Crëvecoeur
#1 |
Label :
Drella |
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Crëvecoeur, c'est donc Luc, Roman et Fanny qui nous abreuvent d'un lo-fi instrumental perdu dans un univers folk aride. Entre fandango blasphématoire et derviche tourneur boiteux, ces dix premiers titres plongent calmement en des territoires où la poussière craque comme un vinyle, où le souffle du vent chaud nous porte et le soleil tape dur (ils le disent eux-mêmes d'entrée : "Don't Forget Your Hat"). Balancements de cordes nylons, brûlures d'overdrive, respirations rythmiques, conversations de cuivres, fonds de samples et de bruits... La petite troupe a pris les mesures exactes de nos oreilles pour fabriquer les cercueils à notre taille, et enterrer six pieds sous terre les éventuelles anxiétés que nous aurions pu avoir face à l'orientation instrumentale de la formation : On ne s'ennuie pas une seconde.
A la manière du Docteur d'Enfer et de son mini-moi, Crëvecoeur est un peu le résidu traumatique de Calexico. Une déclinaison plus abordable du duo de Tucson, où l'on ressent plus le minimalisme, mais paradoxalement où l'on s'évade aussi davantage. La simplicité prenant le pas sur la dispersion, l'étroite collaboration des multi-instrumentistes établie un répertoire homogène facile à suivre, dans lequel on se laisse transporter sans prendre la peine du moindre effort. Le trio arrose sans discontinuer un paysage désertique de son talent pudique, construit de mélodies immédiates, jouées sur une pelleté d'instruments et de sons le plus simplement du monde. On est ainsi plus proche de l'épisme de musique de film à la Morriconne que d'une mélancolie introvertie tirée de Tiersen.
En attendant dans découvrir plus, de connaître la suite de l'histoire Crëvecoeur, ce #1 est une timide danse funèbre enivrante.
A la manière du Docteur d'Enfer et de son mini-moi, Crëvecoeur est un peu le résidu traumatique de Calexico. Une déclinaison plus abordable du duo de Tucson, où l'on ressent plus le minimalisme, mais paradoxalement où l'on s'évade aussi davantage. La simplicité prenant le pas sur la dispersion, l'étroite collaboration des multi-instrumentistes établie un répertoire homogène facile à suivre, dans lequel on se laisse transporter sans prendre la peine du moindre effort. Le trio arrose sans discontinuer un paysage désertique de son talent pudique, construit de mélodies immédiates, jouées sur une pelleté d'instruments et de sons le plus simplement du monde. On est ainsi plus proche de l'épisme de musique de film à la Morriconne que d'une mélancolie introvertie tirée de Tiersen.
En attendant dans découvrir plus, de connaître la suite de l'histoire Crëvecoeur, ce #1 est une timide danse funèbre enivrante.
Bon 15/20 | par X_YoB |
Posté le 01 avril 2007 à 14 h 23 |
Je me balade hétéroclite sur Internet, je tombe plus ou moins par hasard sur leur espace, une musique se met en oeuvre et leur univers se dévoile. Je tends l'oreille, je m'attarde un peu sur cette page bien sombre mais étrangement attirante. Le processus addictif est en marche, je chantonne l'air de "Slow Waltz With Elvis". Comme toutes mauvaises drogue la musique appelle à en consommer davantage, dès lors, je me procure l'album peu après sa sortie et lis avec une attention particulière la chronique ci-dessus.
Tout d'abord, un petit détour vers le dictionnaire 'crève-cœur' en littérature est "une peine profonde, mêlée de dépit et de compassion", certes nous parlons ici de musique mais les impressions restent les mêmes notamment à l'écoute de "We Leave The Ranch". Titre qui se décompose comme un film et qui mêle à la fois infinie tristesse, infime espoir, désespoir et profonde peine.
L'album conserve une étonnante touche cinématographique, on pense à Morriconne à Tarantino et on sent parfois poindre l'influence de GYBE.
Malheureusement ou par bonheur l'album est inégal quelques perles vous font oublier le reste de l'album mais avec le temps... on y revient et on s'y attache.
Vraiment pour un premier essai c'est un coup de maître.
Tout d'abord, un petit détour vers le dictionnaire 'crève-cœur' en littérature est "une peine profonde, mêlée de dépit et de compassion", certes nous parlons ici de musique mais les impressions restent les mêmes notamment à l'écoute de "We Leave The Ranch". Titre qui se décompose comme un film et qui mêle à la fois infinie tristesse, infime espoir, désespoir et profonde peine.
L'album conserve une étonnante touche cinématographique, on pense à Morriconne à Tarantino et on sent parfois poindre l'influence de GYBE.
Malheureusement ou par bonheur l'album est inégal quelques perles vous font oublier le reste de l'album mais avec le temps... on y revient et on s'y attache.
Vraiment pour un premier essai c'est un coup de maître.
Très bon 16/20
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