Portishead
Portishead |
Label :
Go Beat |
||||
Trois ans après "Dummy", Portishead nous revient avec leur deuxième album, dénommé simplement "Portishead".
"Portishead" regroupe, tout comme son prédécesseur, 11 morceaux de trip-hop glacial, aux beats lourds et prenants, aux mélodies étouffées et étouffantes, au chant obnubilant et tranchant. Pas de réelle nouveauté donc, malgré des ambiances peut-être plus nuancées, plus sophisitiquées, grâce à une variété de sons plus importantes.
Portishead poursuit donc avec brio son petit bonhomme de chemin entamé avec "Dummy", sans pour autant tourner en rond, et c'est déjà pas mal.
"Portishead" regroupe, tout comme son prédécesseur, 11 morceaux de trip-hop glacial, aux beats lourds et prenants, aux mélodies étouffées et étouffantes, au chant obnubilant et tranchant. Pas de réelle nouveauté donc, malgré des ambiances peut-être plus nuancées, plus sophisitiquées, grâce à une variété de sons plus importantes.
Portishead poursuit donc avec brio son petit bonhomme de chemin entamé avec "Dummy", sans pour autant tourner en rond, et c'est déjà pas mal.
Très bon 16/20 | par X_Shape104 |
Posté le 01 septembre 2004 à 14 h 41 |
Comme Amnésiac est le petit frère de Kid A, Portishead est vraiment très lié à son prédécesseur Dummy, malgré les trois ans qui les séparent.
A un tel point qu'en écoutant les chansons j'ai du mal à déterminer de quel album il s'agit. Ceci pourrait être un défaut, mais pour moi il s'agit plutôt d'un prolongement.
Le groupe reste égal à lui-même, ne se réinvente pas, pousse encore un peu plus loin la route qu'ils avaient empruntés.
"Half Day Closing" reste pour moi le titre le plus puissant, toujours cette impression si forte que la rupture n'est pas loin ("Dreams and belief are gone, time life itself goes on").
"Only You" apporte le seul brin de fraîcheur à ce disque angoissé. Beth se laisse même à rire durant les interpretations live de ce titre.
Le disque se clôt par le superbe "Western Eyes" très visuel..
Depuis..... rien (excepté la splendide échapée de Beth).
Portishead est-il encore seulement un groupe vivant ? Sept ans d'absence, c'est long.
Mais comme il est dit dans Cowboys : "But don't despair".
On va essayer...
A un tel point qu'en écoutant les chansons j'ai du mal à déterminer de quel album il s'agit. Ceci pourrait être un défaut, mais pour moi il s'agit plutôt d'un prolongement.
Le groupe reste égal à lui-même, ne se réinvente pas, pousse encore un peu plus loin la route qu'ils avaient empruntés.
"Half Day Closing" reste pour moi le titre le plus puissant, toujours cette impression si forte que la rupture n'est pas loin ("Dreams and belief are gone, time life itself goes on").
"Only You" apporte le seul brin de fraîcheur à ce disque angoissé. Beth se laisse même à rire durant les interpretations live de ce titre.
Le disque se clôt par le superbe "Western Eyes" très visuel..
Depuis..... rien (excepté la splendide échapée de Beth).
Portishead est-il encore seulement un groupe vivant ? Sept ans d'absence, c'est long.
Mais comme il est dit dans Cowboys : "But don't despair".
On va essayer...
Excellent ! 18/20
Posté le 04 février 2005 à 18 h 34 |
Un album très sympa, un peu noir, un peu réaliste, un soupçon déconcerté et une bonne dose de mélancolie, de regrets et de remords. De jolies chansons à écouter seul sur son lit la tête vide en repensant au passé: c'est à peu près ça Portishead, on ne sait pas pourquoi mais on écoute et on se laisse entraîner dans ce monde un peu glauque, rempli d'amour et de déceptions. La voix cristalline de la chanteuse et l'atmosphère instrumental vous charmera, sauf si vous n'avez pas de sentiments. Or Portishead joue sur cette corde sensible qui vous fait cogité mais avec le sourire. Si un jour vous lâchez une petite larme en écoutant Portishead, ne vous inquiétez pas, des fois ça fait cet effet Portishead.
Sympa 14/20
Posté le 24 mars 2006 à 17 h 21 |
L'album éponyme de Portishead est typique de ces albums qui n'ont fait que se bonifier avec le temps. A sa sortie en 1997 le second album de Portishead n'a certes pas eu le même impact médiatique que Dummy sorti en 94, la vague trip-hop était déjà plus ou moins passée de mode, et beaucoup ne prêtèrent pas l'attention nécessaire à l'écoute de ce pur chef d'oeuvre noir, dommage pour eux...
10 ans plus tard force est de reconnaître avec le recul que Portishead est le véritable chef-d'oeuvre du groupe, et va encore plus loin que Dummy: succès interplanétaire de Dummy aidant, Portishead a les moyens de faire ce que bon lui semble de sa musique quitte à dérouter certains fans de base de trip-hop (genre Morcheeba)
Là où Dummy alternait noirceur et séduction par des climats intimistes et cotonneux, Portishead laisse libre cours au versant le plus sombre du duo de Bristol. Beth ne cherche plus à plaire à l'auditeur, mais à atteindre la forme la plus aboutie d'expression dans son chant, et c'est poignant. Surtout, Geoff Barrow se permet tout et c'est sur cet album qu'éclate son immense talent. Usant de partis pris stylistiques jusqu'au-boutistes tels que la distorsion systématique de la voix de Beth jusqu'à l'évanouissement ("Half Day Closing"), ou l'usage exclusif de sonorités froides et glaçantes, jusque dans les guitares ("Seven Months"), l'album s'approchant par moment d'une electro-noisy encore inconnue à ce jour ("Elyseum"), l'ancien petit roadie des Massive Attack prouve qu'il est un très grand, capable par une improbable alchimie d'atteindre des abymes de noirceur malsaine et dérangée, lesquels culminent notamment sur le fabuleux "Elyseum" ou le magnifique "Cowboys".
Lessivé par les dix montagnes russes précédentes qui l'ont fait passer par tant d'affres, de tourments et de beauté mêlées, l'auditeur n'a que ces "Western Eyes" pour retrouver une santé mentale à peu près normale. Autant dire que l'on ne ressort pas de l'écoute de ce chef-d'oeuvre complètement indemne.
10 ans plus tard force est de reconnaître avec le recul que Portishead est le véritable chef-d'oeuvre du groupe, et va encore plus loin que Dummy: succès interplanétaire de Dummy aidant, Portishead a les moyens de faire ce que bon lui semble de sa musique quitte à dérouter certains fans de base de trip-hop (genre Morcheeba)
Là où Dummy alternait noirceur et séduction par des climats intimistes et cotonneux, Portishead laisse libre cours au versant le plus sombre du duo de Bristol. Beth ne cherche plus à plaire à l'auditeur, mais à atteindre la forme la plus aboutie d'expression dans son chant, et c'est poignant. Surtout, Geoff Barrow se permet tout et c'est sur cet album qu'éclate son immense talent. Usant de partis pris stylistiques jusqu'au-boutistes tels que la distorsion systématique de la voix de Beth jusqu'à l'évanouissement ("Half Day Closing"), ou l'usage exclusif de sonorités froides et glaçantes, jusque dans les guitares ("Seven Months"), l'album s'approchant par moment d'une electro-noisy encore inconnue à ce jour ("Elyseum"), l'ancien petit roadie des Massive Attack prouve qu'il est un très grand, capable par une improbable alchimie d'atteindre des abymes de noirceur malsaine et dérangée, lesquels culminent notamment sur le fabuleux "Elyseum" ou le magnifique "Cowboys".
Lessivé par les dix montagnes russes précédentes qui l'ont fait passer par tant d'affres, de tourments et de beauté mêlées, l'auditeur n'a que ces "Western Eyes" pour retrouver une santé mentale à peu près normale. Autant dire que l'on ne ressort pas de l'écoute de ce chef-d'oeuvre complètement indemne.
Excellent ! 18/20
Posté le 06 mars 2007 à 19 h 18 |
Portishead marque avec cet album un très bon point: surpasser son prédecésseur.
Oui, le self-titled est meilleur que Dummy.
Cette sensation de maturation, comme si tout était mieux maîtrisé, présente dès le premier morceau, ne nous fausse pas compagnie tout l'album durant.
La voix de Beth est toujours aussi troublante. Elle est maintenant mieux gérée, mieux intégrée. Les instrumentations sont tout aussi poisseuses, mais plus riches. Là où différents morceaux de Dummy semblaient se confondre, ici chaque chanson possède son ambiance propre, ses codes, ses sonorités spécifiques. l'ambiance est tout aussi glauque, mais plus riche, raffinée.
Les six premières pistes sont magistrales, tant au niveau de l'interprétation que des arrangements et de la production. Plus "clean" mais toujours plus sale, Portishead ne déçoit en aucun cas.
Ils font mieux que Dummy, ce qui tient de la performance. À posséder, mais à écouter après Dummy, pour pouvoir en profiter réellement.
Cela fait 10 ans... faut-il encore espérer ce troisième album ?
Oui, le self-titled est meilleur que Dummy.
Cette sensation de maturation, comme si tout était mieux maîtrisé, présente dès le premier morceau, ne nous fausse pas compagnie tout l'album durant.
La voix de Beth est toujours aussi troublante. Elle est maintenant mieux gérée, mieux intégrée. Les instrumentations sont tout aussi poisseuses, mais plus riches. Là où différents morceaux de Dummy semblaient se confondre, ici chaque chanson possède son ambiance propre, ses codes, ses sonorités spécifiques. l'ambiance est tout aussi glauque, mais plus riche, raffinée.
Les six premières pistes sont magistrales, tant au niveau de l'interprétation que des arrangements et de la production. Plus "clean" mais toujours plus sale, Portishead ne déçoit en aucun cas.
Ils font mieux que Dummy, ce qui tient de la performance. À posséder, mais à écouter après Dummy, pour pouvoir en profiter réellement.
Cela fait 10 ans... faut-il encore espérer ce troisième album ?
Excellent ! 18/20
Posté le 14 avril 2007 à 10 h 18 |
Portishead, le second album de Portishead s'inscrit clairemement dans la même lignée que son précédent album Dummy. Portishead utilise les mêmes ingrédients avec un beat lent et lourd auquel s'accorde la voix sublime et originale de Beth Gibbons.
Pour autant même si cet album peut s'apparenté à son précédent, Portishead réalise un album réussi en poussant cet album plus loin que le précédent dans un trip hop froid. Car si dans Dummy, l'auditeur pouvait s'échapper de cette atmosphère si prenante par un morceau comme "Glory Box", ici avec Portishead l'auditeur écoute 11 titres de pur trip hop glauque.
Comme en témoigne "Half Day Closing" qui commence tranquillement et finit dans un morceau très glauque avec la voix de Beth Gibbons qui est presque déchirée pour donner une consistance presque fantomatique à la chanson.
Cet album est aussi plus simple, plus direct dans sa composition avec des instruments plus sobres qui rajoutent une dose de pur trip hop dans cet album comme en témoigne "Only You". Portishead reprend une atmosphère aussi jazz avec une chanson comme "All Mine" qui est un pur joyau du trip hop.
En résumé, un album dans la veine du précédent mais en creusant dans la dimension trip hop froid. Le tout donne une atmosphère singulière pour le plaisir de nos oreilles.
Pour autant même si cet album peut s'apparenté à son précédent, Portishead réalise un album réussi en poussant cet album plus loin que le précédent dans un trip hop froid. Car si dans Dummy, l'auditeur pouvait s'échapper de cette atmosphère si prenante par un morceau comme "Glory Box", ici avec Portishead l'auditeur écoute 11 titres de pur trip hop glauque.
Comme en témoigne "Half Day Closing" qui commence tranquillement et finit dans un morceau très glauque avec la voix de Beth Gibbons qui est presque déchirée pour donner une consistance presque fantomatique à la chanson.
Cet album est aussi plus simple, plus direct dans sa composition avec des instruments plus sobres qui rajoutent une dose de pur trip hop dans cet album comme en témoigne "Only You". Portishead reprend une atmosphère aussi jazz avec une chanson comme "All Mine" qui est un pur joyau du trip hop.
En résumé, un album dans la veine du précédent mais en creusant dans la dimension trip hop froid. Le tout donne une atmosphère singulière pour le plaisir de nos oreilles.
Bon 15/20
Posté le 05 novembre 2011 à 11 h 37 |
L'idée était, selon Geoff Barrow, de rendre la musique de Portishead moins accessible depuis le succès rencontré avec Dummy, de réduire donc l'album bleu nuit à une ambiance de salon de thé. Le trip hop du groupe s'est aiguisé pour mieux faire pénétrer ses résonances glaciales, faire plus ressentir une solitude et des angoisses des longs couloirs sombres non sans se montrer parfois hargneux. Beth Gibbons donne l'impression d'être plus rongée de l'intérieur, d'une voix plus triste, limite acariâtre par instants sur "Cowboys", "Seven Months" et "Elysium". La guitare d'Adrian Utley taillade par endroits comme des coups de couteau surgis du noir. Des scratchs hantent les lieux comme des oiseaux de mauvais augures. "Half Day Closing" se montre réellement oppressant. Dans "Humming", on entend comme un Gizmo chantant sans aucune joie. On en arrive même à penser, au milieu de tout ça, à ces ambiances bizarres et inquiétantes de quelques séries télévisées anglaises d'antan et personnellement pas vues depuis l'enfance. Que ce deuxième album serait moins accueillant se confirme. La preuve en est qu'il s'agit du disque le plus froid et sans doute le plus difficilement abordable de Portishead.
Très bon 16/20
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