La Muerte
Every Soul By Sin Oppressed |
Label :
Soundwork (Be) ; Big Disk (Eu & UK) |
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La Belgique n'était pas prête à ça. Alors qu'à la même époque les controversé Front 242 durcissent le ton et intimident les ménagères de plus de cinquante ans, les La Muerte déboule par la porte arrière et te fout un pied dans la gueule. Tout de noir, mèches rebelles, sourires d'enterrement, on dirait un groupe cold wave : il n'en est rien. Porté par un chant sale et agressif, expliquant l'étiquette métal qu'on leur colle, leur punk blues très heavy et noisy soulève un nuage de poussière opaque.
Pied au planché, "So Bad", impérieux, t'envoie toute sa délicatesse à la figure avec authorité. Burné, la plaque enchaîne les rafales de plomb : l'urgent "Big Trouble", près à en découdre avant d'être rattrapé ; "Banjo King" bluesy, schizo et musclé à souhait ; ou encore "Motorgang", où l'on suit les routes filant à perte de vue, sous la chaleur du goudron, à travers des plaines aux odeurs arides, jusqu'au prochain bar à whisky (à en croire le clin d'oeil à l'"Alabama Song" glissé entre les gémissements animaux de Marc de Marais).
Relevons l'apparition par deux fois de l'ami Arno (Hintjens) à l'harmonica. La première fois sur la très longue complainte, "The Rope's Around Your Neck", balade blues désespérée, résignée, au bord de la folie, chant à bout de souffle et cet harmonica geignard. La seconde sur une reprise soufré de l'increvable "Mannish Boy" de Muddy Waters et son chant menaçant, enragé. Une intervention inspirée qui nous rappel qu'il ne manquait pas de feeling (et qu'il nous manque tout court).
L'album se termine sur l'instrumental "Guilty", aux ambiances de brasero, où Dee-J sème ses arpèges southern rock à la fois spleen et sombres suivi de "You're Not An Angel", tendu et oppressant, au porte de l'ambiant. Un premier LP pas pour rigoler où le groupe établie solidement les bases de son style pour les plus de 30 prochaines années et développe son univers entre western spaghetti, gang organisé et psychopathie. A l'époque, il y avait Dorothée qui arrivait à la télé. On était vraiment pas près à ça.
Pied au planché, "So Bad", impérieux, t'envoie toute sa délicatesse à la figure avec authorité. Burné, la plaque enchaîne les rafales de plomb : l'urgent "Big Trouble", près à en découdre avant d'être rattrapé ; "Banjo King" bluesy, schizo et musclé à souhait ; ou encore "Motorgang", où l'on suit les routes filant à perte de vue, sous la chaleur du goudron, à travers des plaines aux odeurs arides, jusqu'au prochain bar à whisky (à en croire le clin d'oeil à l'"Alabama Song" glissé entre les gémissements animaux de Marc de Marais).
Relevons l'apparition par deux fois de l'ami Arno (Hintjens) à l'harmonica. La première fois sur la très longue complainte, "The Rope's Around Your Neck", balade blues désespérée, résignée, au bord de la folie, chant à bout de souffle et cet harmonica geignard. La seconde sur une reprise soufré de l'increvable "Mannish Boy" de Muddy Waters et son chant menaçant, enragé. Une intervention inspirée qui nous rappel qu'il ne manquait pas de feeling (et qu'il nous manque tout court).
L'album se termine sur l'instrumental "Guilty", aux ambiances de brasero, où Dee-J sème ses arpèges southern rock à la fois spleen et sombres suivi de "You're Not An Angel", tendu et oppressant, au porte de l'ambiant. Un premier LP pas pour rigoler où le groupe établie solidement les bases de son style pour les plus de 30 prochaines années et développe son univers entre western spaghetti, gang organisé et psychopathie. A l'époque, il y avait Dorothée qui arrivait à la télé. On était vraiment pas près à ça.
Bon 15/20 | par Mr.dante |
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