Snow Patrol
When It's All Over You Still Have To Clear Up |
Label :
Jeepster |
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Je ne m'étais jamais réellement penché sur Snow Patrol avant les quelques derniers mois. Après le matraquage intensif du single "Chasing Cars" en 2006, la persistance de ce morceau (très bon, mais diffusé à en dégouter les auditeurs) dans le temps m'avait fait ranger le groupe aux côtés d'autres saloperies gnangnan comme OneRepublic, The Fray ou The Script. Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence. Il y aura des choses à découvrir chez Snow Patrol. Ma réticence s'est envolée et je me suis décidé à écouter en entier leur second album : When It's All Over You Still Have To Clear Up.
Première écoute très agréable. Deuxième écoute qui cimente l'opinion que je m'étais faite après la première. J'étais dans le faux. Tout au long de ces années après "Chasing Cars", je m'étais fourvoyé. Snow Patrol était un excellent groupe. Ecoute après écoute, les morceaux de cet album me hantent comme ont pu le faire des morceaux de groupes aussi imposants que le Velvet, les Beatles ou Nirvana, tout en nous semblant profondément humble et naïf. Car oui, en 2001, Snow Patrol est très loin d'être une grosse machine. Signé sur Jeepster comme Belle & Sebastian, le groupe croyait dans les méthodes de bouche à oreilles prônées par la maison de disque. Ainsi, la promotion autour du groupe était très faible malgré des critiques très chaudes. Le groupe ne rentrera pas dans le top 100 des ventes avant 2003 au minimum. Cet album est le dernier possédante encore les graines de leur naïveté mélancolique initiale. Le désir du succès viendra dans les années suivantes après une période de flou suite à l'insuccès de When It's Over.
Qu'en est-il de cet album alors ? Comme je l'ai dit précédemment cette album hante celui qui l'écoute. Entre morceaux portés par des guitares puissantes ou ballades très sensibles, l'album porte sur lui une certaine pesanteur mélancolique qui n'a de cesse de nous transporter entre rêve, cauchemar et triste réalité. Cet album n'a absolument rien de joyeux. Et le morceau introductif, pourtant assez sautillant, "Never Gonna Fall In Love Again", annonce la couleur. On navigue ici entre les regrets, les "si" et les "pourquoi", tout en essayant de se sortir de cette morgue due à un amour raté. Si cet album n'est pas un album concept, impossible de ne pas voir un des liants les plus aboutis de l'histoire de la pop moderne. Rejet avec le morceau introductif, colère avec le génial "Making Enemies", envie de tuer avec "Last Ever Lone Gunman", regret et sommeils troublés pour le somptueux et cryptique "If I'd Found the Right Word To Say", retour de l'amour avec la pop grunge de "On Night is Not Enough", peur d'un nouvel échec avec "An Olive Grove facing the Sea", retour de l'amour avec la très jolie ballade acoustique "Make Love To Me Forever" ...
Le tout porté par une voix entre la pop et le grunge du plus bel effet, des guitares sobres et toujours justes, une basse omniprésente et hypnotique et une batterie discrète mais efficace. La parfaite harmonie de tous les membres du groupe et l'inspiration quasi divine de nombreux morceaux de cet album couplée à une originalité particulière et l'utilisation parcimonieuse de référence éprouvée mais réactualisée donnent au second album de Snow Patrol un goût doux-amer du meilleur effet et qui toucherait n'importe qui.
La note que je vais donner pourra en faire sauter plus d'un au plafond. Ce n'est que le reflet d'une immense découverte et ma maigre contribution pour redorer le blason de Snow Patrol. Rangez vos préjugés et jetez vous sur cet album le plus vite possible. Vous ne le regretterez pas.
Première écoute très agréable. Deuxième écoute qui cimente l'opinion que je m'étais faite après la première. J'étais dans le faux. Tout au long de ces années après "Chasing Cars", je m'étais fourvoyé. Snow Patrol était un excellent groupe. Ecoute après écoute, les morceaux de cet album me hantent comme ont pu le faire des morceaux de groupes aussi imposants que le Velvet, les Beatles ou Nirvana, tout en nous semblant profondément humble et naïf. Car oui, en 2001, Snow Patrol est très loin d'être une grosse machine. Signé sur Jeepster comme Belle & Sebastian, le groupe croyait dans les méthodes de bouche à oreilles prônées par la maison de disque. Ainsi, la promotion autour du groupe était très faible malgré des critiques très chaudes. Le groupe ne rentrera pas dans le top 100 des ventes avant 2003 au minimum. Cet album est le dernier possédante encore les graines de leur naïveté mélancolique initiale. Le désir du succès viendra dans les années suivantes après une période de flou suite à l'insuccès de When It's Over.
Qu'en est-il de cet album alors ? Comme je l'ai dit précédemment cette album hante celui qui l'écoute. Entre morceaux portés par des guitares puissantes ou ballades très sensibles, l'album porte sur lui une certaine pesanteur mélancolique qui n'a de cesse de nous transporter entre rêve, cauchemar et triste réalité. Cet album n'a absolument rien de joyeux. Et le morceau introductif, pourtant assez sautillant, "Never Gonna Fall In Love Again", annonce la couleur. On navigue ici entre les regrets, les "si" et les "pourquoi", tout en essayant de se sortir de cette morgue due à un amour raté. Si cet album n'est pas un album concept, impossible de ne pas voir un des liants les plus aboutis de l'histoire de la pop moderne. Rejet avec le morceau introductif, colère avec le génial "Making Enemies", envie de tuer avec "Last Ever Lone Gunman", regret et sommeils troublés pour le somptueux et cryptique "If I'd Found the Right Word To Say", retour de l'amour avec la pop grunge de "On Night is Not Enough", peur d'un nouvel échec avec "An Olive Grove facing the Sea", retour de l'amour avec la très jolie ballade acoustique "Make Love To Me Forever" ...
Le tout porté par une voix entre la pop et le grunge du plus bel effet, des guitares sobres et toujours justes, une basse omniprésente et hypnotique et une batterie discrète mais efficace. La parfaite harmonie de tous les membres du groupe et l'inspiration quasi divine de nombreux morceaux de cet album couplée à une originalité particulière et l'utilisation parcimonieuse de référence éprouvée mais réactualisée donnent au second album de Snow Patrol un goût doux-amer du meilleur effet et qui toucherait n'importe qui.
La note que je vais donner pourra en faire sauter plus d'un au plafond. Ce n'est que le reflet d'une immense découverte et ma maigre contribution pour redorer le blason de Snow Patrol. Rangez vos préjugés et jetez vous sur cet album le plus vite possible. Vous ne le regretterez pas.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Bona |
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