Drop Nineteens
Delaware |
Label :
Caroline |
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Le premier album des Drop Nineteens est un excellent album de pure noise.
"Delaware" contient ainsi 10 morceaux aux murs de guitares impressionnants, aux batterie et basse sobres et efficaces, et aux chants émouvants et lointains. Les structures sont à la fois classiques et surprenantes, boucles soniques ou nappes changeantes.
De morceaux noisy classiques et efficaces ("Delaware", "Wimona", le malsain "Happen", "Angel" reprise de Madonna) en ballades superbes et émouvantes ("Ease It Halen", "Baby Wonder's Gone", l'énorme "My Aquarium") via de magnifiques combos des 2 (les 8 minutes formidables de "Kick The Tragedy", et "(Plus Fish Dream)"), sans oublier l'ultra-noise "Reberrymeberer", "Delaware" nous propose de la noise inspirée et émouvante comme il n'est pas facile d'en trouver...
Un album incontournable.
"Delaware" contient ainsi 10 morceaux aux murs de guitares impressionnants, aux batterie et basse sobres et efficaces, et aux chants émouvants et lointains. Les structures sont à la fois classiques et surprenantes, boucles soniques ou nappes changeantes.
De morceaux noisy classiques et efficaces ("Delaware", "Wimona", le malsain "Happen", "Angel" reprise de Madonna) en ballades superbes et émouvantes ("Ease It Halen", "Baby Wonder's Gone", l'énorme "My Aquarium") via de magnifiques combos des 2 (les 8 minutes formidables de "Kick The Tragedy", et "(Plus Fish Dream)"), sans oublier l'ultra-noise "Reberrymeberer", "Delaware" nous propose de la noise inspirée et émouvante comme il n'est pas facile d'en trouver...
Un album incontournable.
Excellent ! 18/20 | par X_Shape104 |
Posté le 24 août 2009 à 16 h 23 |
De cette fille une arme au poing ornant la pochette de Delaware se dégage des idées souvent fantasmées des USA... Une "wild america" comme le scandait l'Iguane. Une Amérique toute en contradictions, où les filles taillent des pipes à gogo afin de préserver leur hymen. Et pourtant, on lui donnerait le bon dieu sans confession à cette gamine de quatorze, quinze, seize ans peut-être. C'est oublier qu'elle porte un revolver. Par la candeur de son visage et sa jeunesse, elle n'en reste pas moins dangereuse. Jeunes, les (re)jetés de 19 ans le sont. Et dangereux dans leur boucan aussi. Leur noise rock témoigne autant d'innocence que de chaos. Comme si les Drop Nineteens étaient mal nés, viciés à la moelle, avec pour seule vaine occupation la compagnie du spleen de chansons folk épurées. Et la tension, la furie les plues crues de morceaux débridés.
C'est ainsi que se déroule Delaware : alternance de climats plombés de décharges électriques avec des balades faussement innocentes en duo guitares claires/voix nues. Alternance parfois même au sein de la même chanson : les huit minutes planantes de "Kick The Tragedy". Ici, l'électricité pénètre en force comme en témoigne "Reberrymemberer", la batterie claque fort comme sur le titre "Delaware". Les voix se font menaçantes et hurlent ou tout au contraire, se font très intelligibles et nues jusqu'à en devenir crues. Otées de tout effet. Pas d'harmonies vocales éthérées, pas de nonchalance, pas de rêverie hébétée. L'électricité vibre de feux épars incandescents distordus sur "Ease It Halen". Ici, point de science de fine granulométrie de la distorsion, on la fait cracher comme dirait l'autre. De surcroît, les guitares ne se s'empilent pas par couches plus ou moins lisses, encore moins n'évoluent en ritournelles. Les grattes avancent, tracent des lignes éclair plus ou moins effilées très rapides ("Delaware", le très talentueux "Winona") ne laissant la plupart du temps aucun sillage résiduel.
C'est donc bel et bien de rock noise et non de pop shoegaze ou de noisy pop dont il nous faut parler ici. Un rock un peu atmosphérique toutefois, abrasif mais ce sont plutôt l'idée de la jeunesse de ces bambins et la fraîcheur des compos qui perdure. Cette X Generation des 90's assumant des études dans les meilleures universités de Boston mais ne sachant plus vraiment pourquoi. Quel avenir ? Noyer l'ennui est ce qui compte. "I was born to party" chantent-ils avec désillusion pour ensuite poursuivre avec "We were born to be down"... Tuer le désoeuvrement ? Ca passe par se saouler de bruit. Se saturer l'esprit de surcharges électriques. Remplir un vide. Se remplir soi-même pour trouver un tant soit peu de sénénité intérieure. Un comble : se procurer le chaos pour trouver le calme... C'était la X Generation. Et si c'était eux, la jeunesse sonique ?
C'est ainsi que se déroule Delaware : alternance de climats plombés de décharges électriques avec des balades faussement innocentes en duo guitares claires/voix nues. Alternance parfois même au sein de la même chanson : les huit minutes planantes de "Kick The Tragedy". Ici, l'électricité pénètre en force comme en témoigne "Reberrymemberer", la batterie claque fort comme sur le titre "Delaware". Les voix se font menaçantes et hurlent ou tout au contraire, se font très intelligibles et nues jusqu'à en devenir crues. Otées de tout effet. Pas d'harmonies vocales éthérées, pas de nonchalance, pas de rêverie hébétée. L'électricité vibre de feux épars incandescents distordus sur "Ease It Halen". Ici, point de science de fine granulométrie de la distorsion, on la fait cracher comme dirait l'autre. De surcroît, les guitares ne se s'empilent pas par couches plus ou moins lisses, encore moins n'évoluent en ritournelles. Les grattes avancent, tracent des lignes éclair plus ou moins effilées très rapides ("Delaware", le très talentueux "Winona") ne laissant la plupart du temps aucun sillage résiduel.
C'est donc bel et bien de rock noise et non de pop shoegaze ou de noisy pop dont il nous faut parler ici. Un rock un peu atmosphérique toutefois, abrasif mais ce sont plutôt l'idée de la jeunesse de ces bambins et la fraîcheur des compos qui perdure. Cette X Generation des 90's assumant des études dans les meilleures universités de Boston mais ne sachant plus vraiment pourquoi. Quel avenir ? Noyer l'ennui est ce qui compte. "I was born to party" chantent-ils avec désillusion pour ensuite poursuivre avec "We were born to be down"... Tuer le désoeuvrement ? Ca passe par se saouler de bruit. Se saturer l'esprit de surcharges électriques. Remplir un vide. Se remplir soi-même pour trouver un tant soit peu de sénénité intérieure. Un comble : se procurer le chaos pour trouver le calme... C'était la X Generation. Et si c'était eux, la jeunesse sonique ?
Très bon 16/20
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