Nick Cave & Warren Elllis
Kings |
Label :
Milan Music |
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Kings est un film avec Halle Berry et Daniel Craig, réalisé par Deniz Ergüven, la réalisatrice de Mustang.
Warren Ellis est un Bad Seed depuis 1994, il a écrit, seul, la musique de Mustang pour laquelle il a remporté le César de la meilleure musique de film. Avec Nick Cave ils écrivent ensemble des bandes originales depuis 2005, The Proposition de John Hillcoat sur un scénario de Nick Cave.
Ne connaissant pas le film Kings, j'envisage ce disque comme un album classique, à ceci près qu'il s'agit de seize instrumentaux.
Ce disque se place dans la discographie des Bad Seeds entre Skeleton Tree, sorti en septembre 2016, et Ghosteen, enregistré entre 2018 et 2019. Le film, Kings, a été projeté la première en septembre 2017. Vu les dates de concerts, on peut en déduire que cette musique de film a été enregistré entre février et mai 2017. En 2017, ils ont sorti deux autres musiques de films : War Machine, puis Wind River.
Plutôt que de musique proprement dit, il faudrait parler de son, il n'y a aucune trace de structure, ni refrain ni couplet, parfois des filaments de mélodies, quelques phrases au violoncelle. C'est plus un mélange de synthés, de cordes, de piano, c'est relativement calme. Très proche de "Girl In Amber" sur Skeleton Tree. Kings est un laboratoire où Warren Ellis et Nick Cave cherchent, tâtonnent.
Toute proportion gardée, et dans un contexte très différent, ça fait penser aux pianistes qui jouaient dans les salles de cinéma, quand celui-ci était muet, et qui improvisaient sur les images.
Le très court "Saying Goodbye" et "Waking Up" sont probablement les morceaux les plus proches de Skeleton Tree. "Arrested" est le titre le plus abouti musicalement, toujours cette matière sonore, accompagnée d'un piano bien présent, d'un semblant de guitare pendant quelques secondes, et de bruits plus ou moins reconnaissables. Avec les derniers morceaux, on frôle l'ambient. Le tout dernier est indescriptible, des sons lointains, assourdis, comme un orage ou un moteur, il s'appelle "Earthquake" et porte bien son nom.
Cette musique est faite pour illustrer des images, pourtant, a contrario de beaucoup de musiques de film, elle s'écoute parfaitement seule. Elle raconte sa propre histoire.
On voit bien le chemin partant de Skeleton Tree vers Ghosteen, ce tracé de plus en plus synthétique, qui se sculpte plutôt qu'il ne se compose.
Warren Ellis est un Bad Seed depuis 1994, il a écrit, seul, la musique de Mustang pour laquelle il a remporté le César de la meilleure musique de film. Avec Nick Cave ils écrivent ensemble des bandes originales depuis 2005, The Proposition de John Hillcoat sur un scénario de Nick Cave.
Ne connaissant pas le film Kings, j'envisage ce disque comme un album classique, à ceci près qu'il s'agit de seize instrumentaux.
Ce disque se place dans la discographie des Bad Seeds entre Skeleton Tree, sorti en septembre 2016, et Ghosteen, enregistré entre 2018 et 2019. Le film, Kings, a été projeté la première en septembre 2017. Vu les dates de concerts, on peut en déduire que cette musique de film a été enregistré entre février et mai 2017. En 2017, ils ont sorti deux autres musiques de films : War Machine, puis Wind River.
Plutôt que de musique proprement dit, il faudrait parler de son, il n'y a aucune trace de structure, ni refrain ni couplet, parfois des filaments de mélodies, quelques phrases au violoncelle. C'est plus un mélange de synthés, de cordes, de piano, c'est relativement calme. Très proche de "Girl In Amber" sur Skeleton Tree. Kings est un laboratoire où Warren Ellis et Nick Cave cherchent, tâtonnent.
Toute proportion gardée, et dans un contexte très différent, ça fait penser aux pianistes qui jouaient dans les salles de cinéma, quand celui-ci était muet, et qui improvisaient sur les images.
Le très court "Saying Goodbye" et "Waking Up" sont probablement les morceaux les plus proches de Skeleton Tree. "Arrested" est le titre le plus abouti musicalement, toujours cette matière sonore, accompagnée d'un piano bien présent, d'un semblant de guitare pendant quelques secondes, et de bruits plus ou moins reconnaissables. Avec les derniers morceaux, on frôle l'ambient. Le tout dernier est indescriptible, des sons lointains, assourdis, comme un orage ou un moteur, il s'appelle "Earthquake" et porte bien son nom.
Cette musique est faite pour illustrer des images, pourtant, a contrario de beaucoup de musiques de film, elle s'écoute parfaitement seule. Elle raconte sa propre histoire.
On voit bien le chemin partant de Skeleton Tree vers Ghosteen, ce tracé de plus en plus synthétique, qui se sculpte plutôt qu'il ne se compose.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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