The Dissociatives
I Can't Believe It's Not Rock ! |
Label :
Eleven |
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En cinq titres, Paul Mac et Daniel Johns nous offrent avec l'EP I Can´t Believe It´s Not Rock ! une préfiguration de ce que sera The Dissociatives quelques années plus tard, une fois le leader de Silverchair remis d'une vilaine blessure à la main (une sorte d'arthrite compensatoire) qui le pénalisa longtemps sur scène.
Pour présenter cet E.P., il est essentiel de comprendre d'où vient cette collaboration surprenante pour tous ceux qui suivent et qui aiment Silverchair. Les deux hommes la qualifient d'accidentelle. Mais ce point de vue est assez discutable puisqu'on retrouve la trace de Paul Mac dans l'aventure Silverchair dès 1997, avec un remix de "Freak", puis en musicien additionnel sur Neon Ballroom avant cet E.P. Par la suite, Mac participera également à cinq titres du sublime et étonnant Diorama, aux claviers. En plus des Dissociatives, Paul Mac est donc un partenaire privilégié de Silverchair et de son unique compositeur Daniel Johns. Point de véritable extravagance donc dans cette collaboration inattendue.
Cinq titres finalement sur cet E.P. qui ne ressemble en rien à Silverchair. Johns y joue d'une guitare déstructurée et y impose ses vocalises bien senties tandis que Mac développe un univers sonore electro-noise qui enveloppe le disque d'une chappe sombre et universelle. Prenons les titres dans le sens inverse du disque, pour une fois s'intéresser particulièrement au final de l'E.P. et finir la chronique sur les titres les plus identitaires du duo.
Sur "Rain", I Can´t Believe It´s Not Rock ! développe un titre fait de ruptures de style, s'appuyant sur des thèmes vocaux lents partagés entre les deux artistes et des breaks distordus violents : une sorte de pop-hardcore très bizarre mais séduisante.
Sur "Take Her Out", on retrouve l'esprit de certains remixes de Silverchair (sur Spawn par exemple), avec un son indus sur des riffs cisaillés et voix nasillarde et criarde. Pas le meilleur titre de cet EP, mais pas inintéressant non plus.
Sur le titre "3", un très beau thème de piano, accompagné de mielleux violons, entre en piste. Après quelques cassures de rythme, Johns envoie une guitare souple et efficace qui installe une ambiance apaisante, contrastant avec le reste de l'E.P. Ici, on retrouve les qualités de compositeurs des deux hommes dans un titre totalement instrumental et magnifique, un peu à l'image de ce que Johns peut produire sur des balades comme "Asylum" (discographie off de Silverchair) ou "After All These Years" sur Diorama. Très agréable soupir musical dans I Can´t Believe It´s Not Rock !.
Sur "Staging A Traffic Jam", la patte Dissociatives se fait déjà plus sentir, avec un titre construit autour de la voix de Johns et des effets d'ambiance de Mac. Des petites boucles sonores accompagnent Johns dans un développement assez linéaire mais accompli, vers un final entêtant. Avec le titre "3", on tient là le morceau le plus abouti de l'EP.
Enfin, il y a "Home", le titre d'ouverture de l'album, avec une identité très Kid A, voire par instant Mike Oldfield. Pop electro intimiste et travaillée sur une mélodie implacable mais un peu répétitive, on trouve Daniel Johns dans un univers si éloigné de son univers d'origine que l'on y prend du plaisir. Le titre n'est pourtant pas si inspiré que ça, un peu nonchalent et trop peu surprenant sur sa durée.
Au final, I Can´t Believe It´s Not Rock ! sera un épisode intéressant de l'histoire des Dissociatives, comme une première pierre jetée un peu au hasard dans l'industrie discographique. Sans atteindre un niveau de performance suffisant pour rentrer dans l'histoire, Daniel Johns prouve tout de même qu'il a un don particulier pour constamment essayer de repousser les limites de son genre musical et explorer, ce qui est très intéressant, surtout pour un artiste de son âge.
Pour présenter cet E.P., il est essentiel de comprendre d'où vient cette collaboration surprenante pour tous ceux qui suivent et qui aiment Silverchair. Les deux hommes la qualifient d'accidentelle. Mais ce point de vue est assez discutable puisqu'on retrouve la trace de Paul Mac dans l'aventure Silverchair dès 1997, avec un remix de "Freak", puis en musicien additionnel sur Neon Ballroom avant cet E.P. Par la suite, Mac participera également à cinq titres du sublime et étonnant Diorama, aux claviers. En plus des Dissociatives, Paul Mac est donc un partenaire privilégié de Silverchair et de son unique compositeur Daniel Johns. Point de véritable extravagance donc dans cette collaboration inattendue.
Cinq titres finalement sur cet E.P. qui ne ressemble en rien à Silverchair. Johns y joue d'une guitare déstructurée et y impose ses vocalises bien senties tandis que Mac développe un univers sonore electro-noise qui enveloppe le disque d'une chappe sombre et universelle. Prenons les titres dans le sens inverse du disque, pour une fois s'intéresser particulièrement au final de l'E.P. et finir la chronique sur les titres les plus identitaires du duo.
Sur "Rain", I Can´t Believe It´s Not Rock ! développe un titre fait de ruptures de style, s'appuyant sur des thèmes vocaux lents partagés entre les deux artistes et des breaks distordus violents : une sorte de pop-hardcore très bizarre mais séduisante.
Sur "Take Her Out", on retrouve l'esprit de certains remixes de Silverchair (sur Spawn par exemple), avec un son indus sur des riffs cisaillés et voix nasillarde et criarde. Pas le meilleur titre de cet EP, mais pas inintéressant non plus.
Sur le titre "3", un très beau thème de piano, accompagné de mielleux violons, entre en piste. Après quelques cassures de rythme, Johns envoie une guitare souple et efficace qui installe une ambiance apaisante, contrastant avec le reste de l'E.P. Ici, on retrouve les qualités de compositeurs des deux hommes dans un titre totalement instrumental et magnifique, un peu à l'image de ce que Johns peut produire sur des balades comme "Asylum" (discographie off de Silverchair) ou "After All These Years" sur Diorama. Très agréable soupir musical dans I Can´t Believe It´s Not Rock !.
Sur "Staging A Traffic Jam", la patte Dissociatives se fait déjà plus sentir, avec un titre construit autour de la voix de Johns et des effets d'ambiance de Mac. Des petites boucles sonores accompagnent Johns dans un développement assez linéaire mais accompli, vers un final entêtant. Avec le titre "3", on tient là le morceau le plus abouti de l'EP.
Enfin, il y a "Home", le titre d'ouverture de l'album, avec une identité très Kid A, voire par instant Mike Oldfield. Pop electro intimiste et travaillée sur une mélodie implacable mais un peu répétitive, on trouve Daniel Johns dans un univers si éloigné de son univers d'origine que l'on y prend du plaisir. Le titre n'est pourtant pas si inspiré que ça, un peu nonchalent et trop peu surprenant sur sa durée.
Au final, I Can´t Believe It´s Not Rock ! sera un épisode intéressant de l'histoire des Dissociatives, comme une première pierre jetée un peu au hasard dans l'industrie discographique. Sans atteindre un niveau de performance suffisant pour rentrer dans l'histoire, Daniel Johns prouve tout de même qu'il a un don particulier pour constamment essayer de repousser les limites de son genre musical et explorer, ce qui est très intéressant, surtout pour un artiste de son âge.
Sympa 14/20 | par Sinoc |
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