Melody's Echo Chamber
Bon Voyage |
Label :
Fat Possum |
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Après un premier album très réussi sous la production du grand Kevin Parker de Tame Impala (hé oui, ça ne passe pas inaperçu !), Melody Prochet a dû faire une pause pour soucis de santé. Elle nous revient en 2018 avec son album Bon Voyage, signé toujours sous le nom de Melody's Echo Chamber.
C'est la pochette de l'album qui m'a d'emblée attiré l'œil : on la voit dessinée, assise dans une forêt rose, se recoudre le cœur, tandis qu'à ses côtés se dressent un paon et un joueur de flûte. D'accord : me voilà curieuse, le CD en poche.
Ce premier contact visuel colle bien avec l'ambiance du disque. Globalement, les paroles sont tristes, il est question de souffrance. Mais si ça s'entend parfois sur certaines pistes, de mon point de vue la tristesse n'est pas le sentiment prédominant à l'écoute. "Se recoudre le cœur", voilà pourquoi : Melody nous a créé une planète enchantée sur laquelle elle veut trouver le moyen d'aller mieux.
A la première écoute, je suis sceptique. Les sonorités sont multiples et différentes, intrigantes et originales, accompagnées d'un son de flûte tout du long (vous vous souvenez, le joueur de flûte). Bon, en fait, ce qu'il se passe, c'est que plus j'écoute l'album, plus je suis conquise...
Sur la première piste de 7 minutes, "Cross My Heart", les paroles commencent en anglais pour finir en français. Les mots font sourire : elle évoque des loups, des biches et des elfes dans une forêt : le décor nous est présenté, perché et mystique. "Breathe In Breathe Out" décrit la souffrance de ne pouvoir respirer, sous sifflements et autres chœurs, mais la mélodie fait ressortir de l'espoir plutôt que de la tristesse. Puis sur "Desert Horse", les sonorités sont toujours plus variées : en plus des guitares, les voix sont déformées, mêlant toujours anglais et français, mais sans que ce soit discontinu ou mal fait. On entend des personnes presque crier, on entend des respirations, des plaintes, des déclarations, des violons...
Se lance ensuite "Var Har Du Vart ?", qui veut dire en français : Où étais-tu ? On a ici une jolie mélodie pour cette courte piste à double voix chantée en suédois. Sur "Quand Les Larmes D'un Ange Font Danser La Neige" apparaissent les premières paroles plus sereines, laissant deviner que la tristesse s'est laissée distancer. Nick Allbrook, du groupe Pond, y fait même une intervention et nous conte un passage en anglais de sa voix caractéristique, sur fond de claquements de doigts et autres échos. L'album se termine avec "Shirim", probablement ma préférée de ce Bon Voyage.
Pour illustrer ces titres et cette planète, les clips nous plongent dans le même univers graphique que la pochette : dessins animés aux tons violets, roses, et bleus. On y suit cet être à la flûte et Melody (j'imagine) dans cet autre monde psychédélique en trois volets, pour "Breathe In Breathe Out", "Desert Horse" et "Cross My Heart".
Cet album mérite vraiment d'être écouté pour ses guitares psychédéliques, les voix qui s'entremêlent, ces éléments recherchés. On ne s'ennuie pas et c'est original. Ce n'est pas forcément facile à la première écoute, ça peut au premier abord sembler chaotique. Mais c'est aussi ce que j'apprécie : il faut le temps de rentrer dans cette ambiance, de s'approprier les mélodies de Mélody et les échos de sa chambre pour être transporté dans ce très bon voyage.
C'est la pochette de l'album qui m'a d'emblée attiré l'œil : on la voit dessinée, assise dans une forêt rose, se recoudre le cœur, tandis qu'à ses côtés se dressent un paon et un joueur de flûte. D'accord : me voilà curieuse, le CD en poche.
Ce premier contact visuel colle bien avec l'ambiance du disque. Globalement, les paroles sont tristes, il est question de souffrance. Mais si ça s'entend parfois sur certaines pistes, de mon point de vue la tristesse n'est pas le sentiment prédominant à l'écoute. "Se recoudre le cœur", voilà pourquoi : Melody nous a créé une planète enchantée sur laquelle elle veut trouver le moyen d'aller mieux.
A la première écoute, je suis sceptique. Les sonorités sont multiples et différentes, intrigantes et originales, accompagnées d'un son de flûte tout du long (vous vous souvenez, le joueur de flûte). Bon, en fait, ce qu'il se passe, c'est que plus j'écoute l'album, plus je suis conquise...
Sur la première piste de 7 minutes, "Cross My Heart", les paroles commencent en anglais pour finir en français. Les mots font sourire : elle évoque des loups, des biches et des elfes dans une forêt : le décor nous est présenté, perché et mystique. "Breathe In Breathe Out" décrit la souffrance de ne pouvoir respirer, sous sifflements et autres chœurs, mais la mélodie fait ressortir de l'espoir plutôt que de la tristesse. Puis sur "Desert Horse", les sonorités sont toujours plus variées : en plus des guitares, les voix sont déformées, mêlant toujours anglais et français, mais sans que ce soit discontinu ou mal fait. On entend des personnes presque crier, on entend des respirations, des plaintes, des déclarations, des violons...
Se lance ensuite "Var Har Du Vart ?", qui veut dire en français : Où étais-tu ? On a ici une jolie mélodie pour cette courte piste à double voix chantée en suédois. Sur "Quand Les Larmes D'un Ange Font Danser La Neige" apparaissent les premières paroles plus sereines, laissant deviner que la tristesse s'est laissée distancer. Nick Allbrook, du groupe Pond, y fait même une intervention et nous conte un passage en anglais de sa voix caractéristique, sur fond de claquements de doigts et autres échos. L'album se termine avec "Shirim", probablement ma préférée de ce Bon Voyage.
Pour illustrer ces titres et cette planète, les clips nous plongent dans le même univers graphique que la pochette : dessins animés aux tons violets, roses, et bleus. On y suit cet être à la flûte et Melody (j'imagine) dans cet autre monde psychédélique en trois volets, pour "Breathe In Breathe Out", "Desert Horse" et "Cross My Heart".
Cet album mérite vraiment d'être écouté pour ses guitares psychédéliques, les voix qui s'entremêlent, ces éléments recherchés. On ne s'ennuie pas et c'est original. Ce n'est pas forcément facile à la première écoute, ça peut au premier abord sembler chaotique. Mais c'est aussi ce que j'apprécie : il faut le temps de rentrer dans cette ambiance, de s'approprier les mélodies de Mélody et les échos de sa chambre pour être transporté dans ce très bon voyage.
Très bon 16/20 | par Bora-bora |
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