Django Django

Auréolés du succès de leur premier album, les quatre britons de Django Django se confrontent trois ans plus tard aux périlleux récifs du deuxième. Allaient-ils continuer à exploiter le filon qui avait fait leur succès ou prendre un contre-pied radical ?
À la première écoute, on penche clairement pour une normalisation : leur son est toujours là, leur talent de composition également, et les petites perles pop s'égrènent avec la même fréquence que sur le premier album. Mais l'effet de surprise est passé, et le groupe semble ne pas avoir voulu jouer sur la hype ni assumer son statut d'OVNI pop, ce qui lui vaudra les foudres de Pitchfork. Sans abandonner les fondamentaux électro et arty mis en place sur le premier album, Born Under Saturn tire vers une brit-pop plus classique, allant jusqu'à évoquer par moments les Beatles du Sergent Pepper. Moins original que son prédécesseur, cet album est plus immédiat et tout aussi addictif. Mention spéciale à "Shake And Tremble", qui tient la distance avec les succès des glorieux aînés Blur ou Supergrass.
En clair, si vous cherchez un album pop-rock à la fois festif et intelligent, vous êtes sur la bonne planète.