Godless Wicked Creeps

Smile

Smile

 Label :     Crazy Love 
 Sortie :    août 2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Après le départ de Thomas, chanteur-guitariste charismatique du groupe, on ne donnait pas cher de la peau de Godless Wicked Creeps. C'était sans compter sur le talent indéniable du reste du groupe. Ils sont donc de retour en 2001 avec Nik à la guitare et Lars (frère du contrebassiste Kim) au chant. Clone de Spark de Demented are go (physiquement et dans sa gestuelle scénique), ce dernier assure largement sur scène et le groupe reste toujours aussi entraînant sur les planches. De nouveaux morceaux sont joués. Ceux-ci élargissent nettement le spectre musical du groupe qui semble s'éloigner un peu du psychobilly pour un style bien plus personnel. Godless Wicked Creeps semble plus que jamais soudé.

Smile sort donc en aout 2001. Pochette rigolote, son parfait, compos variées et excellentes, on tient là un très bon disque de rock'n'roll. Ces nouveaux morceaux ne perdent pas leur impact scénique une fois gravés sur vinyle. Le tout reste frais et original et s'adresse à un public bien plus large que le psychobilly. Les titres pêchus foisonnent sur cette galette : "Coward With A Gun", "Smile" ou "Perfect day" filent pied au plancher. Ce joyeux bordel communique un entrain plaisant. Sans prétention ni esbroufe, Godless Wicked Creeps foutrait la patate à un dépressif suicidaire.

Des pépites rock'n'roll foisonnent sur ce disque : "Kid Death" et son piano endiablé, "Shotgun Baby" et son refrain entêtant et irrésistible, "Voodoo Girl", la très surf "Barnyard Balls" ou encore "Born To Lose" et ses choeurs alcoolisés... Tout ça sort largement du lot des groupes psychobillys copiant sans aucune originalité les combos phares des années 80. Au milieu de ce foisonnement de vêtements flamings, de léopard et de cheveux plus englués qu'un mafioso new-yorkais, les soiffards hilares du groupe, et leurs morceaux humbles à l'énergie et à l'honnêteté palpables, valent largement le détour.
L'album se termine sur "My Liquor", un titre débilo/glauque enjolivé par un accordéon du plus bel effet. Le groupe tire ça révérence d'une bien belle manière.

Car en effet, peu après la sortie de cette galette, le groupe se séparait. L'alcool eut raison des gaziers et de leur groupe. Tant pis pour le mouvement psychobilly qui s'enfonce de plus en plus dans un pathétique déluge de personnages ridicules et d'albums plus insipides les uns que les autres.

A recommander pour les fans de rock'n'roll qui veulent sortir un peu de l'ordinaire.


Très bon   16/20
par Abe-sapien


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