Thurston Moore
Nels Cline & Thurston Moore - Pillow Wand |
Label :
Little Brother |
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Dès qu'on retourne la pochette de ce Pillow Wand pour lire les diverses informations qui s'y trouvent, on comprend qu'on a affaire à quelques chose qui ne passera vraisemblablement pas à la radio: seulement 2 musiciens (Thurston Moore qu'on ne présente plus, et Nels Cline qu'on ne connaît pas), 2 instruments (des guitares), et 5 titres pour 1 h 06 (le plus 'court' dure 9 min 43). En même temps, venant de Thurston Moore, on est pas excessivement surpris.
1er morceau, "Burnt Klubgirl Lid Down" (9 min 43): très très calme. Le son est limpide, des cordes de guitare légèrement pincées partent à la recherche d'harmoniques, un médiator frotte précautionneusement les graves de l'autre guitare en montant et en descendant, pour créer une cascade rutilante qui rappelle un instrument de musique indienne période Ravi Shankar. Ca pourrait être la bande-son d'un plan fixe sur une petite place paisible, couverte de neige, une nuit de lune laiteuse. Planant.
2ème morceau, "Blues For Helen Burns" (15 min 46): un peu dissonant par moments, mais on est encore loin de la folie furieuse. Thurston et Nels arrivent à tirer de leurs instruments des sons vraiment étranges, des petits crépitements de pop-corn oublié sur le feu, des 'ploc' de jacks lâchés sur le sol (pas de très haut hein, on est manifestement là pour blesser personne), des carillonnements... Vers la 9ème minute apparaissent les premiers éléments de 'vraie' musique: une des guitares égrène des arpèges cristallins, tandis que les notes rêveuses de l'autre lui répondent en écho. Je suis léger, j'ai l'impression de sortir d'un massage thaïlandais.
3ème morceau, "Tommy Hall Dragnet" (10 min 56): là, ma chronique va commencer à devenir difficile. Je ne sais pas trop quels mots utiliser pour qualifier les sons que j'entends. 'Grincements'? Non, trop agressivement connoté. 'Sifflements'? Non, c'est pas ça non plus. "Echos tintants de science-fiction"? Mouof, ça veut rien dire. Ah si tiens là (3 min 23 sec), je viens nettement d'entendre une vache électrique mugir d'indignation paresseuse! On fait des trucs avec la génétique de nos jours, c'est dingue. Ah, et puis vu l'évolution du morceau, 'grincements' convient assez bien en fin de compte...
4ème morceau, "We Love Our Blood" (13 min 30): de loin le plus musical du disque. Ca fait un peu penser à Neil Young et à sa bande originale du film "Dead Man", sauf qu'on y intercalerait une échappée dissonante à la Sonic Youth, pour revenir finalement à la mort de William Blake / Johnny Depp.
5ème morceau, "I Inhale You" (15 min 59): une évolution d'accords joués en continus pendant 12 minutes, s'accélérant et s'intensifiant, pour finir par laisser place à un espace de plus en plus vide de notes, jusqu'au silence total.
Au final, une constatation s'impose: pas de batterie, pas de basse, pas de chant, pas même une trompette ou un pipeau, juste deux guitares pendant une heure, pas de doute on est en présence de musique expérimentale. Mais cette musique est dans l'ensemble très calme et planante (on est loin du son agressif de Sonic Youth, même dans les moments dissonants), aucune raison de passer son chemin donc.
A ceux qui malgré tout demandent un minimum d'orthodoxie, je conseille de respecter un périmètre de sécurité de 200 mètres.
Aux autres, je conseille d'appuyer sur 'play', de se mettre vite fait à poil, et de se blottir comme des hamsters dans un nid de coton parsemé de quelques éponges à récurer. Enfin c'est une idée comme ça, vous faites ce que vous voulez.
1er morceau, "Burnt Klubgirl Lid Down" (9 min 43): très très calme. Le son est limpide, des cordes de guitare légèrement pincées partent à la recherche d'harmoniques, un médiator frotte précautionneusement les graves de l'autre guitare en montant et en descendant, pour créer une cascade rutilante qui rappelle un instrument de musique indienne période Ravi Shankar. Ca pourrait être la bande-son d'un plan fixe sur une petite place paisible, couverte de neige, une nuit de lune laiteuse. Planant.
2ème morceau, "Blues For Helen Burns" (15 min 46): un peu dissonant par moments, mais on est encore loin de la folie furieuse. Thurston et Nels arrivent à tirer de leurs instruments des sons vraiment étranges, des petits crépitements de pop-corn oublié sur le feu, des 'ploc' de jacks lâchés sur le sol (pas de très haut hein, on est manifestement là pour blesser personne), des carillonnements... Vers la 9ème minute apparaissent les premiers éléments de 'vraie' musique: une des guitares égrène des arpèges cristallins, tandis que les notes rêveuses de l'autre lui répondent en écho. Je suis léger, j'ai l'impression de sortir d'un massage thaïlandais.
3ème morceau, "Tommy Hall Dragnet" (10 min 56): là, ma chronique va commencer à devenir difficile. Je ne sais pas trop quels mots utiliser pour qualifier les sons que j'entends. 'Grincements'? Non, trop agressivement connoté. 'Sifflements'? Non, c'est pas ça non plus. "Echos tintants de science-fiction"? Mouof, ça veut rien dire. Ah si tiens là (3 min 23 sec), je viens nettement d'entendre une vache électrique mugir d'indignation paresseuse! On fait des trucs avec la génétique de nos jours, c'est dingue. Ah, et puis vu l'évolution du morceau, 'grincements' convient assez bien en fin de compte...
4ème morceau, "We Love Our Blood" (13 min 30): de loin le plus musical du disque. Ca fait un peu penser à Neil Young et à sa bande originale du film "Dead Man", sauf qu'on y intercalerait une échappée dissonante à la Sonic Youth, pour revenir finalement à la mort de William Blake / Johnny Depp.
5ème morceau, "I Inhale You" (15 min 59): une évolution d'accords joués en continus pendant 12 minutes, s'accélérant et s'intensifiant, pour finir par laisser place à un espace de plus en plus vide de notes, jusqu'au silence total.
Au final, une constatation s'impose: pas de batterie, pas de basse, pas de chant, pas même une trompette ou un pipeau, juste deux guitares pendant une heure, pas de doute on est en présence de musique expérimentale. Mais cette musique est dans l'ensemble très calme et planante (on est loin du son agressif de Sonic Youth, même dans les moments dissonants), aucune raison de passer son chemin donc.
A ceux qui malgré tout demandent un minimum d'orthodoxie, je conseille de respecter un périmètre de sécurité de 200 mètres.
Aux autres, je conseille d'appuyer sur 'play', de se mettre vite fait à poil, et de se blottir comme des hamsters dans un nid de coton parsemé de quelques éponges à récurer. Enfin c'est une idée comme ça, vous faites ce que vous voulez.
Bon 15/20 | par Loser |
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