Millionaire

Paris [Nouveau Casino] - vendredi 14 octobre 2005

 Millionaire
C'est en première partie d'Oceansize que les Millionaire prennent place sur la petite scène du Nouveau Casino. Comme à chaque fois, il est difficile pour un groupe de se retrouver à devoir jouer devant un public venu pour quelqu'un d'autre. Ca n'a pourtant pas sembler poser de problèmes aux quatre gars de Millionaire tant ils ont fait preuve, ce soir, de puissance et de maîtrise.

Ils abordent le débat avec leur désormais traditionnel "Champagne" qui d'entrée de jeux met tout le monde à genoux. Le son est lourd et agressif, malgré quelques accrocs inhérents au Nouveau Casino.
Tim Vanhamel, magicien sous acide, virevolte, exulte, éructe, fait danser sa guitare jusqu'à la faire miauler de douleur, dans un tourbillon de sueur, de tics, et de regards hallucinés ! Dave Schroyen à la batterie, et Bas Remans à la basse, dressent une forteresse rythmique imprenable et menaçante, tenant davantage du métal que du Stoner auquel on essaye tant bien que mal d'associer Millionaire. Aldo Struyf jongle entre guitare et clavier, insufflant un groove incendiaire à chaque dérapage de Vanhamel, et accompagnant ce dernier dans des chœurs robotiques et martiaux.
"Love Is A Sickness" prolonge la folie déjà présente dans un brouhaha de décibels volcaniques ultra saturées. A ce stade, on comprend que l'on n'y résistera pas davantage, et c'est dans un abandon complet que l'esprit cède place au chaos. D'autant que maintenant déboule l'impérial "Street Life Cherry" qui en plus d'être l'un des meilleurs titres de Paradisiac, se révèle absolument démoniaque sur scène !
La rythmique, est aussi puissante qu'elle est dansante, et les chœurs de Remans et Struyf se télescopent sans ménagement contre l'hystérie toujours grandissante de Vanhamel. Ce dernier ne lâche pas la bride durant un "Rise & Fall" éblouissant, et c'est à partir de cet instant que ce concert s'est hissé à un niveau que l'on n'espérait pas ...
"For A Maid" atteint sur scène une puissance que l'on ne peut que deviner sur disque. Toujours entre deux cascades, Tim Vanhamel continue ses pirouettes au dessus du vide, et c'est en véritable funambule qu'il impose sa fougue et son énergie.
"Face That Doesn't Fit" fut sans nul doute le sommet de cette soirée. Montant encore d'un cran en puissance, Millionaire part dans tous les sens, et on a parfois l'impression que les quatre membres du groupe jouent chacun une partition différente, sur un rythme différent. Le résultat est bluffant, et malgré le chaos qui se déchaîne, on est surpris par la cohérence sous jacente de la musique. Dans la lignée, ils enchaînent avec une reprise des Butthole Surfers, qui met tout le monde d'accord, avec sa montée en puissance apocalyptique !
Le concert ce termine sur le single "I'm On High" qui a tout d'un hymne et qui fut lui aussi un des sommets de la soirée, avant que les lumières s'éteignent sur l'incontournable "Wake Up The Children".

Cette soirée aurait pu être encore plus explosive si Millionaire avait pu jouer plus longtemps. On gardera toutefois en mémoire le souvenir d'un concert comme on en voit que trop rarement.
On est désormais impatient de les retrouver très vite en tête d'affiche ...


Parfait   17/20
par Max


  Photo par Fab. Merci.
http://www.soundofviolence.net


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