Cercueil

Il n'aura finalement fallu qu'une grosse année à Cercueil pour plomber son premier EP 5 titres. Une période courte, certes, mais qui les aura déjà vus assurer (le terme utilisé reste cependant à confirmer) quelques premières parties pour des groupes réputés tels que l'Enfance Rouge, et surtout les Dresden Dolls.
Cependant, le duo mixte lillois n'est pas composé d'illustres novices boiteux : on y retrouve en effet un membre de Milgram, et le duetto évolue(-ait) dans d'autres formations du paysage musical français.

Catalogué electro-dark-pop et régulièrement relié à PJ Harvey suite à la voix cruelle et satinée de Pénélope Michel, le couple répand donc, 5 titres durant, une musique sombre et radieuse à la fois, et aussi rythmique que pondérée. Sorte d'antinomie réfléchie et ingénieuse afin de séduire par anticlimax. Et ça marche !
Relativement varié, le calepin musical de Cercueil incite donc à l'engouement.
Secouant et agité pour recharger vos batteries souvent exemptes au petit matin, cet EP a également la faculté d'apaiser et d'amadouer vos neurones usés en fin de soirée.
Claques électriques, heurts vocaux, caresses instrumentales et lèchements acoustiques se coalisent donc ici afin de donner un résultat plus que convaincant.
Un groupe à suivre de très près, qui traduit bel et bien la prospérité actuelle du jardin de la scène électronique française. L'enterrement n'est vraiment pas pour tout de suite : on en redemande !