Danko Jones

Soixante-six minutes. Voilà ce qu'aura duré le corps à corps intense livré par Danko Jones à l'Ancienne Belgique. Chauffée à blanc par les sparing partners du jour, les locaux de Triggerfinger mais surtout un trio de Suédois déjantés au doux vocable de Quit Your Dayjob, la salle va vite succomber au rock sans encombres du band canadien. Pour les finesses et subtilités, c'est pas l'heure, c'est pas l'endroit.

C'est pied au plancher que les Canadiens vont délivrer un rock bouillant et bien trempé. Armé de sa Telecaster et d'un rictus féroce, le sauvageon Danko Jones assène coup sur coup ‘We Sweat Blood' – ‘Way To My Heart' – ‘Samuel Sin' que, déjà, il tient l'AB dans la paume de sa main. Rarement, on aura vu tel ouragan sur scène. Jones invective, Jones tempête, Jones vitupère, Jones interpelle. Et la pluie de riffs métal continue sa déferlante sur un blues passé à l'essoreuse hard. L'esprit de Damon Richardson, regard hagard, semble absent mais diable que l'homme frappe fort ses fûts. Son jeu, pachydermique, ceinture la basse coulée de Calabrese. Le trio ne laisse aucun répit. A défaut d'originalité, c'est terriblement efficace. Les poings se lèvent et les hochements de têtes virent au frénétique. Soixante-six minutes et un rappel qui s'achève en hommage à ces chers disparus du Rock ‘n Roll: Marvin Gaye, Robert Johnson, Steve Ray Vaughan et plus proche de nous DeeDee Ramone, Joe Strummer, Johnny Cash,... et les ‘we want more' d'une Ancienne Belgique exaltée.

Show devant, Danko Jones rocks!