The Paperhead
Africa Avenue |
Label :
Trouble In Mind |
||||
Putain, y'a des mecs à qui on ne peut pas faire confiance... Tenez, mon meilleur pote, l'autre jour j'lui ai passé une liste de CD à me prendre chez le disquaire de sa ville avant qu'il revienne dans notre trou paumé qui nous a servi de ville d'enfance et qui me sert encore de résidence d'adulte... J'ai bien listé plusieurs groupes avec les noms exacts d'albums et tout ; j'avais tout bien fait, tiens d'ailleurs, v'là les noms que j'avais listé : The Kinks, The Who, The Beatles, The Pretty Things, Syd Barrett, Ty Segall, The Brian Jonestown Massacre, Jacco Gardner, Spiritualized et Mac DeMarco... Bah merde, ce con il est revenu avec 1 CD, 1 seul CD bordel !! Alors j'lui ai dit "Putain t'es con ou quoi ? Ce n'est pas ce que j't'ai demandé, j't'ai fait une liste mec !", il m'a répondu avec un grand sourire "T'inquiète je t'ai fait économiser pas mal de fric, avec ce simple CD t'as tout ce que tu voulais !", là j'me suis dit qu'il se foutait de ma gueule ou alors il était vraiment con, alors j'lui ai dit "Ce n'est pas une compil', c'est le disque d'un groupe, D'UN SEUL groupe !". "Je sais, je sais" qu'il me répond "le disquaire m'a dit qu'avec ce simple Africa Avenue tu serais comblé et surtout que The Paperhead était un groupe qui méritait fortement d'être plus connu, qu'avec ce 3è disque qui était en fait le 2è sous ce nom, il absorbait le passé pour créer son futur ou un truc du genre, ah et surtout que c'était un coup de maître de faire preuve d'une telle maîtrise... enfin, c'est toi l'expert en musique, il n'y a que toi pour comprendre où ils veulent en venir ces vendeurs d'antiquités".
Non vraiment il est bien con, il a tout gobé, comme si un groupe pouvait avoir AUTANT d'influences et les digérer en l'espace d'un seul disque sans que ça fasse réchauffé... "bon j'te dois combien ?" que j'lui ai demandé, "RIEN ! Le gars voulait tellement me faire découvrir ce groupe qu'il me l'a donné gratuitement". Putain c'est encore plus louche cette histoire, du gratos, le gars a voulu s'en débarrasser... "Cool alors" que j'lui ai dit "bon j'verrais bien ce que ça donne, mais en attendant j'n'ai pas les albums que j'voulais"...
J'l'ai quand même écouté l'Africa Avenue, 30 minutes c'est pas la mort non plus... BAH PUTAIN ! C'est vrai que tous les groupes sont là-dedans et c'est cohérent, c'est ça le pire, enfin non, c'est ça qu'c'est génial ! L'ouverture "Africa" et la fermeture "Frustration" c'est le mélange des Kinks et de Ty Segall ; "Eye For Eye" c'est les Who de 66/67 ("Happy Jack"/"Pictures Of Lily"/"I Can See For Miles" ce genre de perles) qui rencontrent le Pink Floyd de Syd Barrett avec une chorale d'enfants joyeux ; "Old Fashioned Kind" c'est encore les Kinks avec la pop-baroque du jeune prodige Jacco Gardner ; "None Other Than" c'est 2 chansons en une – Pop-Rock d'un côté, Garage-Rock "dépêchons-nous on n'a pas le temps de palabrer" de l'autre – orchestrées par les Pretty Things, le Brian Jonestown Massacre et encore le Floyd de Barrett (là pour le coup y'a un p'tit pompage de "Matilda Mother" pour l'intonation d'la voix) ; le Brian Jonestown Massacre revient sur "House" avec un côté Beatles et sur "Nasty Girl" où Spiritualized s'invite avec ce putain de son de basse, simple, mais merde qu'est-ce que c'est bon ! Et la flûte traversière dans les 2 morceaux, j'en boufferais encore et encore. Y'a le côté tropical totalement décontracté de c'te tête de con de Mac DeMarco dans "New Trend" ; avec "In A Corner" j'ai failli chialer, pas parce que l'esprit "Dear Prudence" rôde, mais parce que ce côté épuré angélique c'est beau bordel ! Et "Mother May" c'est la rencontre des Kinks (oui bon, c'est vraiment leur influence principale ces mecs), des Beatles et de Syd, c'est la fête aux British en fait !
Et merde, c'est vrai qu'il est génialement génial ce disque, j'n'arrive plus à m'en passer, pourtant j'ai à la fois l'impression de déjà tout connaître et en même temps d'entendre un truc totalement original... j'sais pas, j'suis peut-être faible en fait ou j'ai pas de recul ou j'adore cette musique tout simplement, elle m'reste en tête, j'arrive pas à m'en débarrasser... Roooh puis merde y'a pas de règles en musique.
Putain, y'a des mecs à qui on peut vraiment faire confiance !
Non vraiment il est bien con, il a tout gobé, comme si un groupe pouvait avoir AUTANT d'influences et les digérer en l'espace d'un seul disque sans que ça fasse réchauffé... "bon j'te dois combien ?" que j'lui ai demandé, "RIEN ! Le gars voulait tellement me faire découvrir ce groupe qu'il me l'a donné gratuitement". Putain c'est encore plus louche cette histoire, du gratos, le gars a voulu s'en débarrasser... "Cool alors" que j'lui ai dit "bon j'verrais bien ce que ça donne, mais en attendant j'n'ai pas les albums que j'voulais"...
J'l'ai quand même écouté l'Africa Avenue, 30 minutes c'est pas la mort non plus... BAH PUTAIN ! C'est vrai que tous les groupes sont là-dedans et c'est cohérent, c'est ça le pire, enfin non, c'est ça qu'c'est génial ! L'ouverture "Africa" et la fermeture "Frustration" c'est le mélange des Kinks et de Ty Segall ; "Eye For Eye" c'est les Who de 66/67 ("Happy Jack"/"Pictures Of Lily"/"I Can See For Miles" ce genre de perles) qui rencontrent le Pink Floyd de Syd Barrett avec une chorale d'enfants joyeux ; "Old Fashioned Kind" c'est encore les Kinks avec la pop-baroque du jeune prodige Jacco Gardner ; "None Other Than" c'est 2 chansons en une – Pop-Rock d'un côté, Garage-Rock "dépêchons-nous on n'a pas le temps de palabrer" de l'autre – orchestrées par les Pretty Things, le Brian Jonestown Massacre et encore le Floyd de Barrett (là pour le coup y'a un p'tit pompage de "Matilda Mother" pour l'intonation d'la voix) ; le Brian Jonestown Massacre revient sur "House" avec un côté Beatles et sur "Nasty Girl" où Spiritualized s'invite avec ce putain de son de basse, simple, mais merde qu'est-ce que c'est bon ! Et la flûte traversière dans les 2 morceaux, j'en boufferais encore et encore. Y'a le côté tropical totalement décontracté de c'te tête de con de Mac DeMarco dans "New Trend" ; avec "In A Corner" j'ai failli chialer, pas parce que l'esprit "Dear Prudence" rôde, mais parce que ce côté épuré angélique c'est beau bordel ! Et "Mother May" c'est la rencontre des Kinks (oui bon, c'est vraiment leur influence principale ces mecs), des Beatles et de Syd, c'est la fête aux British en fait !
Et merde, c'est vrai qu'il est génialement génial ce disque, j'n'arrive plus à m'en passer, pourtant j'ai à la fois l'impression de déjà tout connaître et en même temps d'entendre un truc totalement original... j'sais pas, j'suis peut-être faible en fait ou j'ai pas de recul ou j'adore cette musique tout simplement, elle m'reste en tête, j'arrive pas à m'en débarrasser... Roooh puis merde y'a pas de règles en musique.
Putain, y'a des mecs à qui on peut vraiment faire confiance !
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
En ligne
694 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages