Buffalo Daughter
Captain Vapour Athletes |
Label :
Grand Royal |
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On peut dire qu'avant qu'il ne mette la clé sous la porte, Grand Royal -le label des Beastie Boys- avait le don de dégoter tout sorte d'artistes nébuleux et talentueux. Avec les trois japonaises de Buffalo Daughter, nous voilà plongé dans le monde labyrinthique du rock dispersé, tordu de samples et d'electro. A sa sortie en août 1996, et après un petit ‘séveune inechise' discret, ce premier Captain Vapour Athletes avait tout pour déboussoler. On y retrouve une multitude de sons modernes ou poussiéreux, mêlés à des instruments organiques souillés ou des déferlantes bruitistes. Inutile de chercher un sens à cet album, à défaut d'en avoir réellement un, mieux vaut le prendre par le bout qu'on veut et selon la piste qu'on écoute. Le trio nippon passe du coq à l'âne sur près d'une heure et ses dix titres bordéliques. D'un "Cold Summer" saugrenu à un synthétique "Vapour Action Forever" stable, Buffalo Daughter passe en revue différentes manières de compromettre la musique. En occultant ses fondations, comme le blues voilé de bruit et de chant angélique "Big Wednesday", ou en foutant un binz pas possible tel le grain de sable (grain de folie !) "Vampee" et son rythme complètement désaxé, par moment inécoutable.
Même si sa direction plus ‘rock copier/coller' va se confirmer au fil du temps, en témoigne les gargarismes et autres flatulences de "Baby Amoebae Goes South", on est plutôt surpris par les différences de composition (même s'il s'agit de travaux entamés depuis 1993). Buffalo Daughter semble n'avoir peur ni du chaos auditif ni du bruit, et n'a en fait peut être peur de rien du tout dans ce premier essai, quitte à tout essayer. Les demoiselles poussent le vice jusqu'à un coup de jazz tranchant, l'excellent "California Blues", où l'on a presque l'impression qu'on écoute un véritable groupe, totalement différent du reste. En renfort, un exercice noisy résidant en plein milieu du territoire de Girls Against Boys, "Silver Turkey", dilue davantage le groupe dans son éclectisme. On est ballotté de droite à gauche dans divers angles de vue du rock du groupe sans parvenir à lui donner un nom qui lui convient réellement, et ce bien qu'il soit d'essence bidouillé. Le clou du spectacle, un épique "LI303VE" de 11 minutes, donne quant à lui des allures de grands albums electro-nawak à cet objet dur à cerner, frais mais non sans orgueil.
Une curieuse naissance discographique.
Même si sa direction plus ‘rock copier/coller' va se confirmer au fil du temps, en témoigne les gargarismes et autres flatulences de "Baby Amoebae Goes South", on est plutôt surpris par les différences de composition (même s'il s'agit de travaux entamés depuis 1993). Buffalo Daughter semble n'avoir peur ni du chaos auditif ni du bruit, et n'a en fait peut être peur de rien du tout dans ce premier essai, quitte à tout essayer. Les demoiselles poussent le vice jusqu'à un coup de jazz tranchant, l'excellent "California Blues", où l'on a presque l'impression qu'on écoute un véritable groupe, totalement différent du reste. En renfort, un exercice noisy résidant en plein milieu du territoire de Girls Against Boys, "Silver Turkey", dilue davantage le groupe dans son éclectisme. On est ballotté de droite à gauche dans divers angles de vue du rock du groupe sans parvenir à lui donner un nom qui lui convient réellement, et ce bien qu'il soit d'essence bidouillé. Le clou du spectacle, un épique "LI303VE" de 11 minutes, donne quant à lui des allures de grands albums electro-nawak à cet objet dur à cerner, frais mais non sans orgueil.
Une curieuse naissance discographique.
Bon 15/20 | par X_YoB |
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