Foo Fighters
Paris [Zénith] - samedi 28 janvier 2006 |
Si l'on excepte leur passage au Rock en Seine 2005, le dernier concert in doors de la bande à Grohl remonte tout de même à 2002, et c'était dans un Bataclan dégoulinant de sueur, qui résonne encore des nombreux rots de l'ex-batteur reconverti en guitariste pop métal.
On est alors assez stupéfait de les voir blinder le Zénith de Paris en 2006 pour la tournée In Your Honor, dont le double album sorti l'an passé n'a pas semblé avoir eu un succés commercial retentissant pour autant. Les Foo Fighters peuvent donc sans doute compter sur un public fidèle, dont les rangs n'ont eu de cesse de grossir depuis déjà 12 ans de vie.
Ainsi, c'est dans un Zénith plein comme un oeuf que les quatre font leur entrée, et quelle entrée !! Les Foo Fighters ont déballé l'artillerie très très lourde pour cette tournée, et c'est peu de le dire ! Avec trois écrans géants en forme de F (on supposera volontiers que le manque de place leur a empêché d'en suspendre quatre, chiffre nettement plus logique), une plateforme de lumières en arc de cercle mobile, on en prend plein les mirettes dés les premiers jets de guitares de "In Your Honor", devant cette armada de spots et de lumières à faire passer un Jean-Michel Jarre pour un artificier du 14 juillet de la petite commune de Ploulec-sur-Loire. Mais au-delà du gigantisme démesuré du lightshow, les premiers titres joués impressionnent par la pureté du son rendu : rarement dans cette (mauvaise) salle qu'est le Zénith, on aura entendu un son si net et si propre. Chaque cymbale, chaque caisse claire sonnent avec clarté, les guitares de Grohl et Shifflet sont puissantes mais produisent un son tout aussi bien réglé, qui à aucun moment ne viendra torturer nos oreilles !
L'enchaînement de "All My Life" et "My Hero" rendent ce début de set gargantuesque et le quatuor impressionne. Dave Grohl est là, bien posé, c'est lui le patron ce soir, et sa carrure de plus en plus large au fil des années, semble le rapprocher chaque fois un peu plus de son copain Lemmy des Motörheads. Les Foo livrent une version épique de "Best Of You", et un vrai moment d'émotion avec le touchant "Times Like These", ovationné par l'audience.
On sent bien que ce show est ultra rôdé, ultra conventionné, et ce n'est pas les abondants compliments de Grohl en direction du public français, ou ce duel de guitares entre lui et le discret -mais sexy- Chris Shifflet pendant "Stacked Actors" qui nous feront croire au contraire. Pourtant, les Foo ont ce je-ne-sais-quoi en plus qui rendent leurs concerts tellement humains et chaleureux ... Les mecs se font plaisir, tout simplement, il est là leur truc ! On sait tellement que le Dave n'a aucune raison de faire ça pour l'argent, ses royalties sur son passé nirvanesque lui assurant logiquement une fin de vie paisible. Mais à 39 ans (il nous le confessera ce soir), s'il est toujours là à beugler sur un "No Way Back" en forme de réponse au "Highway To Hell" de AC/DC, ou sur un "Breakout" élevé au rang de titre culte par les fans, c'est qu'il aime ça, qu'il a besoin de ça. Boire des bières sur scène, roter et dire des conneries, haranguer la foule ou déconner avec un type du premier rang, c'est son truc au Dave !
Il nous offre ensuite une version solo et complètement revisitée d'"Everlong" absolument superbe, baignée dans des jets de lumières verts et bleus. Et le rappel du groupe restera peut-être la pierre angulaire de la soirée, et un grand moment pour tous les fans de la première heure, puisque l'on assistera (-peut-être pour la première fois en France depuis l'époque Nirvana-) à une prestation de Grohl derrière les fûts, en lieu et place du char d'assaut de batteur qu'est Taylor Hawkins, sur "Cold Day In The Sun", titre que Taylor chante et joue à la guitare. Ou quand deux des meilleurs batteurs de leur génération nous donnent une leçon d'école !
Un vrai show à l'américaine, excessif et grandiloquent, où on en aura pris plein les yeux et plein les oreilles. Et pourtant, un show terriblement humain, marqué de ses déferlantes de gros sons et de ses moments de vraie émotion. Si l'on pourra pinailler sur la setlist, on sera en tout cas tous d'accord ce soir là pour reconnaître que les Foo Fighters vieillissent vraiment bien, et qu'ils s'imposent définitivement comme un des meilleurs groupes de scène parmi les rescapés des années 90.
Si j'étais maire de Seattle, je me mettrais dés maintenant au travail pour élever un monument suffisamment à la hauteur de la générosité et du talent de Dave Grohl.
On est alors assez stupéfait de les voir blinder le Zénith de Paris en 2006 pour la tournée In Your Honor, dont le double album sorti l'an passé n'a pas semblé avoir eu un succés commercial retentissant pour autant. Les Foo Fighters peuvent donc sans doute compter sur un public fidèle, dont les rangs n'ont eu de cesse de grossir depuis déjà 12 ans de vie.
Ainsi, c'est dans un Zénith plein comme un oeuf que les quatre font leur entrée, et quelle entrée !! Les Foo Fighters ont déballé l'artillerie très très lourde pour cette tournée, et c'est peu de le dire ! Avec trois écrans géants en forme de F (on supposera volontiers que le manque de place leur a empêché d'en suspendre quatre, chiffre nettement plus logique), une plateforme de lumières en arc de cercle mobile, on en prend plein les mirettes dés les premiers jets de guitares de "In Your Honor", devant cette armada de spots et de lumières à faire passer un Jean-Michel Jarre pour un artificier du 14 juillet de la petite commune de Ploulec-sur-Loire. Mais au-delà du gigantisme démesuré du lightshow, les premiers titres joués impressionnent par la pureté du son rendu : rarement dans cette (mauvaise) salle qu'est le Zénith, on aura entendu un son si net et si propre. Chaque cymbale, chaque caisse claire sonnent avec clarté, les guitares de Grohl et Shifflet sont puissantes mais produisent un son tout aussi bien réglé, qui à aucun moment ne viendra torturer nos oreilles !
L'enchaînement de "All My Life" et "My Hero" rendent ce début de set gargantuesque et le quatuor impressionne. Dave Grohl est là, bien posé, c'est lui le patron ce soir, et sa carrure de plus en plus large au fil des années, semble le rapprocher chaque fois un peu plus de son copain Lemmy des Motörheads. Les Foo livrent une version épique de "Best Of You", et un vrai moment d'émotion avec le touchant "Times Like These", ovationné par l'audience.
On sent bien que ce show est ultra rôdé, ultra conventionné, et ce n'est pas les abondants compliments de Grohl en direction du public français, ou ce duel de guitares entre lui et le discret -mais sexy- Chris Shifflet pendant "Stacked Actors" qui nous feront croire au contraire. Pourtant, les Foo ont ce je-ne-sais-quoi en plus qui rendent leurs concerts tellement humains et chaleureux ... Les mecs se font plaisir, tout simplement, il est là leur truc ! On sait tellement que le Dave n'a aucune raison de faire ça pour l'argent, ses royalties sur son passé nirvanesque lui assurant logiquement une fin de vie paisible. Mais à 39 ans (il nous le confessera ce soir), s'il est toujours là à beugler sur un "No Way Back" en forme de réponse au "Highway To Hell" de AC/DC, ou sur un "Breakout" élevé au rang de titre culte par les fans, c'est qu'il aime ça, qu'il a besoin de ça. Boire des bières sur scène, roter et dire des conneries, haranguer la foule ou déconner avec un type du premier rang, c'est son truc au Dave !
Il nous offre ensuite une version solo et complètement revisitée d'"Everlong" absolument superbe, baignée dans des jets de lumières verts et bleus. Et le rappel du groupe restera peut-être la pierre angulaire de la soirée, et un grand moment pour tous les fans de la première heure, puisque l'on assistera (-peut-être pour la première fois en France depuis l'époque Nirvana-) à une prestation de Grohl derrière les fûts, en lieu et place du char d'assaut de batteur qu'est Taylor Hawkins, sur "Cold Day In The Sun", titre que Taylor chante et joue à la guitare. Ou quand deux des meilleurs batteurs de leur génération nous donnent une leçon d'école !
Un vrai show à l'américaine, excessif et grandiloquent, où on en aura pris plein les yeux et plein les oreilles. Et pourtant, un show terriblement humain, marqué de ses déferlantes de gros sons et de ses moments de vraie émotion. Si l'on pourra pinailler sur la setlist, on sera en tout cas tous d'accord ce soir là pour reconnaître que les Foo Fighters vieillissent vraiment bien, et qu'ils s'imposent définitivement comme un des meilleurs groupes de scène parmi les rescapés des années 90.
Si j'étais maire de Seattle, je me mettrais dés maintenant au travail pour élever un monument suffisamment à la hauteur de la générosité et du talent de Dave Grohl.
Excellent ! 18/20 | par GirlfromMars |
Setlist :
In Your Honor
All My Life
My Hero
Best of You
Up In Arms
Learn to Fly
Times Like These
The One
Stacked Actors
Big Me
No Way Back
Breakout
End Over End
Everlong
------------------------
DOA
Cold Day In The Sun
Monkey Wrench
In Your Honor
All My Life
My Hero
Best of You
Up In Arms
Learn to Fly
Times Like These
The One
Stacked Actors
Big Me
No Way Back
Breakout
End Over End
Everlong
------------------------
DOA
Cold Day In The Sun
Monkey Wrench
Posté le 29 janvier 2006 à 10 h 36 |
Dix ans d'attente avant d'avoir l'occasion de voir les Foo Fighters! C'est à peu près ce qui m'est passé dans la tête quand Dave Grohl est apparu (après deux premières parties aussi différentes qu'intéressantes), jouant "In Your Honor" alors que le rideau lumineux qui le cachait se levait.
Les premières paroles de la chanson furent 'Can you hear me ?'; aucun problème de ce côté, le son était aux petits oignons. Chaque instrument s'entendait clairement et le tout est joué à fond, genre amplis à 11. Niveau visuel, même topo, que du travaillé avec écrans, jeux de lumières et tout le toutim.
Mais le vrai show fut assuré par Dave et ses potes.
Le groupe, fidèle à son image, assur un max. Nate Mendel tient son rôle de bassiste aussi efficace que discret, Chris Shifflet assure les guitares avec classe et talent, et ce cher Taylor s'est montré fidèle à sa réputation de batteur parmi les touts meilleurs. Son petit solo a impressionné tout le monde.
Quant à Dave ... Alors là, quelle claque ! Pour une fois, il ne jouait pas devant 500 spectateurs en France, du coup il n'a pas arrêté une seconde de se défoncer. Riffs terribles, discusions avec le public, et j'te cours à droite et à gauche pour faire plaisir à tous, et du cri en-veux-tu-en-voilà, concours de vidage de bière, blagues ... ! Bref, le mec est heureux d'être là et il n'hésite pas à le montrer. Sa joie était véritablement communicative. Le secret d'un concert mémorable?
Niveau musique, que du bon : piochant dans le meilleur des cinq albums, c'est à un véritable Best Of Foof' que nous avons eu droit. Au hasard, "All My Life", "Big Me", "Up In Arms", "Stacked Actors", "The One", "Best of You", un "Everlong" fantastique, en rappel "D.O.A." et un mémorable "Monkey Wrench"... Que du bon, on vous dit ! En plus, le groupe n'a pas hésité à introduire une ou deux innovations dans chaque morceau, les rendant ainsi meilleurs et ajoutant un petit côté inédit à l'affaire. Bon, on pourrait toujours noter après coup que quelques titres manquaient à ce show orchestré de A à Z. Mais ce soir-là, en sortant du Zénith, impossible d'être déçu par la setlist tant les bons côtés furent nombreux.
Enfin, immense moment : "Cold Day In The Sun". Taylor passe au chant et à la guitare (juste pour vous mesdemoiselles), et laisse la batterie à ...
Oui. Tout juste.
Un frisson parcouru la salle à ce moment-là. On découvre alors à quel point ce monsieur est grand, à quel point il a marqué notre génération - et l'histoire de la musique. Une frappe d'une puissance infernale associée à un jeu comme on en entend rarement, trop rarement.
Après avoir vu et entendu ça, je peux mourir en paix.
Les premières paroles de la chanson furent 'Can you hear me ?'; aucun problème de ce côté, le son était aux petits oignons. Chaque instrument s'entendait clairement et le tout est joué à fond, genre amplis à 11. Niveau visuel, même topo, que du travaillé avec écrans, jeux de lumières et tout le toutim.
Mais le vrai show fut assuré par Dave et ses potes.
Le groupe, fidèle à son image, assur un max. Nate Mendel tient son rôle de bassiste aussi efficace que discret, Chris Shifflet assure les guitares avec classe et talent, et ce cher Taylor s'est montré fidèle à sa réputation de batteur parmi les touts meilleurs. Son petit solo a impressionné tout le monde.
Quant à Dave ... Alors là, quelle claque ! Pour une fois, il ne jouait pas devant 500 spectateurs en France, du coup il n'a pas arrêté une seconde de se défoncer. Riffs terribles, discusions avec le public, et j'te cours à droite et à gauche pour faire plaisir à tous, et du cri en-veux-tu-en-voilà, concours de vidage de bière, blagues ... ! Bref, le mec est heureux d'être là et il n'hésite pas à le montrer. Sa joie était véritablement communicative. Le secret d'un concert mémorable?
Niveau musique, que du bon : piochant dans le meilleur des cinq albums, c'est à un véritable Best Of Foof' que nous avons eu droit. Au hasard, "All My Life", "Big Me", "Up In Arms", "Stacked Actors", "The One", "Best of You", un "Everlong" fantastique, en rappel "D.O.A." et un mémorable "Monkey Wrench"... Que du bon, on vous dit ! En plus, le groupe n'a pas hésité à introduire une ou deux innovations dans chaque morceau, les rendant ainsi meilleurs et ajoutant un petit côté inédit à l'affaire. Bon, on pourrait toujours noter après coup que quelques titres manquaient à ce show orchestré de A à Z. Mais ce soir-là, en sortant du Zénith, impossible d'être déçu par la setlist tant les bons côtés furent nombreux.
Enfin, immense moment : "Cold Day In The Sun". Taylor passe au chant et à la guitare (juste pour vous mesdemoiselles), et laisse la batterie à ...
Oui. Tout juste.
Un frisson parcouru la salle à ce moment-là. On découvre alors à quel point ce monsieur est grand, à quel point il a marqué notre génération - et l'histoire de la musique. Une frappe d'une puissance infernale associée à un jeu comme on en entend rarement, trop rarement.
Après avoir vu et entendu ça, je peux mourir en paix.
Parfait 17/20
Posté le 29 janvier 2006 à 15 h 59 |
Aprés une prestation des plus agréables au festival Rock en Seine au mois d'aout dernier, les Foo Fighters étaient de retour chez nous pour une des dernières dates de la tournée In Your Honor.
La soirée commence bien puisque pour une fois, la 1ère partie n'est pas une agression sonore ! Ainsi, aussi bien Rye Coalition (très old school) que the Secret Machines (progressif), auront droit à un acceuil très poli.
Après une courte attente, la band à Dave Grohl finit par débarquer sur le classique "In Your Honor" d'ouverture. Le groupe, qui d'habitude joue dans de petites salles lorsqu'il vient chez nous, se réjouit de voir un Zénith plein, et nous le fait savoir ! D'ailleurs le leader des Foo fera beaucoup d'efforts pour communiquer, chose fort appréciable et appréciée.
Pendant "Stacked Actors", on aura même droit à un concours de solos de guitares entre Dave Grohl et Chris Shifflet, suivi d'un énorme solo batterie de la part de Taylor Hawkins. Coup de coeur également aux décors vraiment très beaux, et les jeux de lumières spectaculaires.
"Everlong" interprétée en grande partie seul par Dave Grohl, rejoint à la fin du morceau par les autres membres du groupe, sera un des grands moments de la soirée ; mais que dire aussi lors du rappel, lorsque Taylor Hawkins passe au chant pour "Cold Day In The Sun" et que l'ami Dave s'en va lui, l'espace d'une chanson, rejoindre l'instrument qui l'a rendu célèbre il y a de cela 15ans ... !
Alors certes, on peut regretter que la partie acoustique de In Your Honor soit aussi peu défendue, et que d'une manière générale les prestations scéniques du groupe n'évoluent pas beaucoup tournées aprés tournées. Mais les Foo Fighters jouent avec tellement d'énergie et de sincérité, qu'il est difficile de ne pas avoir le sourire à la fin d'un de leurs concerts !
La soirée commence bien puisque pour une fois, la 1ère partie n'est pas une agression sonore ! Ainsi, aussi bien Rye Coalition (très old school) que the Secret Machines (progressif), auront droit à un acceuil très poli.
Après une courte attente, la band à Dave Grohl finit par débarquer sur le classique "In Your Honor" d'ouverture. Le groupe, qui d'habitude joue dans de petites salles lorsqu'il vient chez nous, se réjouit de voir un Zénith plein, et nous le fait savoir ! D'ailleurs le leader des Foo fera beaucoup d'efforts pour communiquer, chose fort appréciable et appréciée.
Pendant "Stacked Actors", on aura même droit à un concours de solos de guitares entre Dave Grohl et Chris Shifflet, suivi d'un énorme solo batterie de la part de Taylor Hawkins. Coup de coeur également aux décors vraiment très beaux, et les jeux de lumières spectaculaires.
"Everlong" interprétée en grande partie seul par Dave Grohl, rejoint à la fin du morceau par les autres membres du groupe, sera un des grands moments de la soirée ; mais que dire aussi lors du rappel, lorsque Taylor Hawkins passe au chant pour "Cold Day In The Sun" et que l'ami Dave s'en va lui, l'espace d'une chanson, rejoindre l'instrument qui l'a rendu célèbre il y a de cela 15ans ... !
Alors certes, on peut regretter que la partie acoustique de In Your Honor soit aussi peu défendue, et que d'une manière générale les prestations scéniques du groupe n'évoluent pas beaucoup tournées aprés tournées. Mais les Foo Fighters jouent avec tellement d'énergie et de sincérité, qu'il est difficile de ne pas avoir le sourire à la fin d'un de leurs concerts !
Parfait 17/20
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