The Decemberists
Sixteen Military Wives |
Label :
Rough Trade |
||||
Tiré de leur Picaresque sorti en mars 2005, ce single de The Decemberists apparaît un peu comme un cheveux sur la soupe.
Signé comme d'habitude de la main du leader Colin Meloy, "Sixteen Military Wives" n'est pas ce qu'on pourrait appeler 'le meilleur coté de The Decemberists'. Leurs histoires marines brit-folk mélodiques sont très vastes avec à bâbord des thèmes pop symphoniques enjoués et à tribord des hymnes atmosphériques bavant sur la ballade, mais se rapproche un peu trop sur ce titre de la tête de proue qu'est l'héritage des Beatles. La chansonnette, ici déclinée dans sa version radio raccourcie sans intérêt puis sa version album, donne donc un air de déjà-vu au milieu de l'océan de groupe pop anglais aux mêmes influences : Cuivres et orgue soutiennent cette joyeuse marche et le chant aux lignes mélodiques et mimiques d'Oasis ne fait qu'irriter davantage. On préfère cent fois leur "We Both Go Down Together" sur l'album, sorte de "Losing My Religion" acoustique à l'air marin.
Le meilleur, autrement dit la bouée de sauvetage de l'objet, se trouve finalement dans le remplissage du single : "The Kingdom Of Spain" est une agréable ballade acoustique inédite sans la moindre fioriture. Commune certes, mais assez intimiste, apaisante ou plus simplement jolie pour être charmé. La version demo du "From My Own True Love" de l'album est une manière de nous dire que l'on est finalement arrivé à bon port : une remarquable complainte comme un regard à l'horizon désespéré où la brume est presque palpable. Tellement ambiante, alors qu'elle est si peu arrangée, que cette simple version demo aurait suffit à l'album...
C'est là que se fait toute la différence entre les deux bords de la musique de The Decemberists : Parfois, point trop n'en faut pour éviter de chavirer.
Signé comme d'habitude de la main du leader Colin Meloy, "Sixteen Military Wives" n'est pas ce qu'on pourrait appeler 'le meilleur coté de The Decemberists'. Leurs histoires marines brit-folk mélodiques sont très vastes avec à bâbord des thèmes pop symphoniques enjoués et à tribord des hymnes atmosphériques bavant sur la ballade, mais se rapproche un peu trop sur ce titre de la tête de proue qu'est l'héritage des Beatles. La chansonnette, ici déclinée dans sa version radio raccourcie sans intérêt puis sa version album, donne donc un air de déjà-vu au milieu de l'océan de groupe pop anglais aux mêmes influences : Cuivres et orgue soutiennent cette joyeuse marche et le chant aux lignes mélodiques et mimiques d'Oasis ne fait qu'irriter davantage. On préfère cent fois leur "We Both Go Down Together" sur l'album, sorte de "Losing My Religion" acoustique à l'air marin.
Le meilleur, autrement dit la bouée de sauvetage de l'objet, se trouve finalement dans le remplissage du single : "The Kingdom Of Spain" est une agréable ballade acoustique inédite sans la moindre fioriture. Commune certes, mais assez intimiste, apaisante ou plus simplement jolie pour être charmé. La version demo du "From My Own True Love" de l'album est une manière de nous dire que l'on est finalement arrivé à bon port : une remarquable complainte comme un regard à l'horizon désespéré où la brume est presque palpable. Tellement ambiante, alors qu'elle est si peu arrangée, que cette simple version demo aurait suffit à l'album...
C'est là que se fait toute la différence entre les deux bords de la musique de The Decemberists : Parfois, point trop n'en faut pour éviter de chavirer.
Moyen 10/20 | par X_YoB |
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