Masters Of Reality

Ce dernier opus des Masters Of Reality risque d'en surprendre plus d'un tant il est radicalement différent des albums qu'a pu sortir le groupe auparavant. Il s'agit en fait d'une série de douze chansons douces et apaisantes dans le style de "Take A Shot At The Clown", "Baby Mae" ou "Why The Fly" que l'on pouvait trouver sur Welcome To The Western Lodge. Si vous n'avez pas aimé ces chansons, inutile de vous procurer cet album. Il ne contient absolument aucun titre stoner, le gros son et les guitares lourdes ont ici laissé place à toute une série de ballades teintées de folk mêlant douceur et mélancolie. A noter: "The Ballad Of Jody Frosty", "Bela Alef Rose" ou encore "Jindalee Jindalie", trois excellents morceaux éclatants de pureté, aux guitares cristallines et où la voix de Chris Goss est plus claire et envoûtante que jamais. La première écoute de cet album m'a déconcertée, (je ne suis d'ailleurs même pas allée jusqu'au bout), la deuxième m'a laissée plutôt sceptique, et c'est aujourd'hui un album que j'apprécie autant que les autres, mais différemment, et qui, je trouve, rend ce groupe encore plus attachant. Un album qui se bonifie avec le temps et qui dévoile progressivement tout son charme au fur et à mesure des écoutes. Les Masters Of Reality ne sont effectivement jamais là où on les attend et nous montrent une fois de plus leur talent à travers une autre facette de leur personnalité.