Sektarism
La Mort De L'infidèle |
Label :
Zanjeer Zani |
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Ceux qui s'intéressent de près au Black Métal hexagonal ont probablement entendu parler de Malhkebre, Sektarism ayant tout d'un projet parallèle étant donné que l'on retrouve les mêmes membres aux commandes de l'entité Drone Doom toulousaine.
Une fois que j'ai dit ça, soit vous fuyez le genre comme la Peste Noire, soit l'idée de passer une heure dans une messe païenne vous séduit, auquel cas il vous faudra plonger au plus profond de La mort de l'infidèle. Trois titres respectivement de douze, vingt et trente minutes, cela nécessite des oreilles averties ainsi qu'une force de concentration importante.
Pourtant, en dépit de l'aspect abscons de l'objet (on peut difficilement faire plus anti-commercial), il faut reconnaître à la formation un talent littéraire rare qui pourrait renvoyer à Léon Bloy, Lautréamont ou Eros Nécropsique, notamment sur le titre d'ouverture "ô Seigneur", qui relève davantage d'une forme dévoyée de poésie orale que d'une simple chanson.
Pour le reste, il va falloir aimer les structures répétitives et les ambiances ritualistes, la force de Sektarism résidant bien dans sa capacité à distordre l'espace et le temps pour le remplir d'un poison méphitique aux vapeurs hérétiques.
Un disque aussi étrange que fascinant, singulier, portant fièrement la langue française vers des chemins que l'on n'a plus trop l'occasion d'entendre. Les mots sont rares (au sens de peu usités), choisis avec soin, la musique, sans dire qu'elle est accessoire, n'étant finalement là que pour donner encore plus de poids aux phrases. Impressionnant de noirceur.
Une fois que j'ai dit ça, soit vous fuyez le genre comme la Peste Noire, soit l'idée de passer une heure dans une messe païenne vous séduit, auquel cas il vous faudra plonger au plus profond de La mort de l'infidèle. Trois titres respectivement de douze, vingt et trente minutes, cela nécessite des oreilles averties ainsi qu'une force de concentration importante.
Pourtant, en dépit de l'aspect abscons de l'objet (on peut difficilement faire plus anti-commercial), il faut reconnaître à la formation un talent littéraire rare qui pourrait renvoyer à Léon Bloy, Lautréamont ou Eros Nécropsique, notamment sur le titre d'ouverture "ô Seigneur", qui relève davantage d'une forme dévoyée de poésie orale que d'une simple chanson.
Pour le reste, il va falloir aimer les structures répétitives et les ambiances ritualistes, la force de Sektarism résidant bien dans sa capacité à distordre l'espace et le temps pour le remplir d'un poison méphitique aux vapeurs hérétiques.
Un disque aussi étrange que fascinant, singulier, portant fièrement la langue française vers des chemins que l'on n'a plus trop l'occasion d'entendre. Les mots sont rares (au sens de peu usités), choisis avec soin, la musique, sans dire qu'elle est accessoire, n'étant finalement là que pour donner encore plus de poids aux phrases. Impressionnant de noirceur.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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