Deity Guns
Trans Lines Appointment |
Label :
Big Cat |
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Trans Lines Appointment est l'unique album qu'a sorti Deity Guns, un groupe originaire de Lyon, avant que ses membres ne se séparent pour des horizons divers (deux d'entre eux formeront Bästard, qui est nettement plus connu).
Produit par Lee Ranaldo de Sonic Youth (avec Wharton Tiers au son tant qu'on y est), la filiation avec le groupe new-yorkais est évidente. Dès la première écoute de l'album, ça saute aux oreilles : ces gars là ont bouffé du Death Valley 69', du Brother James ou encore du I Dreamed I Dream.
Si cette influence transatlantique est indéniable, il est bon de préciser que la musique de Deity Guns n'est pas celle de Sonic Youth. On retrouve des ingrédients de base : guitares dissonantes, basse énorme, batterie sauvage à la Bob Bert, voix hurlantes ou plaintives, mais le résultat est assez nettement différent pour que l'on puisse reconnaître aux lyonnais une identité propre.
Ceci posé, oublions Sonic Youth ('Oui ! Oui !' me hurle Kazu Makino à l'oreille) et intéressons nous à Trans Lines Appointment.
On rencontre sur cet album des stridences furieuses de vaisseau spatial déglingué lancé à pleine vitesse dans un champ de météorites, des grondements sourds de pans de montagne s'effondrant au loin, des râles, des chuchotements étranges portés par un vent de lande implacable s'insinuant dans la moindre ouverture pour atteindre la surface de la peau ; des moments de calme inquiétants, peuplés de tintements cristallins, de bruissements de feuilles fossiles, de messages radio inaudibles, de durs rires féminins. Mais le calme de Deity Guns s'apparente à l'oeil du cyclone, un endroit où l'on ne peut rester indéfiniment : bientôt une main rêche vous happe brutalement pour vous projeter à nouveau dans la tourmente, impuissant, débris parmi les débris ; l'accélération est foudroyante, et la prise de conscience de l'effroyable vérité, fulgurante: le champ de météorites cachait un trou noir géant. Les couleurs environnantes s'effacent une à une pour laisser la place à un bleu toujours plus uniforme, intense et glacé à mesure que la vitesse augmente, que le tissu de l'espace-temps s'étire, s'étire, s'étire jusqu'à... se déchirer.
Vous l'aurez compris j'espère, cet album est exceptionnel, à en perdre ses poils de hérissement. Le mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai écouté pour la première fois est : terrifiant.
Essayez, vous verrez... (Si je ne mets que 19, c'est qu'aucun album ne vaut 20).
PS : Cet album ainsi que les EP's de Deity Guns sont épuisés depuis un bon moment, et les recherches sur le net ne donnent rien à part 2 exemplaires d'occasion aux USA...
Produit par Lee Ranaldo de Sonic Youth (avec Wharton Tiers au son tant qu'on y est), la filiation avec le groupe new-yorkais est évidente. Dès la première écoute de l'album, ça saute aux oreilles : ces gars là ont bouffé du Death Valley 69', du Brother James ou encore du I Dreamed I Dream.
Si cette influence transatlantique est indéniable, il est bon de préciser que la musique de Deity Guns n'est pas celle de Sonic Youth. On retrouve des ingrédients de base : guitares dissonantes, basse énorme, batterie sauvage à la Bob Bert, voix hurlantes ou plaintives, mais le résultat est assez nettement différent pour que l'on puisse reconnaître aux lyonnais une identité propre.
Ceci posé, oublions Sonic Youth ('Oui ! Oui !' me hurle Kazu Makino à l'oreille) et intéressons nous à Trans Lines Appointment.
On rencontre sur cet album des stridences furieuses de vaisseau spatial déglingué lancé à pleine vitesse dans un champ de météorites, des grondements sourds de pans de montagne s'effondrant au loin, des râles, des chuchotements étranges portés par un vent de lande implacable s'insinuant dans la moindre ouverture pour atteindre la surface de la peau ; des moments de calme inquiétants, peuplés de tintements cristallins, de bruissements de feuilles fossiles, de messages radio inaudibles, de durs rires féminins. Mais le calme de Deity Guns s'apparente à l'oeil du cyclone, un endroit où l'on ne peut rester indéfiniment : bientôt une main rêche vous happe brutalement pour vous projeter à nouveau dans la tourmente, impuissant, débris parmi les débris ; l'accélération est foudroyante, et la prise de conscience de l'effroyable vérité, fulgurante: le champ de météorites cachait un trou noir géant. Les couleurs environnantes s'effacent une à une pour laisser la place à un bleu toujours plus uniforme, intense et glacé à mesure que la vitesse augmente, que le tissu de l'espace-temps s'étire, s'étire, s'étire jusqu'à... se déchirer.
Vous l'aurez compris j'espère, cet album est exceptionnel, à en perdre ses poils de hérissement. Le mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai écouté pour la première fois est : terrifiant.
Essayez, vous verrez... (Si je ne mets que 19, c'est qu'aucun album ne vaut 20).
PS : Cet album ainsi que les EP's de Deity Guns sont épuisés depuis un bon moment, et les recherches sur le net ne donnent rien à part 2 exemplaires d'occasion aux USA...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Loser |
Posté le 23 mai 2006 à 17 h 28 |
J'ai l'impression de rouler à vive allure sur un autoroute la nuit, seul, pas d'autres voitures, j'avale le bitume comme un goinfre et me retrouve à arpenter un desert aride, sec, avec un foutu soleil qui cogne, les visons commencent alors à se succéder et me voilà au sur une plage à contempler et entendre gronder une mer déchainée......Voilà ce que me fait la musique de Deity Guns et de leur Trans Lines Appointment, elle me fait voyager dans des trips hallucinants sans cesse d'un morceau à l'autre tellement les ambiances y sont diverses et omniprésentes.... Produit par Lee Renaldo ( SOnic youth ) cet album est une pure merveille ! Des chansons noise à souhait mais sans jamais tomber dans le lourdingue et l'indigeste, avec un vrai son et une façon bien personnelle de construire les morceaux (même si l'on sent que Eric Aldea et sa bande ont beaucoup écouter le sonic youth des débuts et autres du même style )... Un disque qui envoûte et qui fait appel à tous vos sens !!
En avant pour la trance....
En avant pour la trance....
Exceptionnel ! ! 19/20
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