Programme
Bogue |
Label :
Lithium |
||||
Première bonne nouvelle : Programme sort une nouvelle oeuvre, Bogue (trois titres... comme les trois châtaignes contenues dans la bogue)
Première écoute : une pointe de déception.
Il est certain que le format à de quoi déstabiliser : un mini-album de trois titres donc, durant en tout et pour tout 22 minutes.
Certes, Programme ne nous avait pas habitué à des disques bien longs, mais quand même 22 minutes ce n'est pas forcément assez pour installer l'univers si particulier à ce groupe.
Mais (car il y a toujours le fameux "mais" de service), dès la deuxième écoute on se rend vite compte qu'il s'agit en fait d'un disque de Programme une fois de plus bouleversant.
Même si d'habitude ce qui me touche le plus ce sont les textes d'Arnaud Michniak, dans ce disque ce sont avant tout les atmosphères musicales qui sont mises en avant. Avec ce talent certain pour les distorsions, les sons bizarres et les bruits dérangeants, Programme nous emmène dans un monde grinçant, ce monde que ces deux jeunes gens maîtrisent si bien.
Bien sûr on trouve aussi quelques jolis morceaux de textes, ce goût pour les énumérations qui trouvent ici son point d'orgue, cette noirceur et ce minimalisme dans le langage. Il s'agit bien d'un album à écouter en boucle, pour bien s'en imprégner, jusqu'à la transe même, avec ce mot BOGUE sans cesse répété tout au long d'une oeuvre à la fois piquante à l'exterieur, et remplie de trésors à peine cachés.
Première écoute : une pointe de déception.
Il est certain que le format à de quoi déstabiliser : un mini-album de trois titres donc, durant en tout et pour tout 22 minutes.
Certes, Programme ne nous avait pas habitué à des disques bien longs, mais quand même 22 minutes ce n'est pas forcément assez pour installer l'univers si particulier à ce groupe.
Mais (car il y a toujours le fameux "mais" de service), dès la deuxième écoute on se rend vite compte qu'il s'agit en fait d'un disque de Programme une fois de plus bouleversant.
Même si d'habitude ce qui me touche le plus ce sont les textes d'Arnaud Michniak, dans ce disque ce sont avant tout les atmosphères musicales qui sont mises en avant. Avec ce talent certain pour les distorsions, les sons bizarres et les bruits dérangeants, Programme nous emmène dans un monde grinçant, ce monde que ces deux jeunes gens maîtrisent si bien.
Bien sûr on trouve aussi quelques jolis morceaux de textes, ce goût pour les énumérations qui trouvent ici son point d'orgue, cette noirceur et ce minimalisme dans le langage. Il s'agit bien d'un album à écouter en boucle, pour bien s'en imprégner, jusqu'à la transe même, avec ce mot BOGUE sans cesse répété tout au long d'une oeuvre à la fois piquante à l'exterieur, et remplie de trésors à peine cachés.
Excellent ! 18/20 | par Zéro |
Posté le 21 septembre 2004 à 09 h 52 |
La créativité et la noirceur propre à Programme sont encore bien présentes sur cet opus. Les textes sont toujours à la hauteur de nos attentes, toutefois, on regrettera une certaine lourdeur et quelques longueurs dans les expérimentations.
Peut-être est-ce un parti pris, celui d'emmener l'auditeur dans des rythmiques martiales, des ambiances glauques et prenantes pour arriver à une certaine frustration par des cassures inattendues et parfois inutiles. Même si on le sait d'avance: Programme veut être hors des conventions et il y arrive parfaitement.
Un album malgré tout "agréable", mais qui peine à rivaliser avec "Mon Cerveau dans ma bouche" et surtout, " L'Enfer Tiède".
Peut-être est-ce un parti pris, celui d'emmener l'auditeur dans des rythmiques martiales, des ambiances glauques et prenantes pour arriver à une certaine frustration par des cassures inattendues et parfois inutiles. Même si on le sait d'avance: Programme veut être hors des conventions et il y arrive parfaitement.
Un album malgré tout "agréable", mais qui peine à rivaliser avec "Mon Cerveau dans ma bouche" et surtout, " L'Enfer Tiède".
Bon 15/20
Posté le 09 mars 2006 à 01 h 10 |
La première raison d'être de cette chronique est ce qualificatif pour Bogue: EP. Certes court, (22'24''), il apparaît que l'objet discographique ici présent est un véritable album. Sous tendu tout du long par des thématiques communes, les morceaux font partie d'un tout qui fait oeuvre et auquel ce qualificatif somme toute péjoratif ne rend pas honneur... Voilà pour le coup de gueule...
Plus on l'écoute, plus on s'immerge dans cet album de Programme, plus celui-ci apparaît comme le plus abouti du groupe, le plus cohérent. On a ici à faire à un véritable disque-monde, dans le sens où celui-ci se suffit à lui même, n'offrant que peu de prise, peu d'ouverture à l'extérieur. Les deux autres pouvaient certes rebutés, mais dans leur violent élan de rage venaient chercher l'auditeur, à la recherche d'une réponse, d'une cible, d'une victime. Ici le disque fonctionne en circuit fermé, comme un ruban de Moebius, d'un Lundi à l'autre, différent mais égal en définitive...
Tout la thématique du groupe est ici présente: le rapport à la réalité, la difficulté de se positionner dans la société, le décalage entre la pensée et le discours, la peur, la frustration. La représentation du dialogue intérieur est encore plus puissante que sur les deux précédents disques, dans la mesure où celui-ci n'est plus qu'auto centré, qu'il ne cherche plus à parler à l'autre mais se suffit a lui même. La folie suggérée dans les deux autres albums est ici montrée dans sa pleine mesure, crue et terrifiante. Bogue est un disque aliénant, par ces répétitions incessantes, par la succession de déchirements indicibles qui constituent sa matière sonore. Des bruits qui claquent, qui ricochent, qui crissent sur une réalité depuis longtemps devenue incompréhensible.
On aurait difficilement pu rêver d'une si belle conclusion à ce Programme, qui plante en toute logique, en une boule de feu séminale. Une Bogue, cette cosse, aboutissement/fin du processus d'évolution d'une plante. Mais dans cette cosse des graines, renouveau, ouverture vers de nouveaux territoires...
Plus on l'écoute, plus on s'immerge dans cet album de Programme, plus celui-ci apparaît comme le plus abouti du groupe, le plus cohérent. On a ici à faire à un véritable disque-monde, dans le sens où celui-ci se suffit à lui même, n'offrant que peu de prise, peu d'ouverture à l'extérieur. Les deux autres pouvaient certes rebutés, mais dans leur violent élan de rage venaient chercher l'auditeur, à la recherche d'une réponse, d'une cible, d'une victime. Ici le disque fonctionne en circuit fermé, comme un ruban de Moebius, d'un Lundi à l'autre, différent mais égal en définitive...
Tout la thématique du groupe est ici présente: le rapport à la réalité, la difficulté de se positionner dans la société, le décalage entre la pensée et le discours, la peur, la frustration. La représentation du dialogue intérieur est encore plus puissante que sur les deux précédents disques, dans la mesure où celui-ci n'est plus qu'auto centré, qu'il ne cherche plus à parler à l'autre mais se suffit a lui même. La folie suggérée dans les deux autres albums est ici montrée dans sa pleine mesure, crue et terrifiante. Bogue est un disque aliénant, par ces répétitions incessantes, par la succession de déchirements indicibles qui constituent sa matière sonore. Des bruits qui claquent, qui ricochent, qui crissent sur une réalité depuis longtemps devenue incompréhensible.
On aurait difficilement pu rêver d'une si belle conclusion à ce Programme, qui plante en toute logique, en une boule de feu séminale. Une Bogue, cette cosse, aboutissement/fin du processus d'évolution d'une plante. Mais dans cette cosse des graines, renouveau, ouverture vers de nouveaux territoires...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 juillet 2007 à 01 h 32 |
Je ne saurais rien écrire sur les textes de Programme. Pas que je ne comprenne pas le français. Mais mon cerveau se met irrémédiablement à résonner à chaque écoute. En une dangereuse vibration à m'en faire littéralement perdre la tête, rendant incompréhensibles toutes les logorrhées d'Arnaud Michniak.
Je ne pourrai parler que de la musicalité de ces mots claqués, mélangés aux tortures sonores et autres de Damien Bétous.
Dans Bogue, les mots-sens font davantage la place aux mots-sons. Programme, là où on ne l'attendait pas. Par moment, à des kilomètres d'un Enfer Tiède et de Mon Cerveau Dans Ma Bouche. Et ce sont ces moments qu'on préfère. Moins abordables que leurs prédécesseurs. Programme nous entraîne de force vers ses expérimentations vocales et sonores. Moins abordable, mais comme souvent dans ces cas là, très jouissif.
Je ne pourrai parler que de la musicalité de ces mots claqués, mélangés aux tortures sonores et autres de Damien Bétous.
Dans Bogue, les mots-sens font davantage la place aux mots-sons. Programme, là où on ne l'attendait pas. Par moment, à des kilomètres d'un Enfer Tiède et de Mon Cerveau Dans Ma Bouche. Et ce sont ces moments qu'on préfère. Moins abordables que leurs prédécesseurs. Programme nous entraîne de force vers ses expérimentations vocales et sonores. Moins abordable, mais comme souvent dans ces cas là, très jouissif.
Excellent ! 18/20
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