The Von Bondies

Anciens protégés de Jack White, The Von Bondies s'inscrit dans la lignée de groupes rock garage pertinents à laquelle appartient les Black Keys et bien sûr The White Stripes. Pour ceux qui ne se rappellent pas lorsqu'ils ont entendu parler du groupe, le chanteur, Jason Stollsteimer, a reçu une solide correction de Jack White et sa photo dévoilant un visage plus qu'amoché a fait le tour des magazines musicaux, permettant ainsi au groupe une certaine visibilité...

Oeil au beurre noir ou non, pour les mordus de rock à l'état pur, Pawn Shoppe Heart est une découverte qui s'impose. Sans répit ni flafla, The Von Bondies réussit à créer sur ce troisième effort 40 minutes d'une rare intensité en lançant quelques clin d'oeil de bon goût au rock des années 80 avec entre autres les back vocals nostalgiques des deux filles du groupe ("Not That Social", "Fever", "Crawl Through The Darkness").

Sur les autres compositions du groupe, des riffs de guitare puissants et mélodiques rappelant Jane's Addiction ("C'mon C'mon") et une voix implacable et quelque peu bluesy font passer un moment électrifiant. Puis, faisant abstraction de cette véhémence, "Been Swank" nous ramène à la base du rock avec un rythme simple mais recherché et des guitares bien dosées, parfois pesantes et parfois juste assez grinçantes pour soutenir la prose impitoyable du chanteur. Incontestablement la meilleure chanson de l'album, celle-ci pourrait être perçue avec raison comme la "Seven Nation Army" des Von Bondies, véritable ramassis de l'histoire du rock.

Finalement, loin de passer inaperçu, le batteur chinois de la formation vole souvent la vedette avec des rythmes plus souvent qu'autrement tordus et endiablés. Bref, Pawn Shoppe Heart ne réinvente absolument rien mais reconstruit relativement bien le paysage sonore du rock des 30 dernières années...