Brainiac

Dès son second album, Brainiac a totalement dévergondé son rock déjà bien trépané du bulbe, au point d'en atteindre une hystérie difficile à suivre.

Les morceaux sont plus courts mais d'un champ sonore deux fois plus large, les guitares multiplient les parties bruitistes à en faire des titres entiers noyés dans le chaos ("Radio Apeshot" entre autres...). Les sons synthétiques ajoutés à ce déjà gros bordel rendent l'écoute encore plus inaudible, comme si Brainiac adorait faire du tourniquet après avoir manger trop de cassoulet : Pas étonnant donc que la voix dégobille ses trips comme jamais, passant d'une manière psychotique du chant et chœurs ayant les testicules dans l'abdomen au style crooner à la Jon Spencer détourné d'effets incongrus...
Heureusement l'initiative novatrice "Fucking With The Altimeter", le slowcore façon Bedhead "Meathook Manicure" et d'autres délires plus viscéraux ("Hands Of The Genious", "Juicy...", "You Wrecked My Hair", "To The Baby-Counter" donnent assez d'intérêt au disque là où "Transmissions After Zero" et "Collide" sont complètement inutiles...

De l'état de confusion mélodique à la folie rythmique, Bonsai Superstar est un attentat pour les oreilles et l'estomac, où ironiquement seuls les kamikazes s'en sortent.