The Afghan Whigs
1965 |
Label :
Columbia |
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Bravo, vous venez de poser les yeux sur la chronique de l'album le plus exécrable de la planète rock: un disque qui suinte la bêtise et la prétention sur toutes les lignes... Mais qui frise aussi parfois le génie !
Si Greg Dully n'a pas maigri des chevilles pendant les années qui séparent ses disques, comme en témoignent les paroles les plus dingues que j'ai jamais entendues ("j'ai le diable en moi" bla bla bla "je m'aime" bla bla bla "tu peux me baiser chérie" bla bla bla), il a au moins eu le mérite de remettre en question la musique de The Afghan Whigs, permettant ainsi à ce 1965 de s'inscrire comme un des, sinon le meilleur album de son groupe. En une dizaine de titres, le groupe revisite son patrimoine historique, alternant les bonnes vieilleries pop-folk ("66") avec des titres plus résolument rock et énergiques comme "Somethin' Hot" ou "Crazy". Fidèles à leurs essais précédents, les Afghan Whigs sont parfaitement dans le tempo, dégaînant des murs de guitares somptueux sur des arrangements subtils et originaux. C'est là qu'a toujours été leur force, 1965 ne fait que le confirmer. Quant à la voix de Dully ... Et bien, parfaitement là où on l'avait laissée sur Black Love deux ans plus tôt: lascive, plaintive puis rocailleuse, à la limite de la justesse par endroits, mais parfaitement identitaire. Du Afghan Whigs quoi, classique, bien foutu !
Mais là où la découverte de cet album prend vraiment du sens, c'est lorsque les arrangements s'enrichissent soudainement de cuivres, pour trouver une sorte de mix surprenant entre l'univers de Blood, Sweat & Tears ou Chicago et celui de Pearl Jam par exemple. Et là, d'un coup d'un seul, Môsieur Dully devient presque agréable. On aurait même tendance à se dire que finalement, il existe peut-être une part d'objectivité dans la prétention de ce type, même si ça fait mal de l'écrire. Mais il faut le dire: "John The Baptist" et l'instrumental "The Vampire Lanois" sont deux titres extraordinaires, qui sonnent différemment de tout le rock que l'on côtoit jour après jour, qui étonnent puis fascinent.
Voilà, même si j'ai beau détester Greg Dully, je suis obligé de lui reconnaître un talent certain pour la mélodie et la composition. 1965 sera un testament de choix pour les Afghan Whigs, de ceux qui permettent de finir une aventure pour en démarrer une autre (avec les Twilight Singers) avec le sentiment du devoir accompli.
Ca commence à faire quelques années que je me sens obligé d'acheter vos disques, va peut-être falloir que ça s'arrête, Môsieur Dully ...
Si Greg Dully n'a pas maigri des chevilles pendant les années qui séparent ses disques, comme en témoignent les paroles les plus dingues que j'ai jamais entendues ("j'ai le diable en moi" bla bla bla "je m'aime" bla bla bla "tu peux me baiser chérie" bla bla bla), il a au moins eu le mérite de remettre en question la musique de The Afghan Whigs, permettant ainsi à ce 1965 de s'inscrire comme un des, sinon le meilleur album de son groupe. En une dizaine de titres, le groupe revisite son patrimoine historique, alternant les bonnes vieilleries pop-folk ("66") avec des titres plus résolument rock et énergiques comme "Somethin' Hot" ou "Crazy". Fidèles à leurs essais précédents, les Afghan Whigs sont parfaitement dans le tempo, dégaînant des murs de guitares somptueux sur des arrangements subtils et originaux. C'est là qu'a toujours été leur force, 1965 ne fait que le confirmer. Quant à la voix de Dully ... Et bien, parfaitement là où on l'avait laissée sur Black Love deux ans plus tôt: lascive, plaintive puis rocailleuse, à la limite de la justesse par endroits, mais parfaitement identitaire. Du Afghan Whigs quoi, classique, bien foutu !
Mais là où la découverte de cet album prend vraiment du sens, c'est lorsque les arrangements s'enrichissent soudainement de cuivres, pour trouver une sorte de mix surprenant entre l'univers de Blood, Sweat & Tears ou Chicago et celui de Pearl Jam par exemple. Et là, d'un coup d'un seul, Môsieur Dully devient presque agréable. On aurait même tendance à se dire que finalement, il existe peut-être une part d'objectivité dans la prétention de ce type, même si ça fait mal de l'écrire. Mais il faut le dire: "John The Baptist" et l'instrumental "The Vampire Lanois" sont deux titres extraordinaires, qui sonnent différemment de tout le rock que l'on côtoit jour après jour, qui étonnent puis fascinent.
Voilà, même si j'ai beau détester Greg Dully, je suis obligé de lui reconnaître un talent certain pour la mélodie et la composition. 1965 sera un testament de choix pour les Afghan Whigs, de ceux qui permettent de finir une aventure pour en démarrer une autre (avec les Twilight Singers) avec le sentiment du devoir accompli.
Ca commence à faire quelques années que je me sens obligé d'acheter vos disques, va peut-être falloir que ça s'arrête, Môsieur Dully ...
Excellent ! 18/20 | par Sinoc |
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