Air
Pocket Symphony |
Label :
Virgin |
||||
En ce jour humide de Mars, nous entrons dans le nouveau living room des French Boys de Air...
On enlève nos chaussures pour ne pas trop dégueulasser l'entrée, et après avoir été respectueusement accueilli par deux hologrammes dorés, on avance doucement, méticuleusement, puis on lève les yeux...
La déco est refaite à neuf, c'est stylé, classe, bleu et or, avec une touche de noir pour le contraste... On perçoit des restes de l'ancienne déco par ci par là, ça respire la fraîcheur d'un printemps qui se fait attendre....
Alors on se pose sur un magnifique fauteuil en cuir noir, les yeux et les oreilles grandes ouvertes...
La délicate rythmique de "Space Maker" ouvre l'album par une introduction instrumentale toute en pureté. C'est à partir d'elle que les plans de la nouvelle pièce ont été posés, fusionnant avec "Alone In Kyoto" qui terminait le précédent opus.
Et là commence un nouveau voyage, par le Japon. Oui, car je ne l'avais pas dit mais leur nouvel appartement se situe bien là, à Kyoto...
Par "Once Upon A Time" on découvre une partie de la ville qui se dévêtit, sensuellement, lascivement, pleine de timidité intrigante... On se retrouve alors petit garçon, petite fille, tenus par la main par ces deux hologrammes envoûtants pour nous faire voir du pays. Un temps rejoint par Jarvis Cocker sur "One Hell Of A Party" où il nous raconte sa métaphore des durs lendemains de soirée bien arrosée, le tout sur fond de shamisen et koto... Mais Kyoto ne se laisse pas dévêtir de la sorte avouent nos deux compères, son amour doux et chaud nous brûle et nous aspire, il va même jusqu'à nous brusquer en plein songe sur "Napalm Love"...
Le ton de "Mayfair Song", une instrumentale plus reposée, nous montre toute la difficulté de s'attirer les charmes de la petite ville, démasquant à la fois des sentiers moins connus... où l'on s'engouffre volontiers jusqu'à "Left Bank" pouf une petite halte dans ce voyage nippon : 'without you I'm getting lost, I can't hold the sun'...
Puis une ode à la beauté de Kyoto : "The Angels Cry To Have Your Photograph", toute en glockenspiel et fragile comme du verre, nous conduit au bord de la Mer Du Japon, nous offrant ainsi un panoramique à en perdre la raison... Des images vertigineuses et enivrantes engloutissent toute tristesse, tout malheur, toute peur, toute agitation... Elles nous fascinent, nous lavent, nous poussent à introspection... Délivrant alors "A Lost Message", un magnifique morceau instrumental, pensif, méditatif, lointain.
Enfin, nous sommes rejoint par Neil Hannon qui nous accompagnera un instant par "Somewhere Between Waking And Sleeping". Ce titre aux sonorités assez nouvelles est empli de grâce ; et c'est sur cet apaisement qu'on rentre à Kyoto...
A l'entrée de la ville, "The Redhead Girl", cousine de "Cherry Blossom Girl", nous attendait non sans un certain agacement, elle est très susceptible... Et lorsqu' on rentre avec elle dans la ville, le temps s'arrête, la magie refait surface et arrivé à bon port, on s'endort paisiblement sur "Night Sight"...
Pocket Symphony, entièrement bâti sur les ruines d'"Alone In Kyoto", est un véritable road trip sur les routes du Japon où sagesse, magie et apaisement s'entremêlent pour un instant de calme furtif sur cette bonne vieille Terre décidément bien trop agitée...
Remercions ainsi nos deux compères Nicolas et Jean Benoît, ainsi que Jarvis et Neil, de nous donner un peu de cette paix...
Merci à eux.
On enlève nos chaussures pour ne pas trop dégueulasser l'entrée, et après avoir été respectueusement accueilli par deux hologrammes dorés, on avance doucement, méticuleusement, puis on lève les yeux...
La déco est refaite à neuf, c'est stylé, classe, bleu et or, avec une touche de noir pour le contraste... On perçoit des restes de l'ancienne déco par ci par là, ça respire la fraîcheur d'un printemps qui se fait attendre....
Alors on se pose sur un magnifique fauteuil en cuir noir, les yeux et les oreilles grandes ouvertes...
La délicate rythmique de "Space Maker" ouvre l'album par une introduction instrumentale toute en pureté. C'est à partir d'elle que les plans de la nouvelle pièce ont été posés, fusionnant avec "Alone In Kyoto" qui terminait le précédent opus.
Et là commence un nouveau voyage, par le Japon. Oui, car je ne l'avais pas dit mais leur nouvel appartement se situe bien là, à Kyoto...
Par "Once Upon A Time" on découvre une partie de la ville qui se dévêtit, sensuellement, lascivement, pleine de timidité intrigante... On se retrouve alors petit garçon, petite fille, tenus par la main par ces deux hologrammes envoûtants pour nous faire voir du pays. Un temps rejoint par Jarvis Cocker sur "One Hell Of A Party" où il nous raconte sa métaphore des durs lendemains de soirée bien arrosée, le tout sur fond de shamisen et koto... Mais Kyoto ne se laisse pas dévêtir de la sorte avouent nos deux compères, son amour doux et chaud nous brûle et nous aspire, il va même jusqu'à nous brusquer en plein songe sur "Napalm Love"...
Le ton de "Mayfair Song", une instrumentale plus reposée, nous montre toute la difficulté de s'attirer les charmes de la petite ville, démasquant à la fois des sentiers moins connus... où l'on s'engouffre volontiers jusqu'à "Left Bank" pouf une petite halte dans ce voyage nippon : 'without you I'm getting lost, I can't hold the sun'...
Puis une ode à la beauté de Kyoto : "The Angels Cry To Have Your Photograph", toute en glockenspiel et fragile comme du verre, nous conduit au bord de la Mer Du Japon, nous offrant ainsi un panoramique à en perdre la raison... Des images vertigineuses et enivrantes engloutissent toute tristesse, tout malheur, toute peur, toute agitation... Elles nous fascinent, nous lavent, nous poussent à introspection... Délivrant alors "A Lost Message", un magnifique morceau instrumental, pensif, méditatif, lointain.
Enfin, nous sommes rejoint par Neil Hannon qui nous accompagnera un instant par "Somewhere Between Waking And Sleeping". Ce titre aux sonorités assez nouvelles est empli de grâce ; et c'est sur cet apaisement qu'on rentre à Kyoto...
A l'entrée de la ville, "The Redhead Girl", cousine de "Cherry Blossom Girl", nous attendait non sans un certain agacement, elle est très susceptible... Et lorsqu' on rentre avec elle dans la ville, le temps s'arrête, la magie refait surface et arrivé à bon port, on s'endort paisiblement sur "Night Sight"...
Pocket Symphony, entièrement bâti sur les ruines d'"Alone In Kyoto", est un véritable road trip sur les routes du Japon où sagesse, magie et apaisement s'entremêlent pour un instant de calme furtif sur cette bonne vieille Terre décidément bien trop agitée...
Remercions ainsi nos deux compères Nicolas et Jean Benoît, ainsi que Jarvis et Neil, de nous donner un peu de cette paix...
Merci à eux.
Parfait 17/20 | par EtieN |
Posté le 07 mars 2007 à 17 h 54 |
Nous voilà en 2007, La discographie de Air s'épaissit à vue d'oeil, et commence à vraiment avoir de la gueule. Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel sont partout: à la télévision (et même sur les pires chaînes), dans les magazines, à la radio... La gloire aura eu mille fois le temps de leur monter à la tête, mais nos 2 français restent sobres et discrets. Et c'est d'ailleurs avant tout cette modestie qui contribue au mythe attrayant et mystérieux qu'est "Air".
Et le consommateur dans tout ça, il est heureux et reconnaissant. Heureux parce qu'au milieu de toutes ces entourloupes quotidiennes, il est ici respecté, la marchandise est une nouvelle fois d'une qualité reluisante. Air est plus que jamais inspiré.
Ainsi, ce disque semble être la suite immédiate de leur précédent album, Talkie Walkie, autant sur le fond que sur la forme. Dunckel déclare d'ailleurs à ce sujet sur la vidéo du making of de ce nouveau disque (et dans le pire accent anglais) 'I think the entire album is really influenced by one of the Talkie Walkie track called "Alone In Kyoto", Musically, we have been influenced by the same vibration, it was like an interesting starting point', vous êtes donc prévenu: "Alone In Kyoto" ne faisant pas dans l'alacrité, cette nouvelle galette vous fera frissonner dès les premières secondes.
Mais Pocket Symphony, c'est surtout cette touche très accomplie de psychédélisme, de mélancolie, voire de désolation. Et quand cette profondeur sentimentale, déjà très bien exploitée, est combinée à de contributions exceptionnelles telles que celles de Jarvis Cocker (Pulp) ou Neil Hannon (The Divine Comedy), on pourrait s'attendre au pire déferlement electro-pop-rock aux rythmes des plus excitant. Rien de ça, Air fait soupirer Jarvis jusqu'aux larmes, et fait Neil se lamenter comme un poète éploré.
Et puis entre lamentations et pleures, quelques petites innovations très séduisantes, comme l'utilisation intelligente du koto et du shamisen, 2 instruments japonais traditionels, ce qui procure à certains morceau un petit coté exotique très agréable. Pour le reste, Air reste Air: lignes de pianos frémissantes, écrasantes voire férocement terrifiantes, rythmiques légères et accompagnements electros 'moelleux'.
Et puis finalement, le tout s'éteint sur une douce berceuse, pianoté 'façon Album Leaf', histoire de mieux digérer la dizaine de claques ingérées pendant la très grosse demi-heure précédente.
A l'image de l'arrière de la pochette, le sens de ce cd peut être tourné comme une contemplation silencieuse d'un paysage vacant mais pénétrant par les émotions intenses qu'il peut dégager.
La vue y est d'ailleurs excellente.
Et le consommateur dans tout ça, il est heureux et reconnaissant. Heureux parce qu'au milieu de toutes ces entourloupes quotidiennes, il est ici respecté, la marchandise est une nouvelle fois d'une qualité reluisante. Air est plus que jamais inspiré.
Ainsi, ce disque semble être la suite immédiate de leur précédent album, Talkie Walkie, autant sur le fond que sur la forme. Dunckel déclare d'ailleurs à ce sujet sur la vidéo du making of de ce nouveau disque (et dans le pire accent anglais) 'I think the entire album is really influenced by one of the Talkie Walkie track called "Alone In Kyoto", Musically, we have been influenced by the same vibration, it was like an interesting starting point', vous êtes donc prévenu: "Alone In Kyoto" ne faisant pas dans l'alacrité, cette nouvelle galette vous fera frissonner dès les premières secondes.
Mais Pocket Symphony, c'est surtout cette touche très accomplie de psychédélisme, de mélancolie, voire de désolation. Et quand cette profondeur sentimentale, déjà très bien exploitée, est combinée à de contributions exceptionnelles telles que celles de Jarvis Cocker (Pulp) ou Neil Hannon (The Divine Comedy), on pourrait s'attendre au pire déferlement electro-pop-rock aux rythmes des plus excitant. Rien de ça, Air fait soupirer Jarvis jusqu'aux larmes, et fait Neil se lamenter comme un poète éploré.
Et puis entre lamentations et pleures, quelques petites innovations très séduisantes, comme l'utilisation intelligente du koto et du shamisen, 2 instruments japonais traditionels, ce qui procure à certains morceau un petit coté exotique très agréable. Pour le reste, Air reste Air: lignes de pianos frémissantes, écrasantes voire férocement terrifiantes, rythmiques légères et accompagnements electros 'moelleux'.
Et puis finalement, le tout s'éteint sur une douce berceuse, pianoté 'façon Album Leaf', histoire de mieux digérer la dizaine de claques ingérées pendant la très grosse demi-heure précédente.
A l'image de l'arrière de la pochette, le sens de ce cd peut être tourné comme une contemplation silencieuse d'un paysage vacant mais pénétrant par les émotions intenses qu'il peut dégager.
La vue y est d'ailleurs excellente.
Excellent ! 18/20
Posté le 10 mars 2007 à 19 h 17 |
Après un certain nombre de projets parallèles, le duo versaillais est de retour en ce début 2007 pour donner une suite à Talkie Walkie. Album que personnellement je n'avais pas adoré. Certes on y trouvait quelques très bons morceaux mais aussi du moins bon avec en particulier les singles "Cherry Bosson Girl" ou "Alpha Beta Gaga".
Si ce Pocket Symphony ne surprendra pas plus que ça les habitués, il faut bien avouer que ce nouvel opus est un vrai régal. Le contenu reste du Air classique (avec quelques featurings appréciables) avec un léger accent nippon sur quelques titres.
N'y allons pas par quatre chemins, mis à part le titre "Left Bank" que je trouve assez vite lassant, cet album est une perle qui nous offre un magnifique moment d'apaisement et de rêve. Et c'est déjà beaucoup...
Si ce Pocket Symphony ne surprendra pas plus que ça les habitués, il faut bien avouer que ce nouvel opus est un vrai régal. Le contenu reste du Air classique (avec quelques featurings appréciables) avec un léger accent nippon sur quelques titres.
N'y allons pas par quatre chemins, mis à part le titre "Left Bank" que je trouve assez vite lassant, cet album est une perle qui nous offre un magnifique moment d'apaisement et de rêve. Et c'est déjà beaucoup...
Parfait 17/20
Posté le 06 avril 2007 à 17 h 41 |
Air est ce qui peut redonner au mélomane la fierté d'être français. En effet à l'heure où beaucoup cherchent à protéger leur 'exception culturelle' (au fait c'est représenté par qui l'exception culturelle française dans la chanson, Patrick Sebastien ?) on voit reparaître les deux versaillais introvertis et un peu intello avec un nouvel album. Au passage, eux-mêmes ne se définissent pas comme un groupe français, mais plutôt comme 'un groupe un peu underground partout dans le monde, y compris en France' et c'est ça qui est intéressant, ils ont réussi à s'extraire de tout mouvement franco-français et se créer une identité sans origine géographique.
Toujours selon les dires du groupe cet album est plus planant, moins electro que les précédents et il fait transparaître leur passion pour le Japon. En fait je ne sais même pas pourquoi je fais cette chronique, c'est tellement rare que des artistes parlent aussi bien de leur musique que tout ce que je peux vous encourager à faire, c'est écouter ou lire leurs interviews.
Tout ce qu'on peut dire c'est que cet album est tout simplement agréable à écouter, dans toutes les situations, que c'est calme, reposant, un véritable bain chaud, à prendre n'importe quand. Que demande le peuple (français bien sûr, celui qui n'a que de la m.... dans les oreilles) ?
Toujours selon les dires du groupe cet album est plus planant, moins electro que les précédents et il fait transparaître leur passion pour le Japon. En fait je ne sais même pas pourquoi je fais cette chronique, c'est tellement rare que des artistes parlent aussi bien de leur musique que tout ce que je peux vous encourager à faire, c'est écouter ou lire leurs interviews.
Tout ce qu'on peut dire c'est que cet album est tout simplement agréable à écouter, dans toutes les situations, que c'est calme, reposant, un véritable bain chaud, à prendre n'importe quand. Que demande le peuple (français bien sûr, celui qui n'a que de la m.... dans les oreilles) ?
Parfait 17/20
Posté le 26 mai 2007 à 22 h 38 |
Jamais rien entendu d'aussi chiant ! Et je ne suis pas du genre à descendre systématiquement tout ce qui porte le fameux sobriquet de "French touch", ce petit côté musique de bobos, pour population active bien dans son corps bien dans sa tête bien dans son portefeuille, et qui trouve que les trente-douze compilations "Hotel Costes" sont "géniales en présoirées"... Non, au contraire, j'avais bien siffloté sur Moon Safari, j'avais trouvé que la BO de Virgin Suicides avait supplanté le film qu'elle était censée accompagner (d'ailleurs aujourd'hui j'en suis convaincu : le film est en fait le clip de l'album), BO classieuse, plombante mais foutrement brillante ; j'avais encore décelé dans 10000Hz Legend quelques soupçons de génie par ci par là ("Radian", "Electronic Performers", "Don't Be Light") ; mais Talkie Walkie m'avait foutu une mauvaise claque sur un abcès dentaire avec ses titres plutôt flanby. Sans sentir tout à fait le sapin, on n'était pas loin du thuya. Et là, beau package, belle pochette, beau design, mais question musique : nada, niet, rien quoi, dans toutes les langues, sur tous les continents... Circulez ya rien à voir que de la crème à bronzer pour zicos fatigués qui, par ce disque, n'ont sans doute pensé qu'à honorer le contrat qui les lie à leur boîte de prod. Surtout rien à entendre. La bande son de la canicule qui s'annonce, tout juste bonne à faire acheter des ventilateurs aux chalands, qui s'empresseront avec leurs appareils tout frais de couvrir par la même occasion les pauvres titres de cette fadaise loungeo-sopo-ambiante. "Je perds la raison dans la mer du Japon", disent-ils ? C'était pas la peine d'aller aussi loin pour pondre une telle béance musicale. Le silence aurait fait aussi bien l'affaire, voire même un "Metal machine music n°2" emprunté au vénéneux Lou Reed. Du vide sur du vide, ça ne s'annule pas et on n'y retrouve plus rien.
Je me demandais bien quand, enfin, allait sortir la trente-treizième compilation "Hotel Costes" ; merci aux 2 versaillais d'y avoir pourvu !
Les 3 points que j'accorde à cette plaie molle sont à mettre au crédit du glockenspiel sur le morceau "Photograph".
Je me demandais bien quand, enfin, allait sortir la trente-treizième compilation "Hotel Costes" ; merci aux 2 versaillais d'y avoir pourvu !
Les 3 points que j'accorde à cette plaie molle sont à mettre au crédit du glockenspiel sur le morceau "Photograph".
Nul 3/20
Posté le 26 juillet 2007 à 21 h 27 |
Voici les dernières news de notre french duo légendaire, notre paire d'expérimentalistes qui nous emmènent aux cieux.
Pocket Symphony, le nom inspire peu mais intrigue beaucoup, ... et oui on finit quand même par sonder cette chose à la robe étrange.
Douze pistes, 47 min 53, titres aux consonances plutôt anglo-saxonnes, titres déjà rêveurs et implicites qui suscitent une certaine intrigue et une forte appréhension avant écoute.
Tout comme les autres opus, celui-ci repose essentiellement sur de l'instrumental, de l'electro et quelques samples. Les paroles subsistes toujours et ont leurs rôle à jouer dans le la complexité de l'oeuvre.
On remarquera la présence vocale de Neil Hannon de The Divine Comedy et Jarvis Cocker de Pulp sur, successivement, "Somewhere Between Waking And Sleeping" et "One Hell Of A Party".
L'ambiance sur le disque est assez homogène mais toutefois très variés et très surprenante.
Cela commence par "Space Maker", léger son de guitare encore traditionnel sur fond de percussions régulières, modérément rythmées et touché de quelques interventions de piano, une larme de flûte ainsi qu'un intense son de planant synthé. "Once Upon A Time" laisse carte blanche au piano qui saisit toute sa chance d'être au premier plan et se sert pour donner un peu de place à une voix céleste. Sur cette même base de conception on trouve également "One Hell Of A Party" et " Napalm Love" probablement plus posés et plus évasifs par ce fait, de bons titres ambiants.
"Left Bank" montre une meilleure domination de la guitare, si on écoute bien il y en a même deux qui jouent en symbioses. Les voix sur cette pistes rappel celle de My Bloody Valentine mais sans pousser la continuité et l'intense. L'absence du clavier se ressent assez vite et tranche un peu sur l'album. "Mer Du Japon", seul titre à consonance française vient littéralement donner du rythme à l'album, la drums y est plus marqué, on sent également d'avantage de vibrations de basses sur ce titre. "Lost Message" est une véritable perle, ce titre nous emporte sans que l'on puisse faire quoi que se soit. Le début nous rappel un certain "Imagine" mais pas besoin de parole pour exprimer le message implicite de la pureté.
En conclusion, cet album est conquis par le piano qui prédomine sur la quasi totalité des pistes, les maniement électroniques sont malgré tout à l'ordre du jour, accompagnés par d'autres instruments classiques comme la guitare, la flûte etc ... il s'agit ici d'une constellation de titres ambiants, si l'on ferme les yeux lors d'une écoutes reposées on pourra peut-être se voir éloigner vers de nouveaux paysages ... les écoutes sont subtiles et raffinées donc déconseillés aux impatients et novices mais conseillés au grands rêveurs et aux avides de voyages, de grands espace et d'Air pure.
Pocket Symphony, le nom inspire peu mais intrigue beaucoup, ... et oui on finit quand même par sonder cette chose à la robe étrange.
Douze pistes, 47 min 53, titres aux consonances plutôt anglo-saxonnes, titres déjà rêveurs et implicites qui suscitent une certaine intrigue et une forte appréhension avant écoute.
Tout comme les autres opus, celui-ci repose essentiellement sur de l'instrumental, de l'electro et quelques samples. Les paroles subsistes toujours et ont leurs rôle à jouer dans le la complexité de l'oeuvre.
On remarquera la présence vocale de Neil Hannon de The Divine Comedy et Jarvis Cocker de Pulp sur, successivement, "Somewhere Between Waking And Sleeping" et "One Hell Of A Party".
L'ambiance sur le disque est assez homogène mais toutefois très variés et très surprenante.
Cela commence par "Space Maker", léger son de guitare encore traditionnel sur fond de percussions régulières, modérément rythmées et touché de quelques interventions de piano, une larme de flûte ainsi qu'un intense son de planant synthé. "Once Upon A Time" laisse carte blanche au piano qui saisit toute sa chance d'être au premier plan et se sert pour donner un peu de place à une voix céleste. Sur cette même base de conception on trouve également "One Hell Of A Party" et " Napalm Love" probablement plus posés et plus évasifs par ce fait, de bons titres ambiants.
"Left Bank" montre une meilleure domination de la guitare, si on écoute bien il y en a même deux qui jouent en symbioses. Les voix sur cette pistes rappel celle de My Bloody Valentine mais sans pousser la continuité et l'intense. L'absence du clavier se ressent assez vite et tranche un peu sur l'album. "Mer Du Japon", seul titre à consonance française vient littéralement donner du rythme à l'album, la drums y est plus marqué, on sent également d'avantage de vibrations de basses sur ce titre. "Lost Message" est une véritable perle, ce titre nous emporte sans que l'on puisse faire quoi que se soit. Le début nous rappel un certain "Imagine" mais pas besoin de parole pour exprimer le message implicite de la pureté.
En conclusion, cet album est conquis par le piano qui prédomine sur la quasi totalité des pistes, les maniement électroniques sont malgré tout à l'ordre du jour, accompagnés par d'autres instruments classiques comme la guitare, la flûte etc ... il s'agit ici d'une constellation de titres ambiants, si l'on ferme les yeux lors d'une écoutes reposées on pourra peut-être se voir éloigner vers de nouveaux paysages ... les écoutes sont subtiles et raffinées donc déconseillés aux impatients et novices mais conseillés au grands rêveurs et aux avides de voyages, de grands espace et d'Air pure.
Très bon 16/20
Posté le 01 octobre 2007 à 22 h 22 |
Dans une interview à propos de Pocket Symphony, Jean Benoît Dunckel confiait avec le pire accent français : "I think the entire album is really influenced by one of the Talkie Walkie tracks, called Alone in Kyoto."
Nous sommes en 2007, l'année de la sortie du dernier album de Air. Trois ans plus tôt, "Alone in Kyoto" clôturait un Talkie Walkie divin, et illustrait par ailleurs une scène du film "Lost in Translation" de Sofia Coppola, faisant d'ailleurs de cette scène une des plus belles et des plus émouvantes. Une sorte de morceau venu d'on ne sait où, mais certainement pas d'ici. Portant son nom à merveille, "Alone in Kyoto" nous transportait de l'autre côté de la Terre, et va s'avérer être la transition parfaite entre le doux Talkie Walkie et le plus ambitieux Pocket Symphony.
Le 31 est de rigueur. Alors oui, le petit côté versaillais, on aime ou pas. Personnellement j'apprécie beaucoup ce côté très assumé, voire volontairement mis en valeur. Une "french touch" qui décidément le fait bien...
Bon, il s'agit maintenant de mettre le disque dans le lecteur, histoire de prendre connaissance de ce que Air propose, et histoire aussi de continuer le voyage...
Cette "symphonie de poche" est un album de Air comme on l'imagine un peu. L'évolution réside dans la plus grande présence de piano acoustique, de guitares folk, le tout sans renier les envolées atmosphériques au synthétiseur, si chères à ce groupe, qui seront ici sublimées.
Ouvrons une parenthèse : Suite au travail sur Lost In Translation, le duo s'intéressa grandement à la culture japonaise. Nicolas Godin rencontra et apprit grâce à une professeure japonaise le koto et le shamisen, dont la présence dans l'album donneront le ton : Une ambiance japonisante, très zen. Que d'éléments très prometteurs...
"Space Maker" ouvre le bal, sous la forme d'un titre instrumental très aérien, quasi floydien. Du Air sublimé, très classe, doucement mélancolique. Les titres s'ensuivent dans une harmonie parfaite, du très bon single "Once Upon A Time" a l'excellentissime "Photograph", en passant par un très bon duo avec Jarvis Cocker : Le triste "One Hell Of A Party" ; "Napalm Love" intense ; "Mayfair Song" divin et hypnotique; "Left Bank" dans la lignée du titre d'introduction, mélancolique et floydien...
C'est une musique calme, lente, douce... Mais on ne s'ennuie pas un instant. Personnellement je pourrais rester assis dans un grand fauteuil de cuir noir à savourer chaque note de ce disque, du début à la fin, dans une pièce plongée dans l'obscurité...
L'énergique "Mer du Japon", seul titre francophone à titre d'un seul vers, relance la machine ; il s'agira du deuxième – excellent – single.
Au passage, le clip est à voir absolument. Simpliste, il met en scène deux danseuses – Une européenne et une asiatique – oeuvrant dans un univers maritime, couleur Pacifique, sous l'œil d'un dragon sorti de légendes asiatiques...
S'ensuit alors un triptyque divin : "Lost Message", "Somewhere Between Waking And Sleeping" psalmodié par la douce voix de Neil Hannon, et le sublime "Redhead Girl" achèvent de nous plonger dans un état d'esprit de parfaite sérénité, acquise petit à petit tout au long du disque.
Après ce dernier titre, on pourrait croire à la fin du disque, mais le très doux instrumental "Night Sight", joué presque en solo par Jean Benoit Dunckel avec un clavier Rhodes, nous accorde encore quelques minutes de berceuse, avant de s'achever sur une ultime note, qui finira par s'envoler dans un coup de vent, alors que l'auditeur aura, lui, fermé les yeux.
Pocket Symphony est un petit bijou, un de ces rares disques actuels qui aujourd'hui peuvent nous convaincre que des Français peuvent aussi créer des albums exceptionnels. Air est incontestablement un groupe français des plus respectables ; des musiciens/compositeurs extraordinaires, dont on se souviendra longtemps... Premiers Symptômes s'écoute aujourd'hui avec énormément de plaisir, et il en sera certainement de même pour cette "symphonie de poche" dans une décennie. La grande classe... Etant né à Versailles, ça me fait plutôt plaisir de voir que cette ville n'a pas engendré que des adeptes de la tecktonik...
Maintenant que je suis paumé dans Kyoto, il s'agit de rentrer en France. Il aurait été aimable de la part du groupe de glisser l'itinéraire de retour dans la pochette. Exemple de pourquoi un disque ne peut pas être parfait... (Humour)
Post Scriptum : Pour ceux qui ont acheté le disque, en le glissant dans le lecteur CD de votre ordinateur, vous pouvez accéder à une partie exclusive du site officiel, où il vous sera offert entre autres de télécharger un titre du nom de "Time Capsule"... Et croyez moi, ça vaut vraiment le coup...
Nous sommes en 2007, l'année de la sortie du dernier album de Air. Trois ans plus tôt, "Alone in Kyoto" clôturait un Talkie Walkie divin, et illustrait par ailleurs une scène du film "Lost in Translation" de Sofia Coppola, faisant d'ailleurs de cette scène une des plus belles et des plus émouvantes. Une sorte de morceau venu d'on ne sait où, mais certainement pas d'ici. Portant son nom à merveille, "Alone in Kyoto" nous transportait de l'autre côté de la Terre, et va s'avérer être la transition parfaite entre le doux Talkie Walkie et le plus ambitieux Pocket Symphony.
Le 31 est de rigueur. Alors oui, le petit côté versaillais, on aime ou pas. Personnellement j'apprécie beaucoup ce côté très assumé, voire volontairement mis en valeur. Une "french touch" qui décidément le fait bien...
Bon, il s'agit maintenant de mettre le disque dans le lecteur, histoire de prendre connaissance de ce que Air propose, et histoire aussi de continuer le voyage...
Cette "symphonie de poche" est un album de Air comme on l'imagine un peu. L'évolution réside dans la plus grande présence de piano acoustique, de guitares folk, le tout sans renier les envolées atmosphériques au synthétiseur, si chères à ce groupe, qui seront ici sublimées.
Ouvrons une parenthèse : Suite au travail sur Lost In Translation, le duo s'intéressa grandement à la culture japonaise. Nicolas Godin rencontra et apprit grâce à une professeure japonaise le koto et le shamisen, dont la présence dans l'album donneront le ton : Une ambiance japonisante, très zen. Que d'éléments très prometteurs...
"Space Maker" ouvre le bal, sous la forme d'un titre instrumental très aérien, quasi floydien. Du Air sublimé, très classe, doucement mélancolique. Les titres s'ensuivent dans une harmonie parfaite, du très bon single "Once Upon A Time" a l'excellentissime "Photograph", en passant par un très bon duo avec Jarvis Cocker : Le triste "One Hell Of A Party" ; "Napalm Love" intense ; "Mayfair Song" divin et hypnotique; "Left Bank" dans la lignée du titre d'introduction, mélancolique et floydien...
C'est une musique calme, lente, douce... Mais on ne s'ennuie pas un instant. Personnellement je pourrais rester assis dans un grand fauteuil de cuir noir à savourer chaque note de ce disque, du début à la fin, dans une pièce plongée dans l'obscurité...
L'énergique "Mer du Japon", seul titre francophone à titre d'un seul vers, relance la machine ; il s'agira du deuxième – excellent – single.
Au passage, le clip est à voir absolument. Simpliste, il met en scène deux danseuses – Une européenne et une asiatique – oeuvrant dans un univers maritime, couleur Pacifique, sous l'œil d'un dragon sorti de légendes asiatiques...
S'ensuit alors un triptyque divin : "Lost Message", "Somewhere Between Waking And Sleeping" psalmodié par la douce voix de Neil Hannon, et le sublime "Redhead Girl" achèvent de nous plonger dans un état d'esprit de parfaite sérénité, acquise petit à petit tout au long du disque.
Après ce dernier titre, on pourrait croire à la fin du disque, mais le très doux instrumental "Night Sight", joué presque en solo par Jean Benoit Dunckel avec un clavier Rhodes, nous accorde encore quelques minutes de berceuse, avant de s'achever sur une ultime note, qui finira par s'envoler dans un coup de vent, alors que l'auditeur aura, lui, fermé les yeux.
Pocket Symphony est un petit bijou, un de ces rares disques actuels qui aujourd'hui peuvent nous convaincre que des Français peuvent aussi créer des albums exceptionnels. Air est incontestablement un groupe français des plus respectables ; des musiciens/compositeurs extraordinaires, dont on se souviendra longtemps... Premiers Symptômes s'écoute aujourd'hui avec énormément de plaisir, et il en sera certainement de même pour cette "symphonie de poche" dans une décennie. La grande classe... Etant né à Versailles, ça me fait plutôt plaisir de voir que cette ville n'a pas engendré que des adeptes de la tecktonik...
Maintenant que je suis paumé dans Kyoto, il s'agit de rentrer en France. Il aurait été aimable de la part du groupe de glisser l'itinéraire de retour dans la pochette. Exemple de pourquoi un disque ne peut pas être parfait... (Humour)
Post Scriptum : Pour ceux qui ont acheté le disque, en le glissant dans le lecteur CD de votre ordinateur, vous pouvez accéder à une partie exclusive du site officiel, où il vous sera offert entre autres de télécharger un titre du nom de "Time Capsule"... Et croyez moi, ça vaut vraiment le coup...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 23 septembre 2008 à 16 h 29 |
J'ai acheté mon premier disque de Air (Moon Safari) sans réelle conviction, c'était agréable, pour moi une sorte d'ambient musak sans grande portée, puis je me suis lassé. Il m'a fallu un certain temps pour en acquérir un deuxième (10.000Hz) pour lequel je n'ai pas eu de révélation non plus à la première écoute, puis peu à peu le venin a fait son effet et j'ai découvert un univers avec un grand U. Au final, il s'est bonifié avec le temps, mon écoute s'est bonifiée, et j'ai fini par le considérer comme l'album mélodique le plus inventif du duo Versaillais. Lorsque Pocket Symphony est sorti, je me suis précipité, mais là encore quelle fut ma déception à la première écoute, je le trouvais mièvre, mais le temps a passé et encore une fois pris au piège de ce poison à retardement, je ne me lasse plus de l'écouter et de découvrir jour après jours ses subtilités, ses richesses sonores, son mood retro futuriste si singulier. Cet opus est une sorte de rejeton du Floyd (les climats) et de Krafwerk (l'attitude), qui diffuse son miel ou son fiel jusqu'à l'addiction. Plus léger que 10.000Hz mais aussi plus abouti, fruit d'un travail patient, fouillé sur le son, rien à jeter sauf peut-être "Mer Du Japon" qui n'a pas la même qualité de production, qui au demeurant est le top de ce que l'on peut entendre en ce moment pour peu que le système audio soit à la hauteur.
Exceptionnel ! ! 19/20
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