Gun Club
The Las Vegas Story |
Label :
Animal |
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Pour son troisième album studio, le Gun Club voit le retour en son sein de Kid Congo Powers et l'arrivé de la glaciale mais néanmoins très excitante Patricia Morrison, future bassiste des Sisters Of Mercy. Malgré un succès qui s'effondre depuis Miami, le groupe de Jeffrey Lee Pierce est toujours ardemment soutenu par Debbie Harry et Chris Stein. Comme son prédécesseur, Las Vegas Story est distribué sur le label du batteur de Blondie, Animal.
Alors que Fire Of Love et Miami ravivaient les flammes d'un blues marécageux, cajun, Las Vegas Story se veut plus urbain. On sent d'ailleurs encore plus l'influence de Television que sur les opus précédents. A écouter en priorité "Eternally Is Here": si Television s'était doté d'une guitare slide, cela aurait sans doute donné à peu près ce genre de morceau (grandiose). Television et Tom Verlaine que Jeffrey Lee Pierce vénérait. Mais le caractère profondément sauvage et indompté du Gun Club est intacte. Peut-être même poussé à son paroxysme. De "Walkin' The Beast" à "Give Up The Sun", nous sommes confrontés à un souffle épique étouffant porté par les hululements hantés de Jeffrey Lee Pierce, chanteur bestial.
L'unité de Las Vegas Story est telle qu'il est difficile de mettre en exergue un titre plus qu'un autre. Mais mis à l'écart, certains morceaux foudroient l'auditeur sur place. "Moonlight Motel" que Noir Désir semble avoir écouté et décortiqué pendant des heures, sans jamais pouvoir en percer le secret. Grand amateur de free-jazz, Jeffrey Lee Pierce rend un superbe hommage à Pharoah Sanders en lui reprenant "The Master Plan". "The Stranger In Our Town" et sa ligne de basse inquiétante figure parmi les 4 ou 5 plus grandes chansons du Gun Club. Mais dans ce cas-là, la country bouleversante "Secret Fires" est peut-être n°1. Et dire qu'elle n'était pas sur le LP original... Mille mercis aux compilateurs de la dernière réédition CD.
Oeuvre ambitieuse, furieuse et lyrique qui clôt en beauté la première période du Gun Club, Las Vegas Story impose une nouvelle fois l'idée que ce grand groupe soit toujours aussi peu connu est une injustice sans nom. A vous de la réparer.
Alors que Fire Of Love et Miami ravivaient les flammes d'un blues marécageux, cajun, Las Vegas Story se veut plus urbain. On sent d'ailleurs encore plus l'influence de Television que sur les opus précédents. A écouter en priorité "Eternally Is Here": si Television s'était doté d'une guitare slide, cela aurait sans doute donné à peu près ce genre de morceau (grandiose). Television et Tom Verlaine que Jeffrey Lee Pierce vénérait. Mais le caractère profondément sauvage et indompté du Gun Club est intacte. Peut-être même poussé à son paroxysme. De "Walkin' The Beast" à "Give Up The Sun", nous sommes confrontés à un souffle épique étouffant porté par les hululements hantés de Jeffrey Lee Pierce, chanteur bestial.
L'unité de Las Vegas Story est telle qu'il est difficile de mettre en exergue un titre plus qu'un autre. Mais mis à l'écart, certains morceaux foudroient l'auditeur sur place. "Moonlight Motel" que Noir Désir semble avoir écouté et décortiqué pendant des heures, sans jamais pouvoir en percer le secret. Grand amateur de free-jazz, Jeffrey Lee Pierce rend un superbe hommage à Pharoah Sanders en lui reprenant "The Master Plan". "The Stranger In Our Town" et sa ligne de basse inquiétante figure parmi les 4 ou 5 plus grandes chansons du Gun Club. Mais dans ce cas-là, la country bouleversante "Secret Fires" est peut-être n°1. Et dire qu'elle n'était pas sur le LP original... Mille mercis aux compilateurs de la dernière réédition CD.
Oeuvre ambitieuse, furieuse et lyrique qui clôt en beauté la première période du Gun Club, Las Vegas Story impose une nouvelle fois l'idée que ce grand groupe soit toujours aussi peu connu est une injustice sans nom. A vous de la réparer.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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