René Binamé
René Binamé Et Les Roues De Secours |
Label :
Ardeje |
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En 1988, le punk est loin. L'intelligencia se régale de post-punk en tout genre puisque, enfin, on peut lui coller une légitimité. Le hardcore anime les pogos. Etre punk, ça n'était plus vraiment cool. En fait, ça ne l'a jamais vraiment été. C'était marrant pour choquer les mère en cache-poussière mais on est passé à autre chose. Trop tôt pour le label culte, trop tard pour être à la mode. Mais Olivier Binamé, il vient de Dinant, où il partage le désœuvrement de la vie populaire, il s'est farci trop de catéchisme toute sa jeunesse, ses idoles mettent les pieds dans les plats - ou dans la gueule et, surtout, n'ont jamais été foutu de lire une partition. Parfait : alors c'est possible.
Sous le patronyme de René Binamé et entouré de ses Roues De Secours, il balance dans un DIY et un semi-amateurisme assumé un premier six titres auto-titré de treize minutes, parce qu'il n'en faut pas plus pour raser tout azimut. Sous couvert d'anarcho-punkisme, ils se paient le scalp d'à peu près tout ce qui porte un insigne ou un chapeau, sur un ton léger qu'on classera (trop) vite d'humouristique. Comprenez, ce premier titre, "L'Opium Du Peuple", n'aurait pas pu être plus Ludwig Von 88 si les parisiens l'avaient écris eux-mêmes. La pilule "Dalida" et sa cavalcade de basse offre un premier texte typiquement binaméins, c'est à dire à la fois amusant et absurde, potache et décomplexé. Un peu comme "Jésus Sur Sa Croix" qui relate, d'abord en clair puis en saturé, les affres des attributs de notre sauveurs à tous. A la limite du mauvais goût, le groupe se sauve en brandissant son second degré et son je-m'en-foutisme goguenard. Premier grand tube des Binamé, "La Moustache", ritournelle anti-maréchaussée qu'il est bien difficile de se retenir de connaître par cœur pour la reprendre a tue-tête au moindre contrôle routier.
Après une interpretation punkisée de "L'Internationale", évidemment, qui ouvrira la porte à un futur album fumeux de reprises (vous verrez, j'arrive), le groupe nous indique avec fureur que "C'Est Fini" (déjà). Avec ce premier EP, les wallons y mettent un peu toutes leurs formules favorites avec fraicheur et authenticité et marque le début de leur longue aventure et celle de leur label Aredje, avec l'aide, l'énergie et la bonhommie de l'ami Marcor (qui est drôlement fort).
Sous le patronyme de René Binamé et entouré de ses Roues De Secours, il balance dans un DIY et un semi-amateurisme assumé un premier six titres auto-titré de treize minutes, parce qu'il n'en faut pas plus pour raser tout azimut. Sous couvert d'anarcho-punkisme, ils se paient le scalp d'à peu près tout ce qui porte un insigne ou un chapeau, sur un ton léger qu'on classera (trop) vite d'humouristique. Comprenez, ce premier titre, "L'Opium Du Peuple", n'aurait pas pu être plus Ludwig Von 88 si les parisiens l'avaient écris eux-mêmes. La pilule "Dalida" et sa cavalcade de basse offre un premier texte typiquement binaméins, c'est à dire à la fois amusant et absurde, potache et décomplexé. Un peu comme "Jésus Sur Sa Croix" qui relate, d'abord en clair puis en saturé, les affres des attributs de notre sauveurs à tous. A la limite du mauvais goût, le groupe se sauve en brandissant son second degré et son je-m'en-foutisme goguenard. Premier grand tube des Binamé, "La Moustache", ritournelle anti-maréchaussée qu'il est bien difficile de se retenir de connaître par cœur pour la reprendre a tue-tête au moindre contrôle routier.
Après une interpretation punkisée de "L'Internationale", évidemment, qui ouvrira la porte à un futur album fumeux de reprises (vous verrez, j'arrive), le groupe nous indique avec fureur que "C'Est Fini" (déjà). Avec ce premier EP, les wallons y mettent un peu toutes leurs formules favorites avec fraicheur et authenticité et marque le début de leur longue aventure et celle de leur label Aredje, avec l'aide, l'énergie et la bonhommie de l'ami Marcor (qui est drôlement fort).
Sympa 14/20 | par Mr.dante |
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