Oxbow
Thin Black Duke |
Label :
Hydra Head Records |
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J'étais persuadé de ne plus jamais entendre parler d'Oxbow, après 10 ans. C'est une bonne suprise, assurément, car ce groupe culte aura poussé cette notion à l'extrême. Normalement, c'est la postérité qui fait la renomé d'un groupe : les californiens étaient déjà cultes au printemps de leur vie active. Mais après dix ans, est-ce qu'un homme, et à fortiori quatre, peut-il revenir après avoir vu défilé tant de qualandes en gardant le même esprit, la même envie, la même vision ?
Bhin, en fait, oui. No spoil : le premier titre met les choses au claire rapidement en ouvrant sur tout ce que San Francisco a de plus glauque à offrir. Dans la droite ligné de "The Narcotic Story", ce noise blues continue d'explorer, comme si de rien n'était, le mariage avec l'instrumentation acoustique de type classique. Il s'en émane une musique plus classe et dramatique que jamais, plus guindée, délaissant une image hardcore pour une violence maitrisée, enfilant le chapon melon d'un Alex DeLarge.
Le piano fait des apparations d'autant plus marquantes sur cette galette, rappelant dans son jeu un illustre Nick Cave. Mais dans ces douces cacophonies mélancoliques, c'est inévitablement Tom Waits qui nous revient le plus à l'esprit, comme sur l'excellent "The Upper". Ces infinités de gris strident, ces violents horizons de noir et blanc, ces marrèes hautes plaintives s'entendent sur le rock jam "Letter Of Note", renforcé encore et toujours par ces instruments frotés. Ou encore sur l'ultime "The Finished Line" qui nous accompagne au loins, vers les âbimes célestes, sous les grognements de ce grand malade d'Eugene.
L'apport d'une dimension classique ne dénature en rien leur musique, elle la dramatise et l'allourdis encore. Le groupe ne se perd pas dans ces décors : sur l'ambiant "Ecce Homo", il nous rappel les ambiances d'un "Evil Heat". Sur "Gentleman's Gentleman", énergique et surf décadant au chant Patton-ien, et le rock "Host", ils démontrent une envie d'en découdre gouleyante. En somme, on perd en spontanéité ce qu'on gagne en maîtrise...
Mais, as trop réflechir, ne perd-t-on un peu d'essence ?
Ils sont frais comme s'ils avaient vingt ans mais mûres de tout leur savoir.
Bhin, en fait, oui. No spoil : le premier titre met les choses au claire rapidement en ouvrant sur tout ce que San Francisco a de plus glauque à offrir. Dans la droite ligné de "The Narcotic Story", ce noise blues continue d'explorer, comme si de rien n'était, le mariage avec l'instrumentation acoustique de type classique. Il s'en émane une musique plus classe et dramatique que jamais, plus guindée, délaissant une image hardcore pour une violence maitrisée, enfilant le chapon melon d'un Alex DeLarge.
Le piano fait des apparations d'autant plus marquantes sur cette galette, rappelant dans son jeu un illustre Nick Cave. Mais dans ces douces cacophonies mélancoliques, c'est inévitablement Tom Waits qui nous revient le plus à l'esprit, comme sur l'excellent "The Upper". Ces infinités de gris strident, ces violents horizons de noir et blanc, ces marrèes hautes plaintives s'entendent sur le rock jam "Letter Of Note", renforcé encore et toujours par ces instruments frotés. Ou encore sur l'ultime "The Finished Line" qui nous accompagne au loins, vers les âbimes célestes, sous les grognements de ce grand malade d'Eugene.
L'apport d'une dimension classique ne dénature en rien leur musique, elle la dramatise et l'allourdis encore. Le groupe ne se perd pas dans ces décors : sur l'ambiant "Ecce Homo", il nous rappel les ambiances d'un "Evil Heat". Sur "Gentleman's Gentleman", énergique et surf décadant au chant Patton-ien, et le rock "Host", ils démontrent une envie d'en découdre gouleyante. En somme, on perd en spontanéité ce qu'on gagne en maîtrise...
Mais, as trop réflechir, ne perd-t-on un peu d'essence ?
Ils sont frais comme s'ils avaient vingt ans mais mûres de tout leur savoir.
Très bon 16/20 | par Mr.dante |
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