain la veille qu'un retour souhaité à la normale arrivera. La fosse n'est et ne sera occupée tout du long que par quelques photographes.
En première partie, un chanteur et guitariste, Baptiste Ventadour, prend place sur la scène et fait part de ses chansons de rue qui composent son tout premier EP tout juste sorti. Ce jeune artiste autodidacte, rythmant d'un pied assuré, se révèle être talentueux - plus convaincant musicalement que ce que nous avions personnellement perçu dans les vidéos avant de partir - et termine avec une belle démonstration de jeu de guitare en débutant sa seule chanson anglophone de la soirée.
La route aller s'est faite dans le son de Le 1/4 D'Heure Des Ahuris. Et c'est bien car un paquet de morceaux de ce deuxième album du groupe bordelais sera joué. Eiffel, en vingt deux ans d'existence, a sorti son sixième album studio, Stupor Machine en 2019, que j'ai dû écouter deux ou trois fois bien que chatouillé par les diffusions de "En Cascade" à la radio. Que l'on me pardonne mon manque d'élan envers l'un des bons groupes français toujours actuel !
Pour une heure et demi, au jugé (je n'ai pas regardé ma montre, je n'en ai plus), les membres d'Eiffel, Romain, Estelle, les deux Nicolas et un cinquième en renfort sur le clavier s'installent. Un "À poil !" est exprimé depuis la salle, certainement à l'adresse de Romain Humeau s'attelant à sa guitare. Le groupe commence par "Sanguine" semble-t-il. On attendait le concert depuis le mois de mars, reporté et maintenu à cette date automnale, ici dans une condition particulière, anormale comme il sera dit. Mais on est content d'être là, en premier des personnes venues voir le groupe qu'ils aiment en chantant des paroles par coeur quelquefois.
Si la discographie a été survolée par ma pomme jusque-là, je ne me sens pas en peine à remuer la tête et à battre le rythme des jambes malgré le cul 'docilement' ancré sur le siège, comme tout le monde. "Il Pleut Des Cordes", "Big Data", "T'as Tout Tu Profites De Rien" et "Sombre", lequel aurait mérité peut-être être joué davantage à bride abattue (mais là je chipote), envoient du bois. L'apprécié "À Tout Moment La Rue" est l'hymne inévitable par les temps traversés. Les titres "N'aie Rien À Craindre" et "Terminus" sont jolis à écouter, laissant de l'espace aux notes du clavier pour passer de l'émotion. De même que "Hôtel Borgne". Le rappel final donne un des meilleurs moments de la soirée où Romain Humeau cabotine en finesse avec "Je Voudrais Pas Crever" et "Hype". Pas de "Te Revoir" d'Abricotine, ce n'était pas en playlist mais des morceaux issus de Stupor Machine m'ont convaincu de prêter une meilleure attention à Eiffel à l'avenir.
Le concert est fini, ce qui n'est pas une raison pour partir directement. Autant profiter des lieux histoire de boire une autre bière, de discuter avec la copine, de regarder sur les murs les photos de live exposées de Jacques Higelin, de Moriarty et des Sales Majestés qui ont amené foule dans le passé dans ce coin touffu des Vosges du nord.
Sur la route sombre du retour, il pleut des cordes.
Après quelques consommations au bar du lieu, c'est en condition assise et masquée que nous nous installons dans la salle avec des numéros attribués des sièges pour chacune des personnes en respectant des espaces entre couples, groupes et personnes seules. Précaution contraignante oblige, hélas. Un concert de rock avec un public debout et qui bouge donnait tout de suite plus de gueule. Ce n'est pas demain la veille qu'un retour souhaité à la normale arrivera. La fosse n'est et ne sera occupée tout du long que par quelques photographes.
En première partie, un chanteur et guitariste, Baptiste Ventadour, prend place sur la scène et fait part de ses chansons de rue qui composent son tout premier EP tout juste sorti. Ce jeune artiste autodidacte, rythmant d'un pied assuré, se révèle être talentueux - plus convaincant musicalement que ce que nous avions personnellement perçu dans les vidéos avant de partir - et termine avec une belle démonstration de jeu de guitare en débutant sa seule chanson anglophone de la soirée.
La route aller s'est faite dans le son de Le 1/4 D'Heure Des Ahuris. Et c'est bien car un paquet de morceaux de ce deuxième album du groupe bordelais sera joué. Eiffel, en vingt deux ans d'existence, a sorti son sixième album studio, Stupor Machine en 2019, que j'ai dû écouter deux ou trois fois bien que chatouillé par les diffusions de "En Cascade" à la radio. Que l'on me pardonne mon manque d'élan envers l'un des bons groupes français toujours actuel !
Pour une heure et demi, au jugé (je n'ai pas regardé ma montre, je n'en ai plus), les membres d'Eiffel, Romain, Estelle, les deux Nicolas et un cinquième en renfort sur le clavier s'installent. Un "À poil !" est exprimé depuis la salle, certainement à l'adresse de Romain Humeau s'attelant à sa guitare. Le groupe commence par "Sanguine" semble-t-il. On attendait le concert depuis le mois de mars, reporté et maintenu à cette date automnale, ici dans une condition particulière, anormale comme il sera dit. Mais on est content d'être là, en premier des personnes venues voir le groupe qu'ils aiment en chantant des paroles par coeur quelquefois.
Si la discographie a été survolée par ma pomme jusque-là, je ne me sens pas en peine à remuer la tête et à battre le rythme des jambes malgré le cul 'docilement' ancré sur le siège, comme tout le monde. "Il Pleut Des Cordes", "Big Data", "T'as Tout Tu Profites De Rien" et "Sombre", lequel aurait mérité peut-être être joué davantage à bride abattue (mais là je chipote), envoient du bois. L'apprécié "À Tout Moment La Rue" est l'hymne inévitable par les temps traversés. Les titres "N'aie Rien À Craindre" et "Terminus" sont jolis à écouter, laissant de l'espace aux notes du clavier pour passer de l'émotion. De même que "Hôtel Borgne". Le rappel final donne un des meilleurs moments de la soirée où Romain Humeau cabotine en finesse avec "Je Voudrais Pas Crever" et "Hype". Pas de "Te Revoir" d'Abricotine, ce n'était pas en playlist mais des morceaux issus de Stupor Machine m'ont convaincu de prêter une meilleure attention à Eiffel à l'avenir.
Le concert est fini, ce qui n'est pas une raison pour partir directement. Autant profiter des lieux histoire de boire une autre bière, de discuter avec la copine, de regarder sur les murs les photos de live exposées de Jacques Higelin, de Moriarty et des Sales Majestés qui ont amené foule dans le passé dans ce coin touffu des Vosges du nord.
Sur la route sombre du retour, il pleut des cordes.
Bon 15/20 | par Pascha |
Crédit photo : Myriam M.
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