Bonny Light Horseman
Rolling Golden Holy |
Label :
37d03d |
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Bonny Light Horseman, il y a deux ans, avait tout du miracle : hors du temps, harmonieux, élégant, rempli d'émotions feutrées. Une réussite absolue qui avait été plutôt remarquée, à raison. Rolling Golden Holy reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées, à l'importante l'exception que les morceaux ici présents ne sont plus des reprises de standards anciens, comme sur l'intégralité du premier disque, mais bien des compositions originales (hormis deux titres, toujours inspirés de traditionals). Pour Anais Mitchell, Eric D. Johnson et Josh Kaufman (de nouveau accompagnés de D. James Goodwin à la production), la difficulté était donc de parvenir à insuffler cette sensation d'intemporalité propre à ces chansons rescapées des temps jadis à des morceaux d'aujourd'hui, intemporalité qui inondait leur premier effort. Tout est réuni pour ce faire, tout est parfaitement exécuté : l'instrumentation, les harmonies vocales, le soin apporté aux arrangements, les compositions elles-mêmes évidemment, qui tentent d'épouser les pas délicats de leurs devancières. Et certaines y parviennent très bien, notamment "Exile", "California" ou encore "Summer Dream", toutes trois remarquables. Mais les miracles se répétant rarement deux fois d'affilée et en dépit des efforts de ses créateurs et de ses qualités évidentes, car c'est un vrai bon disque, ne nous y trompons pas, Rolling Golden Holy n'efface pas les prouesses de son prédécesseur et ce sentiment de profond vertige temporel que l'on ressent à son écoute. Ce n'est de toute façon pas ce qu'on lui demande et il faut le prendre pour ce qu'il est : un très agréable disque de country-folk, ni plus ni moins. Et c'est déjà pas mal !
Bon 15/20 | par Poukram |
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