Tori Amos

Under The Pink

Under The Pink

 Label :     Atlantic 
 Sortie :    mardi 01 février 1994 
 Format :  Album / CD  K7 Audio   

D'abord, il y a la couverture : une jolie rouquine en robe blanche, sur fond bleu, au verso, un gros plan sur ses yeux qui fixent le futur auditeur. Déjà, le trouble s' installe, tout ça a l'air trop beau pour être vrai. Alors on met le disque pour en avoir le cœur net, les premières notes au piano de "Pretty Good Year", ça n'est pas très joyeux mais c'est très beau et d'un coup, le morceau part en vrille (guitare, basse, batterie), puis on revient au calme du début. Et la suite confirme cette impression: sous le calme, la tempête, on est en présence d'un disque névrosé, cru, où il est essentiellement question de Dieu, de sexe, de meurtre (quand tout n'est pas mélangé). Le tout se termine par 9 minutes 30 sur la masturbation féminine (magnifique "Yes Anastasia"), rien que ça. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque, la belle fréquentait un certain Trent Reznor (qui assure les cœurs sur "Past The Mission"), alors que ce dernier était en pleine période Downward Spiral.

Album anti-potiche par excellence, plus abouti que le précédent, bien plus rock dans l'esprit que n'importe quel disque de la scène de Seattle, il est la preuve même qu'une femme peut faire de magnifiques chansons au piano sur ses déceptions amoureuses sans que ça vire dans le larmoyant, le sirupeux (vous avez dit chanteuses d'origine canadienne ?).

Par la suite, Tori Amos, aura du mal à se renouveler. Il n'empêche, elle restera une des grandes agitatrices des années 90. Le seul disque à soutenir la comparaison avec To Bring You My Love.


Exceptionnel ! !   19/20
par Francislalanne


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
353 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Selon vous, quel intérêt les side-projects offrent-ils au rock indé ?