Triste Terre
Grand Œuvre |
Label :
Les Acteurs De L'Ombre |
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Après trois EP sortis en indépendant, les Lyonnais de Triste Terre voient leur premier album Grand Œuvre signé chez Les incontournables Acteurs de l'Ombre. Une fois que l'on est en possession de cette information, on a déjà presque tout dit de la qualité musicale du duo A. Varenne et Naâl. Il reste cependant à fouiller un peu plus le style car si je lis à peu près partout qu'il s'agit de Black Métal Atmosphérique, l'écoute des six titres (pour 65 minutes) me confirme que les musiciens vont bien au-delà de cette étiquette.
Déjà, il y a la pesanteur des riffs et l'épaisseur du son, qui s'apparentent davantage au Doom de Monolithe par exemple qu'au Black traditionnel. Ensuite, il y a les vapeurs d'un orgue tout droit sortis d'un album de Lychgate, la créativité du chant qui n'hésite pas à s'envoler dans les registres aigus du Heavy Métal avant de sombrer dans la folie hurlée. Enfin, il y a la longueur des titres et leurs plages instrumentales que l'on pourrait aisément qualifier de Post Black. Et en dépit de cela, le tout est d'une cohérence absolue, intelligemment violent, la formation sachant placer quelques accélérations salvatrices avec le talent à la française que l'on connaît.
Il subsiste néanmoins quelques menus inconvénients qui, à mon goût, entachent Grand Œuvre. Le premier, c'est l'absence quasi totale d'aération, d'instant de répit, de respiration. Les morceaux s'enchaînent sans interruption (j'ai d'ailleurs le sentiment de n'écouter en fait qu'une seule et même composition tout du long), le second concerne la production, certes puissante mais qui ne joue pas suffisamment sur les alternances de tension, ce qui tend à casser la dynamique et les efforts de variation d'intensité. Ces deux éléments, s'ils ne remettent pas en cause la qualité d'écriture, tendent néanmoins à lisser les compositions, l'heure pouvant de fait paraître parfois bien longue.
Cependant, en gardant à l'esprit qu'il s'agit d'un premier album, on ne peut qu'être soufflé par l'inspiration toute personnelle de Triste Terre qui débarque dans la scène avec tous les arguments pour botter des culs, comme aiment à le dire les vieux schnocks, le disque valant son pesant de noirceur aigre, de violence larvée et de puissance affirmée. Encore un groupe à suivre de très près.
Déjà, il y a la pesanteur des riffs et l'épaisseur du son, qui s'apparentent davantage au Doom de Monolithe par exemple qu'au Black traditionnel. Ensuite, il y a les vapeurs d'un orgue tout droit sortis d'un album de Lychgate, la créativité du chant qui n'hésite pas à s'envoler dans les registres aigus du Heavy Métal avant de sombrer dans la folie hurlée. Enfin, il y a la longueur des titres et leurs plages instrumentales que l'on pourrait aisément qualifier de Post Black. Et en dépit de cela, le tout est d'une cohérence absolue, intelligemment violent, la formation sachant placer quelques accélérations salvatrices avec le talent à la française que l'on connaît.
Il subsiste néanmoins quelques menus inconvénients qui, à mon goût, entachent Grand Œuvre. Le premier, c'est l'absence quasi totale d'aération, d'instant de répit, de respiration. Les morceaux s'enchaînent sans interruption (j'ai d'ailleurs le sentiment de n'écouter en fait qu'une seule et même composition tout du long), le second concerne la production, certes puissante mais qui ne joue pas suffisamment sur les alternances de tension, ce qui tend à casser la dynamique et les efforts de variation d'intensité. Ces deux éléments, s'ils ne remettent pas en cause la qualité d'écriture, tendent néanmoins à lisser les compositions, l'heure pouvant de fait paraître parfois bien longue.
Cependant, en gardant à l'esprit qu'il s'agit d'un premier album, on ne peut qu'être soufflé par l'inspiration toute personnelle de Triste Terre qui débarque dans la scène avec tous les arguments pour botter des culs, comme aiment à le dire les vieux schnocks, le disque valant son pesant de noirceur aigre, de violence larvée et de puissance affirmée. Encore un groupe à suivre de très près.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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