Bufi

Il y a quelques années, The Lanskies avaient trouvé un terme pour définir leur musique. Hot Wave. Assez clair dans sa construction, pas besoin de longue explication de texte pour en saisir le sens. Ce terme s'adapte tout aussi bien à ce nouvel album de Bufi.

Je vous vois venir, vous pouvez prendre quelques minutes pour faire vos blagues sur les vampires, les pieux, Willow etc, et revenir quand vous aurez fini.

Mateo González Bufi joue, si l'on veut, dans la même catégorie que Ricardo Vilalobos. L'Amérique Latine transpire de sa musique électronique, la new wave se fait moite pour devenir disco minimaliste, un léger funk froid et détaché vous cueille alors que vous vous remettez à peine de la cumbia surréaliste de "Hillalum (Amazonica)", quand ce n'est pas une rythmique à la Suicide qui enivrerai n'importe qui. Bufi se plait à mélanger les sons, à moduler sa voix, à nous offrir des descentes de beats bienvenues mêlées à de bonnes vieilles cowbells, quand ce n'est pas un mélodica qui vient nous jouer une petite mélodie accrocheuse.

Mateo a bien compris comment accrocher son petit monde, ce mélange fascinant d'influences, autant 80's qu'outre pacifique se révèle vraiment enthousiasmant du premier au dernier titre. Il donne envie de découvrir ou d'approfondir toute cette culture tout en se repassant ses classiques de new wave. Que demander de plus à un album ?