The Modern Lovers
The Modern Lovers |
Label :
Rhino |
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C'est au sein des Modern lovers que Jonathan Richman (mais oui, il s'agit bien du guitariste-narrateur vu dans le film "Mary A Tout Prix" !) a débuté sa carrière. Et c'est sans aucun doute avec ce groupe qu'il a écrit ses meilleures chansons, en particulier les douze perles réunies dans cet album mythique. Oui, j'ai bien dit mythique. Car il émane de ce disque un charme intemporel qui envoûte encore bien des amateurs de rock, y compris votre serviteur.
D'où vient donc cette magie ? Des comptines romantiques sont chantées par Jonathan d'une voix atonale, à la manière de Lou Reed, mais avec des accents naïfs qui évoquent Buddy Holly. Le jeu de guitare, simple, tranchant et acide, révèle lui aussi une énorme influence du Velvet Underground. La rythmique est sobre et efficace, et les claviers apportent une touche psychédélique façon Doors. Voilà donc une musique qui parvient à concilier la nostalgie du rock'n roll fifties avec la modernité new-yorkaise, tout en parvenant à citer le flower power des sixties. Une synthèse parfaite, en quelque sorte.
Mais ce n'est pas tout. L'origine du charme de ces chansons, c'est avant tout le personnage d'ado romantique et légèrement nigaud que s'y crée Jonathan Richman. Un amoureux moderne qui porte sur le monde un regard délicieusement candide, mais néanmoins lucide. En bon
"Roadrunner" abreuvé de rock'n roll, il navigue entre "Old World" et
"Modern World", en quête de vérité, mais surtout d'amour. Il nous parle donc des filles. La "Girl Friend" qu'il aime n'est jamais une fille facile, non. Il s'agit souvent d'une fille compliquée et instable qu'il faut savoir choyer, comme celles de "She Cracked" ou "Hospital". Tendre et attentionné, le Jonathan. Mais jaloux, aussi. Dans "Pablo Picasso", il envie le pouvoir de séduction supposé irrésistible du peintre espagnol, qui pouvait se promener dans les rues de New-York sans se faire traîter de ‘asshole'. Dans "I'm Straight", il veut supplanter un hippie nommé Johnny qu'il juge trop défoncé pour mériter sa copine. La vie est donc parfois bien dure et décevante pour Jonathan. Cependant, incurable optimiste, il garde toujours l'espoir d'être un jour "Dignified And Old".
En nous contant ses tribulations, il ne cesse jamais d'être à la fois émouvant et drôle. Son plus grand mérite est sans doute de savoir révéler, avec une sensibilité dénuée de sensiblerie, ce frémissement adolescent, aussi précieux que fragile, que nous cherchons tous à préserver. Il réussit à le faire avec une parfaite sincérité, contrairement à tant de pseudo-chanteurs de charme aux rengaines putassières. Ceux-là mériteraient bien d'être traités de ‘asshole' . Ce qui n'est jamais arrivé, du moins j'espère, à ce cher Jonathan.
D'où vient donc cette magie ? Des comptines romantiques sont chantées par Jonathan d'une voix atonale, à la manière de Lou Reed, mais avec des accents naïfs qui évoquent Buddy Holly. Le jeu de guitare, simple, tranchant et acide, révèle lui aussi une énorme influence du Velvet Underground. La rythmique est sobre et efficace, et les claviers apportent une touche psychédélique façon Doors. Voilà donc une musique qui parvient à concilier la nostalgie du rock'n roll fifties avec la modernité new-yorkaise, tout en parvenant à citer le flower power des sixties. Une synthèse parfaite, en quelque sorte.
Mais ce n'est pas tout. L'origine du charme de ces chansons, c'est avant tout le personnage d'ado romantique et légèrement nigaud que s'y crée Jonathan Richman. Un amoureux moderne qui porte sur le monde un regard délicieusement candide, mais néanmoins lucide. En bon
"Roadrunner" abreuvé de rock'n roll, il navigue entre "Old World" et
"Modern World", en quête de vérité, mais surtout d'amour. Il nous parle donc des filles. La "Girl Friend" qu'il aime n'est jamais une fille facile, non. Il s'agit souvent d'une fille compliquée et instable qu'il faut savoir choyer, comme celles de "She Cracked" ou "Hospital". Tendre et attentionné, le Jonathan. Mais jaloux, aussi. Dans "Pablo Picasso", il envie le pouvoir de séduction supposé irrésistible du peintre espagnol, qui pouvait se promener dans les rues de New-York sans se faire traîter de ‘asshole'. Dans "I'm Straight", il veut supplanter un hippie nommé Johnny qu'il juge trop défoncé pour mériter sa copine. La vie est donc parfois bien dure et décevante pour Jonathan. Cependant, incurable optimiste, il garde toujours l'espoir d'être un jour "Dignified And Old".
En nous contant ses tribulations, il ne cesse jamais d'être à la fois émouvant et drôle. Son plus grand mérite est sans doute de savoir révéler, avec une sensibilité dénuée de sensiblerie, ce frémissement adolescent, aussi précieux que fragile, que nous cherchons tous à préserver. Il réussit à le faire avec une parfaite sincérité, contrairement à tant de pseudo-chanteurs de charme aux rengaines putassières. Ceux-là mériteraient bien d'être traités de ‘asshole' . Ce qui n'est jamais arrivé, du moins j'espère, à ce cher Jonathan.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Oddie |
Posté le 22 juin 2005 à 09 h 55 |
Formé en 1972 par Jonathan Richman, fan inconditionnel du Velvet Underground (on raconte qu'il dormait par terre dans les studios quand Lou Reed et sa bande enregistraient les albums de légende que l'on connaît), The Modern Lovers est un groupe historique et cet album baptisé simplement Jonathan Richman & The Modern Lovers est l'une des pierres angulaires de la musique pop rock de la fin des glorieuses seventies.
Enregistré sur la cote ouest pour échapper à la tentaculaire New-York et produit par l'inévitable John Cale, the modern lovers est composé de musiciens qui deviendront tous membres a part entière de groupes importants.
On retrouvera Jerry Harrison (claviers) chez les Talkings Heads, David Robinson (batterie) chez les Cars et Ernie Brooks (basse) avec Elliot Murphy, tous sont profondément marqué par l'explosion culturelle du Velvet Underground et cela s'entend.
C'est véritablement un disque étourdissant totalement irrésistible qui contient l'un des plus grands hymnes du rock le célébrissime "Roadrunner" auxquels tous les apprentis guitaristes vont un jour ou l'autre s'essayer.
Les autres titres proposés sont de pures merveilles du "I'm Straight" à "Astral Plane" très marqué Doors; de "Pablo Picasso" (que reprendront entre autres John Cale et David Bowie) à "Someone I Care About" ou la voix de trainante de Richman explose, tous les morceaux sont ici exceptionnels.
Malheureusement le même Richman qu'on aurait pu penser comblé d'avoir su insuffler une telle énergie et d'avoir livré un tel album va être mal inspiré puisqu'il va rejeter cet album et dissoudre le groupe pour continuer avec beaucoup moins de brio.
Disque unique; disque mythique; disque charnière, appelez le comme vous voulez une chose est sûre, c'est un disque indispensable complètement représentatif d'une époque, ce disque qui a failli ne jamais voir le jour (3 ans entre les premières répétitions et sa sortie en 76 sur le marché) est un chef-d'oeuvre de bout en bout.
Enregistré sur la cote ouest pour échapper à la tentaculaire New-York et produit par l'inévitable John Cale, the modern lovers est composé de musiciens qui deviendront tous membres a part entière de groupes importants.
On retrouvera Jerry Harrison (claviers) chez les Talkings Heads, David Robinson (batterie) chez les Cars et Ernie Brooks (basse) avec Elliot Murphy, tous sont profondément marqué par l'explosion culturelle du Velvet Underground et cela s'entend.
C'est véritablement un disque étourdissant totalement irrésistible qui contient l'un des plus grands hymnes du rock le célébrissime "Roadrunner" auxquels tous les apprentis guitaristes vont un jour ou l'autre s'essayer.
Les autres titres proposés sont de pures merveilles du "I'm Straight" à "Astral Plane" très marqué Doors; de "Pablo Picasso" (que reprendront entre autres John Cale et David Bowie) à "Someone I Care About" ou la voix de trainante de Richman explose, tous les morceaux sont ici exceptionnels.
Malheureusement le même Richman qu'on aurait pu penser comblé d'avoir su insuffler une telle énergie et d'avoir livré un tel album va être mal inspiré puisqu'il va rejeter cet album et dissoudre le groupe pour continuer avec beaucoup moins de brio.
Disque unique; disque mythique; disque charnière, appelez le comme vous voulez une chose est sûre, c'est un disque indispensable complètement représentatif d'une époque, ce disque qui a failli ne jamais voir le jour (3 ans entre les premières répétitions et sa sortie en 76 sur le marché) est un chef-d'oeuvre de bout en bout.
Exceptionnel ! ! 19/20
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