Pelican
The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw |
Label :
Hydra Head |
||||
Pelican, c'est se faire tenir la dragée haute à chaque écoute. Puissance (et non violence) dévastatrice, un peu comme le vol dudit oiseau: ample, lent, puissant. Les deux premiers méfaits surprenait par ces grognements de guitares, toujours assourdissants, sans pauses, impressionants, canoniques... un spectacle de désolation viscéral, organique, et pourtant d'une froideur industrielle.
Pour le dernier album les mêmes guitares sont là sales, hurlantes, la même basse pachydermique, la même batterie (gauche et out 70% du temps... mais ça participe au charme). Mais cette pré-crise de nerfs est maintenant calmée par des hectolitres de valium. J'ai presque l'impression de m'emmerder en écoutant cet album: cette tension viscérale n'est plus là. Alors c'est joli tout plein, les arrangements sont malins ça passe tout seul, et le problème est là: c'est que justement cet album de Pelican qui passe tout seul, c'est pas un album de Pelican.
En même temps les compos sont suffisament bien construites pour parer au naufrage, l'oreille reste accrochée... mais qu'est ce que c'est par rapport à tout un être vacillant prêt à se décomposer sur "The Woods" du premier EP ?
Déçu ... C'est très bon mais je suis déçu.
PS après reflexion : note regonflée, parce que déception n'est catastrophe en soi . L'album est indéniablement bon, mais il ne me plaît pas.
Pour le dernier album les mêmes guitares sont là sales, hurlantes, la même basse pachydermique, la même batterie (gauche et out 70% du temps... mais ça participe au charme). Mais cette pré-crise de nerfs est maintenant calmée par des hectolitres de valium. J'ai presque l'impression de m'emmerder en écoutant cet album: cette tension viscérale n'est plus là. Alors c'est joli tout plein, les arrangements sont malins ça passe tout seul, et le problème est là: c'est que justement cet album de Pelican qui passe tout seul, c'est pas un album de Pelican.
En même temps les compos sont suffisament bien construites pour parer au naufrage, l'oreille reste accrochée... mais qu'est ce que c'est par rapport à tout un être vacillant prêt à se décomposer sur "The Woods" du premier EP ?
Déçu ... C'est très bon mais je suis déçu.
PS après reflexion : note regonflée, parce que déception n'est catastrophe en soi . L'album est indéniablement bon, mais il ne me plaît pas.
Bon 15/20 | par Lolive |
Posté le 08 septembre 2005 à 10 h 23 |
Adepte du tsunami sonique emmené par des formations telles que Isis ou Cult Of Luna, Pelican a la même vision du déluge sonore. De longues pièces instrumentales, dépourvues du moindre chant, dont la progression habile est propice au déchaînement des éléments.
Car il s'agit bien de ça: le déchaînement des éléments. Le calme sourd avant la tempête. Pelican sait glisser dans sa musique d'insidieuses mélodies qui nous font attendre l'inévitable explosion. Les guitares s'épaississent d'un coup, le roulement de la double grosse caisse gronde comme le plus redoutable des orages. Un métal franc et massif s'abat alors sur nous, dans une pluie décibélique qui nous laisse abasourdis.
Heureusement, les accalmies sont omniprésentes, puisque c'est dans des paysages contrastés que la musique de Pelican prend toute sa mesure. Les trois premières pièces du disque, en une demie-heure, suffisent à nous faire prendre conscience de tout le talent du groupe à retranscrire la fureur de la Terre. L'intensité émotionnelle est omniprésente, il y a bel et bien quelque chose qui nous dépasse dans cette musique, quelque chose d'organique qui fait appel plus aux sens qu'à l'intellect.
C'est la raison pour laquelle un effort est indispensable pour se plonger corps et âme dans cette oeuvre. Les multiples subtilités ne se dévoileront que lorsque l'on aura affronté plusieurs fois le cataclysme de face, et compris toutes ses nuances... Ceci dit, les pièces les plus courtes (cinq minutes en moyenne) sont aussi les plus immédiates. Comment ne pas fondre devant la beauté universelle d'un "Aurora Borealis" par exemple ?
Pour un deuxième album, il s'agit d'une réussite complète. Encore faut-il vouloir s'investir pour l'apprécier à sa juste valeur...
Car il s'agit bien de ça: le déchaînement des éléments. Le calme sourd avant la tempête. Pelican sait glisser dans sa musique d'insidieuses mélodies qui nous font attendre l'inévitable explosion. Les guitares s'épaississent d'un coup, le roulement de la double grosse caisse gronde comme le plus redoutable des orages. Un métal franc et massif s'abat alors sur nous, dans une pluie décibélique qui nous laisse abasourdis.
Heureusement, les accalmies sont omniprésentes, puisque c'est dans des paysages contrastés que la musique de Pelican prend toute sa mesure. Les trois premières pièces du disque, en une demie-heure, suffisent à nous faire prendre conscience de tout le talent du groupe à retranscrire la fureur de la Terre. L'intensité émotionnelle est omniprésente, il y a bel et bien quelque chose qui nous dépasse dans cette musique, quelque chose d'organique qui fait appel plus aux sens qu'à l'intellect.
C'est la raison pour laquelle un effort est indispensable pour se plonger corps et âme dans cette oeuvre. Les multiples subtilités ne se dévoileront que lorsque l'on aura affronté plusieurs fois le cataclysme de face, et compris toutes ses nuances... Ceci dit, les pièces les plus courtes (cinq minutes en moyenne) sont aussi les plus immédiates. Comment ne pas fondre devant la beauté universelle d'un "Aurora Borealis" par exemple ?
Pour un deuxième album, il s'agit d'une réussite complète. Encore faut-il vouloir s'investir pour l'apprécier à sa juste valeur...
Parfait 17/20
Posté le 02 mars 2006 à 17 h 14 |
Nouvel album de nos bûcherons préférés, et pas des moindres !
Sur cette nouvelle galette, Pelican abandonne le rock instru ultra-heavy pour lorgner vers un côté plus atmosphérique, un seul titre restant dans la ligne de mire d'Australasia, "March To The Sea".
Malgré cela, le son reste bien puissant et même assez 'ample' comme le vol dudit oiseau, d'ailleurs cet album évoque souvent pour moi l'océan où le ciel ("Aurora Borealis","Sirius"). Une pièce acoustique très réussie est aussi à signalée.
Evidemment, cet album va décevoir beaucoup de fan de l'époque d'Australasia, mais on ne peut nier qu'il est une vraie réussite.
Sur cette nouvelle galette, Pelican abandonne le rock instru ultra-heavy pour lorgner vers un côté plus atmosphérique, un seul titre restant dans la ligne de mire d'Australasia, "March To The Sea".
Malgré cela, le son reste bien puissant et même assez 'ample' comme le vol dudit oiseau, d'ailleurs cet album évoque souvent pour moi l'océan où le ciel ("Aurora Borealis","Sirius"). Une pièce acoustique très réussie est aussi à signalée.
Evidemment, cet album va décevoir beaucoup de fan de l'époque d'Australasia, mais on ne peut nier qu'il est une vraie réussite.
Très bon 16/20
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