Converge
The Dusk In Us |
Label :
Deathwish |
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Dommage que les pointures de musiques extrêmes de Xsilence n'aient pas eu la brillante idée de faire un sort au non moins brillant nouvel opus de Converge pendant l'année, parce que résultat c'est bibi qui s'y colle. Et bibi, de Converge il a écouté Jane Doe et... et puis c'est tout en fait. Bon c'est déjà pas si mal, après tout dans le genre monumental et fondateur (de la mouvance metalcore, rencontre sadique entre le metal et le punk hardcore), ledit Jane Doe se pose là, capable de briser des nuques et d'émouvoir dans le même geste, avec des pistes ultracourtes qui frisent le grind ; riff boum break paf hurlement raaah et puis ça enchaine, ou exceptionnellement ultralongues sur le titre éponyme qui passait l'impossible borne des 11 minutes pour emporter sa rage sur des hauteurs stratosphériques.
Mais bon, ça c'était il y a 16 ans. On aurait des raison de penser que des types qui fonctionnent à ce point à une rage très juvénile, portée par une technicité éprouvée : 1. se fatigueraient avec l'âge et 2. partiraient dans une direction différente, et bien... Si je devais juger de leur trajectoire en me fiant uniquement au petit dernier (ce qui est une erreur mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a), alors je n'ai plus qu'à plier un genou à terre et louer leur persistance. Même s'il est évident que le style a évolué (et que tout est plus "clean", la production plus gonflée à bloc), Converge verse toujours dans le coup de poing sec, dans le riff qui déchiquète (celui de "A Single Tear" qui entame l'album, mon Dieu), dans les parties de batterie vives et puissantes qui te maintiennent au sol pendant que la voix de Jacob Bannon (qui n'a rien perdu de sa sauvagerie) t'arrache des bouts de peau sanguinolents comme un vautour affamé picore sa proie déjà éventrée. Il faudrait aussi évoquer cette maîtrise des formats courts aussi bien que longs, cette ouverture qui leur permet de varier les registres ("Thousands of Miles..." et ses vocaux menaçants sans pour autant hurler, ou bien le morceau titre qui évoque clairement du Slint et qui s'impose comme la chose la plus belle que Converge ait sorti cette année, ex-aequo avec l'incroyable "Eve" malheureusement absent de l'album mais présent en face B du single I Can Tell You About Pain), les solos improbables de "Broken By Light"...
Enfin voilà, The Dusk In Us ça démonte sa race bien comme il faut et je vais de ce pas me procurer le reste de la discographie acclamée de Converge, à la recherche de belles mandales.
Mais bon, ça c'était il y a 16 ans. On aurait des raison de penser que des types qui fonctionnent à ce point à une rage très juvénile, portée par une technicité éprouvée : 1. se fatigueraient avec l'âge et 2. partiraient dans une direction différente, et bien... Si je devais juger de leur trajectoire en me fiant uniquement au petit dernier (ce qui est une erreur mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a), alors je n'ai plus qu'à plier un genou à terre et louer leur persistance. Même s'il est évident que le style a évolué (et que tout est plus "clean", la production plus gonflée à bloc), Converge verse toujours dans le coup de poing sec, dans le riff qui déchiquète (celui de "A Single Tear" qui entame l'album, mon Dieu), dans les parties de batterie vives et puissantes qui te maintiennent au sol pendant que la voix de Jacob Bannon (qui n'a rien perdu de sa sauvagerie) t'arrache des bouts de peau sanguinolents comme un vautour affamé picore sa proie déjà éventrée. Il faudrait aussi évoquer cette maîtrise des formats courts aussi bien que longs, cette ouverture qui leur permet de varier les registres ("Thousands of Miles..." et ses vocaux menaçants sans pour autant hurler, ou bien le morceau titre qui évoque clairement du Slint et qui s'impose comme la chose la plus belle que Converge ait sorti cette année, ex-aequo avec l'incroyable "Eve" malheureusement absent de l'album mais présent en face B du single I Can Tell You About Pain), les solos improbables de "Broken By Light"...
Enfin voilà, The Dusk In Us ça démonte sa race bien comme il faut et je vais de ce pas me procurer le reste de la discographie acclamée de Converge, à la recherche de belles mandales.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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