Shabda
Pharmakon/Pharmakos |
Label :
Argonauta |
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[Chronique en aveugle #25] Le rédacteur ne savait rien de l'identité de l'artiste dont il a chroniqué le présent album
C'est étonnant comme il est plus difficile de chroniquer un disque quand on nous enlève un certains nombre de repères, et que l'on doit se fier uniquement à ce que l'on entend. Ce qui reste pourtant la seule partie qui devrait vraiment importer. Et la musique que j'entends sur ces deux longues pistes m'a donné pas mal de fil à retordre pour réussir à en parler.
Tout débute avec des percussions, et une mélodie qui me laisse craindre le pire. Je m'imagine avoir lancé un des ces disques new age terriblement kitsch. Pourtant, quelque chose est différent ici, je commence à me laisser porter par ce rythme lancinant. Des voix arrivent, des sortes d'incantations dans une langue dont je ne comprend pas le moindre mot. Une langue tellement lointaine de la mienne, tant géographiquement que temporellement. Je m'imagine une tribu indienne dans les grandes plaines encore sauvage du grand ouest. La musique que j'entend semble avoir un sens, une signification. Un rite, un rituel peut-être. La chaleur du désert tout proche se fait sentir, et le soleil brille implacablement au dessus de nos têtes. Petit à petit, je remarque que le ciel se couvre de nuages, ceux-ci devenant de plus en plus menaçants. La nuit semble arriver en plein milieu de la journée. J'en mène pas large, tout semble devenu si sombre, comme si je sombrais dans un cauchemar insinueux, une sorte de Cthulhu chez les indiens. Au bout de vingt minutes, tout s'arrête. Il me semble entendre la pluie continuer à tomber dehors. Je suis bien à l'abri, sous une épaisse couverture. Quelqu'un a eu la délicatesse de me ramener chez moi, à moi que je ne sois jamais vraiment parti.
Le second morceau commence et me voilà à nouveau plonger au milieu d'une sorte d'incantation. La lune est haute, la nuit est à son mi-temps. Des voix proviennent des collines environnantes, féminine pour la plupart. Un bourdonnement continu vient rompre le silence qui jusqu'ici régnait en maître. Je suis comme hypnotisé par les bruits alentour, et l'aura de mystère qui flotte tout autour de moi. Le bourdonnement s'amplifie, je prends conscience de la menace qui est tapi hors du cadre. Et juste quand l'ambiance est à son comble, une voix claire noyée sous la reverb surgie. Le décalage est étrange, et malgré la montée finale qui se veut impressionnante, je lâche un peu le fil. C'est dommage de finir sur cette sensation mitigée car je m'étais jusque là laissé porter par ce drôle de trip.
Disque étrange que celui-ci, et assez casse-gueule aussi. Le travail sur les ambiances est bien réussi, la musique de ce groupe a bien réussi à me faire voyager. Je suis parti loin, j'ai un peu l'impression d'avoir participer à Rendez-vous en terre inconnue. Et c'est bien là le problème, car malgré le sentiment d'avoir été dépaysé, d'avoir frissonné par moment, j'ai quand même ressenti un léger côté superficiel, comme face à un décor en toc, certes très bien réalisé. Malgré tout, il se dégage vraiment quelque chose de ces deux longues pistes, la preuve est que j'y suis revenu un certain nombre de fois!
C'est étonnant comme il est plus difficile de chroniquer un disque quand on nous enlève un certains nombre de repères, et que l'on doit se fier uniquement à ce que l'on entend. Ce qui reste pourtant la seule partie qui devrait vraiment importer. Et la musique que j'entends sur ces deux longues pistes m'a donné pas mal de fil à retordre pour réussir à en parler.
Tout débute avec des percussions, et une mélodie qui me laisse craindre le pire. Je m'imagine avoir lancé un des ces disques new age terriblement kitsch. Pourtant, quelque chose est différent ici, je commence à me laisser porter par ce rythme lancinant. Des voix arrivent, des sortes d'incantations dans une langue dont je ne comprend pas le moindre mot. Une langue tellement lointaine de la mienne, tant géographiquement que temporellement. Je m'imagine une tribu indienne dans les grandes plaines encore sauvage du grand ouest. La musique que j'entend semble avoir un sens, une signification. Un rite, un rituel peut-être. La chaleur du désert tout proche se fait sentir, et le soleil brille implacablement au dessus de nos têtes. Petit à petit, je remarque que le ciel se couvre de nuages, ceux-ci devenant de plus en plus menaçants. La nuit semble arriver en plein milieu de la journée. J'en mène pas large, tout semble devenu si sombre, comme si je sombrais dans un cauchemar insinueux, une sorte de Cthulhu chez les indiens. Au bout de vingt minutes, tout s'arrête. Il me semble entendre la pluie continuer à tomber dehors. Je suis bien à l'abri, sous une épaisse couverture. Quelqu'un a eu la délicatesse de me ramener chez moi, à moi que je ne sois jamais vraiment parti.
Le second morceau commence et me voilà à nouveau plonger au milieu d'une sorte d'incantation. La lune est haute, la nuit est à son mi-temps. Des voix proviennent des collines environnantes, féminine pour la plupart. Un bourdonnement continu vient rompre le silence qui jusqu'ici régnait en maître. Je suis comme hypnotisé par les bruits alentour, et l'aura de mystère qui flotte tout autour de moi. Le bourdonnement s'amplifie, je prends conscience de la menace qui est tapi hors du cadre. Et juste quand l'ambiance est à son comble, une voix claire noyée sous la reverb surgie. Le décalage est étrange, et malgré la montée finale qui se veut impressionnante, je lâche un peu le fil. C'est dommage de finir sur cette sensation mitigée car je m'étais jusque là laissé porter par ce drôle de trip.
Disque étrange que celui-ci, et assez casse-gueule aussi. Le travail sur les ambiances est bien réussi, la musique de ce groupe a bien réussi à me faire voyager. Je suis parti loin, j'ai un peu l'impression d'avoir participer à Rendez-vous en terre inconnue. Et c'est bien là le problème, car malgré le sentiment d'avoir été dépaysé, d'avoir frissonné par moment, j'ai quand même ressenti un léger côté superficiel, comme face à un décor en toc, certes très bien réalisé. Malgré tout, il se dégage vraiment quelque chose de ces deux longues pistes, la preuve est que j'y suis revenu un certain nombre de fois!
Bon 15/20 | par El rodeo |
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