Fever Ray

Plunge

Plunge

 Label :     Rabid 
 Sortie :    vendredi 27 octobre 2017 
 Format :  Album / Numérique   

Certaines personnes teasent la sortie d'un nouvel album pendant des mois & des mois (coucou Clarence, quand tu veux tu le sors ton putain de disque), et d'autres, sans prévenir, balancent un nouveau disque du jour au lendemain. Karin Dreijer fait partie de cette seconde catégorie.

En ce jeudi frileux de fin octobre, l'annonce d'un nouvel album de Fever Ray a donc fait grand bruit. Surtout qu'il sort dès le lendemain, paf. Prenant tout le monde par surprise, évitant ainsi le schéma habituel du ou des singles en amont, et se joue du même coup des fidèles de soulseek.

Cet album me fait penser à une sorte de mélange, mais je suis pas certain que ce mélange soit à votre goût les copains. Ce disque m'évoque une fusion entre le Liars électronique des derniers albums (hormis TFCF), et une Christine & The Queens plus inspirée que jamais.

Z'êtes toujours là ? Ehoh !

Non mais partez pas, c'est une image. Je pourrais dire un Liars au féminin si vous préférez. Avec un petit côté de vous-savez-qui. Vous frémissez moins si on ne prononce pas son nom, je le sais. C'est quand même con d'avoir des a priori comme ça, vous reconnaitrez. Surtout que j'ai bien précisé "plus inspirée" que jamais. Vraiment orienté électronique, voire indus par moment, cet album de la moitié de The Knife a tout pour plaire. Accrocheur, rentre dedans mais pas trop, très inspiré (je le répète histoire que vous soyez convaincus) et assez extrême dans son genre. Lorgnant vers la pop déviante, laissant de côté la construction bateau du couplet/refrain/pont, Karin, avec sa voix si particulière, nous envoie là l'album qu'on aurait pu attendre de Björk, si elle n'était pas partie si loin dans une sorte d'ésotérisme abscons.

Voilà, Björk.
Je suis sûr que ça plait plus comme référence, à la place de vous-savez-bien-de-qui-je-parle. Björk & Liars, ça a plus de gueule à vos yeux je parie. Je voudrais pas non plus que vous ayez l'image d'Héloïse en train de danser sur "Saint Claude" à l'écoute de ce Plunge, ce serait bien dommage car ce disque vaut bien plus que ça. La recherche sonore, cet amas de rythmes, de notes analogiques au service de cette voix si reconnaissable (le génial "IDK About You"). Là encore on peut dire que Karin a bien senti le truc, elle laisse toute la place à ces sons bien chelous, de longues intros avant de faire résonner son organe, parfois même laissant les sonorités vivre comme elles l'entendent ("Falling"). Là encore, excusez cette nouvelle parenthèse, c'est une image. N'allez pas vous imaginez qu'à Stockholm les sons vivent en liberté, qu'il y a des arbres à Moog et cette sorte de chose. De toute façon c'est froid la Suède, à moins d'être une serre ça poussera jamais.

Plunge est peut être la bonne surprise de cette fin d'année, qui sort intelligemment fin octobre, histoire que les gens puissent l'apprivoiser & le digérer pour qu'il soit dans les classements de fin d'année. Mais je suis sûr que ça n'entre pas en ligne de compte, elle doit bien s'en foutre de ça la Karin. C'était juste le bon moment, pour elle comme pour nous.

J'espère que tout est clair pour vous, et que vous aborderez ce disque sans appréhension aucune, ce serait vraiment dommage de passer à côté !


Parfait   17/20
par X_Lok


  L'album sortira en version physique (cd/lp) le 23 février 2018 chez Rabid Records


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
439 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Dans l'idée d'une playlist thématique mais néanmoins hebdomadaire, vous préférez :