Contre Jour
One Night At The Station |
Label :
Infrastition |
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Premier album "officiel" de Contre Jour ( le groupe avait auparavant sorti ses enregistrements sous le nom de Neptune), One Night At The Station est également le premier album regroupant le line up avec lequel le groupe a pu se faire une petite réputation dépassant les frontières Azuréennes. On a donc Roxy au chant, Christof à la basse, Manu aux guitares, et Gréguy aux machines, synthés et programmations, une dernière fois avant que ce dernier ne parte vers d'autres horizons.
Ce qui frappe dans l'écoute de ce premier album est bel et bien la différence de qualité si l'on compare avec les efforts suivants. On a encore là un groupe qui est sous forte influence Gothique, avec quelques tics et poses malvenues. On pourra arguer que cette influence se ressent aussi sur Passion And Fall et Abîme, mais elle est bien mieux digérée et créative sur ces derniers disques cités, maturité et évolution oblige.
Le groupe a déjà cette volonté de soigner ses mélodies, de faire un beau travail sur le son mais, comme nous l'avons dit, reste trop enfermé dans un certain type de format et d'ambiance (mélancolie maladive, désespoir contemplatif, l'ami Ricoré peut aller se coucher...).
Dès le premier titre, "Hourglass", on sent des influences trop palpables, on est quelque part entre le "Last Dance" des Cure et le "Self Control" de Laura Branigan (ça y est, je confesse aujourd'hui que je trouve un air de ressemblance entre ces deux chansons...), et malgré un beau boulot de production, compte tenu des moyens, la magie a du mal à opérer.
Si l'on pouvait apprécier la diversité des climats, des arrangements et des dynamiques sur Passion And Fall, tout est ici plus généralement monochrome, les morceaux sont plus lents, enroulés de lourdes basses et de synthés mystico-mélancoliques : le groupe, évidemment, se cherche. Cela pourra plaire au jeune gothique qui aime à se balader dans les cimetières pour satisfaire sa quête d'esthétisme et prendre des poses trop stylées en lisant un roman d'Anne Rice, mais pour un autre type d'auditeur, ça peut vite lasser.
Il y a malgré tout quelques titres très satisfaisants, voire jouissifs pour le fan qui a la fibre synthético-épique : on retiendra donc le single "Vladilen", mélodiquement très efficace, même si le chant en français pourrait évoquer du Jeanne Mas ou du Mylène Farmer, et on s'attardera également sur "Tension" mélange incroyable d'"A Forest" et du générique de la série Tonnerre Mécanique, pour un morceau enlevé ( ce qui nous aura malheureusement manqué durant l'écoute de cet album).
Pour le reste, c'est un travail de fans bien exécuté et appliqué, mais qui ne se transcende jamais ("This Feeling" par exemple, avec ces mélodies qu'on a déjà cru entendre des centaines de fois) ou qui verse trop facilement dans la caricature respectueuse de ses modèles... Rien que le titre des chansons évoque trop un univers ultra codé ("Decay", "Recklessness", "Grey House"...) pour se laisser séduire. Tant pis, le groupe apprend et saura se dépasser par la suite...
Dommage donc pour ce premier album qui ne saura pas se faire plus envoûtant et mystérieux qu'on aurait pu l'imaginer...
Ce qui frappe dans l'écoute de ce premier album est bel et bien la différence de qualité si l'on compare avec les efforts suivants. On a encore là un groupe qui est sous forte influence Gothique, avec quelques tics et poses malvenues. On pourra arguer que cette influence se ressent aussi sur Passion And Fall et Abîme, mais elle est bien mieux digérée et créative sur ces derniers disques cités, maturité et évolution oblige.
Le groupe a déjà cette volonté de soigner ses mélodies, de faire un beau travail sur le son mais, comme nous l'avons dit, reste trop enfermé dans un certain type de format et d'ambiance (mélancolie maladive, désespoir contemplatif, l'ami Ricoré peut aller se coucher...).
Dès le premier titre, "Hourglass", on sent des influences trop palpables, on est quelque part entre le "Last Dance" des Cure et le "Self Control" de Laura Branigan (ça y est, je confesse aujourd'hui que je trouve un air de ressemblance entre ces deux chansons...), et malgré un beau boulot de production, compte tenu des moyens, la magie a du mal à opérer.
Si l'on pouvait apprécier la diversité des climats, des arrangements et des dynamiques sur Passion And Fall, tout est ici plus généralement monochrome, les morceaux sont plus lents, enroulés de lourdes basses et de synthés mystico-mélancoliques : le groupe, évidemment, se cherche. Cela pourra plaire au jeune gothique qui aime à se balader dans les cimetières pour satisfaire sa quête d'esthétisme et prendre des poses trop stylées en lisant un roman d'Anne Rice, mais pour un autre type d'auditeur, ça peut vite lasser.
Il y a malgré tout quelques titres très satisfaisants, voire jouissifs pour le fan qui a la fibre synthético-épique : on retiendra donc le single "Vladilen", mélodiquement très efficace, même si le chant en français pourrait évoquer du Jeanne Mas ou du Mylène Farmer, et on s'attardera également sur "Tension" mélange incroyable d'"A Forest" et du générique de la série Tonnerre Mécanique, pour un morceau enlevé ( ce qui nous aura malheureusement manqué durant l'écoute de cet album).
Pour le reste, c'est un travail de fans bien exécuté et appliqué, mais qui ne se transcende jamais ("This Feeling" par exemple, avec ces mélodies qu'on a déjà cru entendre des centaines de fois) ou qui verse trop facilement dans la caricature respectueuse de ses modèles... Rien que le titre des chansons évoque trop un univers ultra codé ("Decay", "Recklessness", "Grey House"...) pour se laisser séduire. Tant pis, le groupe apprend et saura se dépasser par la suite...
Dommage donc pour ce premier album qui ne saura pas se faire plus envoûtant et mystérieux qu'on aurait pu l'imaginer...
Moyen 10/20 | par Machete83 |
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