Dinosaur Jr
Where You Been |
Label :
Blanco Y Negro |
||||
.Du haut de mes seize petites années, je suis surpris de l'Aura dont dispose aujourd'hui Dinosaur Jr auprès des gens de mon âge qui devaient encore jeter des miettes de pain aux moineaux dans le jardin du Luxembourg quand est sorti Where You Been.
Je n'ai franchement pas envie de jouer au spécialiste ni au trou du cul prétentieux dans cette petite chronique d'un album qui reste pour moi le meilleur de Dinosaur Jr !
Il reste le meilleur parce que je l'adore tout simplement, et que le premier solo de guitare de l'album (dans "Out There") me fait hérisser les poils des bras (si si j'en ai !) à chaque fois que je l'écoute !
Il se dégage de la musique de Dinosaur Jr un torrent d'émotions, celles qui vous réjouissent ("Start Shoppin'"), vous réconforte ("What Else Is New"), vous révolte ("On The Way") ou bien vous font chialer comme une madeleine ("Not The Same", "Goin' Home").
Jay Mascis avec sa voix nasillarde et son air de gonzo arrive, à composer ici l'album le plus complet que j'ai pu écouter de Dinosaur Jr, et ce sans Lou Barlow, regretté par les puristes et fans de la première heure mais pour être honnête, je n'en ai jamais rencontrés de vrais... J'ai simplement entendu des gars dire que les meilleurs albums sont les premiers ; en outre peut-être que ces gens là n'ont fait que répéter ce qu'ils avaient lu dans les magazines par manque d'opinion personnelle.
Ma philosophie du rock à moi c'est la passion, celle qui pousse à prendre du plaisir rien qu'en utilisant un de mes sens (l'ouie !), et sans vouloir appartenir à quelque mouvement que ce soit, ou bien être reconnu parce que j'écoute si ou ça et que ça en jette. En cela Where You Been est un bon totem et j'en profiterais au passage pour remercier celui qui me l'a fait découvrir (-il se reconnaîtra-), et qui par la même occasion m'a laissé l'honneur de le chroniquer pour la première fois sur ce site, avant qu'il ne s'en charge.
Pour terminer mon papyrus, je mettrais une note spéciale pour l'utilisation des solos de guitares sur cet album, si aujourd'hui il y en a moins dans les disques modernes c'est peut être pas parce que ça fait naze ou has-been ; mais c'est peut-être aussi qu'il n'y a plus de mecs comme Mascis pour les jouer !
Je n'ai franchement pas envie de jouer au spécialiste ni au trou du cul prétentieux dans cette petite chronique d'un album qui reste pour moi le meilleur de Dinosaur Jr !
Il reste le meilleur parce que je l'adore tout simplement, et que le premier solo de guitare de l'album (dans "Out There") me fait hérisser les poils des bras (si si j'en ai !) à chaque fois que je l'écoute !
Il se dégage de la musique de Dinosaur Jr un torrent d'émotions, celles qui vous réjouissent ("Start Shoppin'"), vous réconforte ("What Else Is New"), vous révolte ("On The Way") ou bien vous font chialer comme une madeleine ("Not The Same", "Goin' Home").
Jay Mascis avec sa voix nasillarde et son air de gonzo arrive, à composer ici l'album le plus complet que j'ai pu écouter de Dinosaur Jr, et ce sans Lou Barlow, regretté par les puristes et fans de la première heure mais pour être honnête, je n'en ai jamais rencontrés de vrais... J'ai simplement entendu des gars dire que les meilleurs albums sont les premiers ; en outre peut-être que ces gens là n'ont fait que répéter ce qu'ils avaient lu dans les magazines par manque d'opinion personnelle.
Ma philosophie du rock à moi c'est la passion, celle qui pousse à prendre du plaisir rien qu'en utilisant un de mes sens (l'ouie !), et sans vouloir appartenir à quelque mouvement que ce soit, ou bien être reconnu parce que j'écoute si ou ça et que ça en jette. En cela Where You Been est un bon totem et j'en profiterais au passage pour remercier celui qui me l'a fait découvrir (-il se reconnaîtra-), et qui par la même occasion m'a laissé l'honneur de le chroniquer pour la première fois sur ce site, avant qu'il ne s'en charge.
Pour terminer mon papyrus, je mettrais une note spéciale pour l'utilisation des solos de guitares sur cet album, si aujourd'hui il y en a moins dans les disques modernes c'est peut être pas parce que ça fait naze ou has-been ; mais c'est peut-être aussi qu'il n'y a plus de mecs comme Mascis pour les jouer !
Excellent ! 18/20 | par Alter ego |
Posté le 16 janvier 2006 à 22 h 34 |
Depuis longtemps allergique au solo de guitare (genre virtuose à 8 doigts pendant 2 minutes sur chaque morceau... à la Metallica) et plutôt fervent admirateur des chercheurs en textures sonores (de Sonic Youth à My bloody valentine entre autres...), un groupe me fascine pourtant toujours autant dans sa capacité à faire le grand écart entre puissance sonique et virtuosité technique: Dinosaur Jr.
Groupe emblématique de la fin des 80's et du début des 90's, qui connaît un regain de popularité (comme les Pixies) par le biais de "tournées-souvenirs" dans sa formation originale (avec l'immense Lou Barlow, de Sebadoh... entre autres), Dinosaur Jr a signé quelques disques essentiels dont ce "Where You Been" en 1993. Loin des fulgurances low-fi et des approximations sonores qui faisaient les charmes (et les faiblesses) d'un "You're Living all over me", par exemple, cet album confirme tout le talent d'un guitariste: Jay Mascis. Son jeu de guitare, lumineux de bout en bout de l'album, sublime ses chansons, véritables hymnes au rock noisy et à la pop à guitares. Dès "Out There" et son intro phénoménale, le son est énorme! Sur ses premiers albums, la puissance sonique du groupe était impressionnante mais les morceaux relativement courts et directs. Ici, les structures sont plus complexes et Jay Mascis, sans que la musique n'y perde en intensité, triture sa guitare pour en extirper des soli orgasmiques et des phrasés qui ne tombent pas dans la décoration musicale comme de trop nombreux groupes (de métal en particulier...) le font trop souvent par paresse ou par arrogance (genre "mate le solo que je peux faire").
"Start choppin" et son intro funky ou "What else is new" et son final acoustique offrent ainsi diverses facettes ( noisy, rock voire ouvertement pop) du jeu de Jay Mascis. "On the way" revient lui à un Dinosaur Jr des origines, plus direct, plus punk. "Not the same" propose ensuite une ballade mélancolique délicate et superbe où des cordes et un piano font même une apparition discrète. "Get me", et son rythme pop tranquille, ou "Drawerings" recèlent des trésors de plus avec les fulgurances électriques de Jay Mascis, sans cesse tiraillé entre tentations pop et rock noisy. C'est cette dualité (et la production excellente) qui font de ce disque un grand moment de la carrière de Dinosaur Jr, véritable concentré de l'énergie des débuts et du songwriting qu'a acquis Jay Mascis au fil des albums, et ce malgré le départ de Lou Barlow, véritable orfèvre de la pop-song, qui exercera ses talents (et quels talents!) chez Sebadoh ou Folk Implosion. Ainsi "Hide" et ses guitares puissantes puis "Goin' home" et sa pop acoustique semblent appartenir à deux époques différentes, l'une ancrée dans l'underground américain fin 80's, l'autre plus mainstream. Cet album devait ensuite se finir comme il avait commencé: avec un son énorme! La guitare lumineuse de Jay Mascis faisant à nouveau merveille sur "I ain't Sayin".
Bref, un album référence pour toute une génération nourrie aux fulgurances noisy de l'underground américain. Né dans l'anonymat des 80's et par le biais de labels indépendants (au temps où cela avait encore un sens), ce mouvement connut son heure de gloire grâce aux parrains que furent notamment Sonic Youth, et surtout Nirvana qui grâce à son succès planétaire ouvrit la voie à de nombreux groupes jusqu'alors confidentiels. Ces groupes (Sebadoh, Pavement, Dinosaur Jr et bien d'autres...) ont laissé ainsi en héritage des albums, tel que ce "Where you been", qui malgré l'ombre écrasante de "Nevermind" n'en finisse pas de faire des émules et qui récoltent enfin, avec une décennie de retard, le succès qu'ils méritaient.
Groupe emblématique de la fin des 80's et du début des 90's, qui connaît un regain de popularité (comme les Pixies) par le biais de "tournées-souvenirs" dans sa formation originale (avec l'immense Lou Barlow, de Sebadoh... entre autres), Dinosaur Jr a signé quelques disques essentiels dont ce "Where You Been" en 1993. Loin des fulgurances low-fi et des approximations sonores qui faisaient les charmes (et les faiblesses) d'un "You're Living all over me", par exemple, cet album confirme tout le talent d'un guitariste: Jay Mascis. Son jeu de guitare, lumineux de bout en bout de l'album, sublime ses chansons, véritables hymnes au rock noisy et à la pop à guitares. Dès "Out There" et son intro phénoménale, le son est énorme! Sur ses premiers albums, la puissance sonique du groupe était impressionnante mais les morceaux relativement courts et directs. Ici, les structures sont plus complexes et Jay Mascis, sans que la musique n'y perde en intensité, triture sa guitare pour en extirper des soli orgasmiques et des phrasés qui ne tombent pas dans la décoration musicale comme de trop nombreux groupes (de métal en particulier...) le font trop souvent par paresse ou par arrogance (genre "mate le solo que je peux faire").
"Start choppin" et son intro funky ou "What else is new" et son final acoustique offrent ainsi diverses facettes ( noisy, rock voire ouvertement pop) du jeu de Jay Mascis. "On the way" revient lui à un Dinosaur Jr des origines, plus direct, plus punk. "Not the same" propose ensuite une ballade mélancolique délicate et superbe où des cordes et un piano font même une apparition discrète. "Get me", et son rythme pop tranquille, ou "Drawerings" recèlent des trésors de plus avec les fulgurances électriques de Jay Mascis, sans cesse tiraillé entre tentations pop et rock noisy. C'est cette dualité (et la production excellente) qui font de ce disque un grand moment de la carrière de Dinosaur Jr, véritable concentré de l'énergie des débuts et du songwriting qu'a acquis Jay Mascis au fil des albums, et ce malgré le départ de Lou Barlow, véritable orfèvre de la pop-song, qui exercera ses talents (et quels talents!) chez Sebadoh ou Folk Implosion. Ainsi "Hide" et ses guitares puissantes puis "Goin' home" et sa pop acoustique semblent appartenir à deux époques différentes, l'une ancrée dans l'underground américain fin 80's, l'autre plus mainstream. Cet album devait ensuite se finir comme il avait commencé: avec un son énorme! La guitare lumineuse de Jay Mascis faisant à nouveau merveille sur "I ain't Sayin".
Bref, un album référence pour toute une génération nourrie aux fulgurances noisy de l'underground américain. Né dans l'anonymat des 80's et par le biais de labels indépendants (au temps où cela avait encore un sens), ce mouvement connut son heure de gloire grâce aux parrains que furent notamment Sonic Youth, et surtout Nirvana qui grâce à son succès planétaire ouvrit la voie à de nombreux groupes jusqu'alors confidentiels. Ces groupes (Sebadoh, Pavement, Dinosaur Jr et bien d'autres...) ont laissé ainsi en héritage des albums, tel que ce "Where you been", qui malgré l'ombre écrasante de "Nevermind" n'en finisse pas de faire des émules et qui récoltent enfin, avec une décennie de retard, le succès qu'ils méritaient.
Excellent ! 18/20
Posté le 03 juillet 2006 à 15 h 41 |
Parler de grunge à propos de Dinosaur Jr pourrait toujours être crédible. Mais après tout, Where You Been collectionne des morceaux mélodiques au gros rock qui tâche. Jay Mascis étire sa voix pleurnicharde à deux de tension depuis sa guitare écorcheuse et même sur quelques violons emphatiques ("What Else Is News"). Le rock de Dinosaur Jr est imprégné d'une mollesse nerveuse, qui par ailleurs n'hésite pas à faire du rentre-dedans ("On The Way", "Hide"), même sur des morceaux moins speedés ("Out There" et le premier single extrait "Start Choppin"). La plupart du reste prône un tempo lent qui cependant garde une densité sale et émotive ("Not The Same", "Get Me" et "Drawerings") ou bien la ballade un gros poil folk ("Going Home").
Un disque dépressif mais relativement beau.
Un disque dépressif mais relativement beau.
Parfait 17/20
Posté le 01 juin 2008 à 10 h 17 |
Depuis leur mémorable reprise de Cure ("Just Like Heaven"), je suivais en filigrane la discographie de ce groupe un peu à la marge de la vague grunge. Je ne bloquais pas spécialement sur la musique de Dinosaur Jr, car je trouvais la voix de Mascis particulièrement nasillarde et la musique un peu "bourrine".
Tout a subitement évolué avec cet album... Non pas que ce soit la révolution, mais sans Barlow (à la limite on s'en fiche un peu), Jay Mascis démontre à la face du monde une qualité mélodique largement au dessus de la moyenne et une utilisation des instruments décomplexée. Je ne sais pas s'il faut parler de noisy pop - post grunge, mais j'éprouve un plaisir à réécouter cet album, alors que je déteste les soli de guitares. Ceux qui ne supportent pas les triturations de guitare, prenez votre courage à deux mains !
Il y a des morceaux d'anthologie débordant d'énergie "On The Way", des complaintes poignantes "Not The Same" (mon morceau préféré), des hymnes potentiels "Start' Choppin"
Le tout formant une unité qui fait le charme de cet album dont on peut éprouver plusieurs sentiments au fur et à mesure de l'écoute...
On pense quelquefois à un My Bloody Valentine version américaine, mais on ne peut limiter les références car la force de Dinosaur Jr est de ne pas se fixer de style musical. On a parlé de l'ombre faite par Nevermind, mais je pense que Where You Been ne joue pas dans la même catégorie, reposant sur une palette forcement plus large.
Malheureusement pour moi, sur scène, j'avais été déçu par leur prestation, car il doit être vraiment difficile de les régler pour éviter une soupe sonore...
Mais ne boudez pas le plaisir d'écouter cet album, je vous le recommande...
Tout a subitement évolué avec cet album... Non pas que ce soit la révolution, mais sans Barlow (à la limite on s'en fiche un peu), Jay Mascis démontre à la face du monde une qualité mélodique largement au dessus de la moyenne et une utilisation des instruments décomplexée. Je ne sais pas s'il faut parler de noisy pop - post grunge, mais j'éprouve un plaisir à réécouter cet album, alors que je déteste les soli de guitares. Ceux qui ne supportent pas les triturations de guitare, prenez votre courage à deux mains !
Il y a des morceaux d'anthologie débordant d'énergie "On The Way", des complaintes poignantes "Not The Same" (mon morceau préféré), des hymnes potentiels "Start' Choppin"
Le tout formant une unité qui fait le charme de cet album dont on peut éprouver plusieurs sentiments au fur et à mesure de l'écoute...
On pense quelquefois à un My Bloody Valentine version américaine, mais on ne peut limiter les références car la force de Dinosaur Jr est de ne pas se fixer de style musical. On a parlé de l'ombre faite par Nevermind, mais je pense que Where You Been ne joue pas dans la même catégorie, reposant sur une palette forcement plus large.
Malheureusement pour moi, sur scène, j'avais été déçu par leur prestation, car il doit être vraiment difficile de les régler pour éviter une soupe sonore...
Mais ne boudez pas le plaisir d'écouter cet album, je vous le recommande...
Bon 15/20
Posté le 02 août 2013 à 16 h 33 |
Parmi les albums que l'on peut aimer uniquement pour leur pochette, il y a celui-là. Mais il y a bien plus en l'occurrence. L'album Where You Been reste l'un des plus indispensables dans la discographie de Dinosaur Jr. Figure de la scène indé états-unienne (étrangement de plus en plus "branchée"), le trio Mascis, Barlow, Murph livre entre 1985 et 1988 trois pierres angulaires, trois monuments de saturation et de roulements crasseux et désinvoltes, qui les situeront d'emblée dans la cour des grands (on y reviendra). Et puis le camarade Barlow s'en va fonder un autre groupe non moins légendaire maintenant, Sebadoh. Jay Mascis, guitariste surdoué, éternel paumé dissimulé derrière sa chevelure grasse (et maintenant grisonnante), se lance (pratiquement seul) dans l'enregistrement de Green Mind. Arrive 1993, et Where You Been. Épaulé de Mike Johnson à la basse, et de l'indestructible Murph derrière les fûts, le trio se lance. Véritable tube de vitamine C, plein d'amertume, la machine Dino Jr met tout le monde au clair. Hormis quelques exceptions ("Not The Same", "Going Home", ou "Keeblin" dans la version bonus), le tout va vite, très vite.
Il suffirait de se passer chaque intro et de l'arrêter pour se rendre compte que toutes les chanson "envoient". Le tout ne peut qu'être excellent. Le "saturation power" de "Out There", la douceur naïve de "Start Chopin", le tonitruant roulement/riff de "What Else Is New": "I'd like to see you don't you miss it ? I lied again today now I wish that you'd believe me when I need to You should be weary, I would if I were you..." Le coté neurasthénique, et le côté "je fais beaucoup de bulles quand je chante et je m'en fous" de Mascis viendrait-il d'un amour déçu et irremplaçable ?
"On The Way" déboule dans les enceintes, et c'est vers les hauteurs de "maximum" qu'il faut tourner le curseur. Brutale retombée avec la tendre "Not The Same", à ne surtout pas écouter après une rupture : "In a dream I always talk to you ; You seem fine again, my sweet, Feels alright to me". Le diagnostic est évident, les déceptions donnent de l'inspiration... La bonhomie de "Get Me", l'explosion du solo de "Drawerings", pour un retour tout en fanfaronnade de riffs et de roulements (en contraste avec les languissantes paroles) sur "Hide". On s'approche de la fin. Vient le récit de voyage, la chanson du baluchon déprimé, du solitaire reclus sur lui même : "Going Home": "I want to tell you that I miss you, but I'm pissed you blew me off I'm goin' home..." Le pire est que la douceur de la mélodie en rend l'abattement supportable, presque agréable.
"I ain't sayin" vient conclure l'ensemble (sans parler de la Peel Session, du live, et de la sublime Keeblin pour les bonus), et une fois cet album terminé, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est bel et bien indispensable. Cradingue et triste, acre tout en étant délicat, Dinosaur Jr. est une fois encore au sommet...
Il suffirait de se passer chaque intro et de l'arrêter pour se rendre compte que toutes les chanson "envoient". Le tout ne peut qu'être excellent. Le "saturation power" de "Out There", la douceur naïve de "Start Chopin", le tonitruant roulement/riff de "What Else Is New": "I'd like to see you don't you miss it ? I lied again today now I wish that you'd believe me when I need to You should be weary, I would if I were you..." Le coté neurasthénique, et le côté "je fais beaucoup de bulles quand je chante et je m'en fous" de Mascis viendrait-il d'un amour déçu et irremplaçable ?
"On The Way" déboule dans les enceintes, et c'est vers les hauteurs de "maximum" qu'il faut tourner le curseur. Brutale retombée avec la tendre "Not The Same", à ne surtout pas écouter après une rupture : "In a dream I always talk to you ; You seem fine again, my sweet, Feels alright to me". Le diagnostic est évident, les déceptions donnent de l'inspiration... La bonhomie de "Get Me", l'explosion du solo de "Drawerings", pour un retour tout en fanfaronnade de riffs et de roulements (en contraste avec les languissantes paroles) sur "Hide". On s'approche de la fin. Vient le récit de voyage, la chanson du baluchon déprimé, du solitaire reclus sur lui même : "Going Home": "I want to tell you that I miss you, but I'm pissed you blew me off I'm goin' home..." Le pire est que la douceur de la mélodie en rend l'abattement supportable, presque agréable.
"I ain't sayin" vient conclure l'ensemble (sans parler de la Peel Session, du live, et de la sublime Keeblin pour les bonus), et une fois cet album terminé, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est bel et bien indispensable. Cradingue et triste, acre tout en étant délicat, Dinosaur Jr. est une fois encore au sommet...
Intemporel ! ! ! 20/20
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