You Am I
Hi-Fi Way |
Label :
Warner |
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Après un premier album au succès immédiat dans leur pays et une tournée aux Etats-Unis en compagnie de Soundgarden, les australiens retournent en studio, un new-yorkais cette fois-ci, pour donner naissance à cet Hi-Fi Way. Une nouvelle fois produit par Lee Ranaldo, You Am I bénéficie également pour leur deuxième opus du savoir-faire de John Auer, co-leader des Posies.
You Am I était justement avec les Posies et les écossais du Teenage Fanclub, le fervent défenseur dans les années 90 d'une certaine pop à laquelle on rajouta le qualificatif de 'power'. Une power-pop crémeuse mais jamais indigeste. Celle-là même qui fut inventée et même codifiée sur 3 albums par le cultissime Big Star. Et quand on se lance dans ce genre d'aventure musicale, mieux vaut avoir un songwriter très doué à sa tête, sinon l'aventure devient vite périlleuse, trop même.
Heureusement pour les You Am I, Tim Rogers est de cette race. Une race de songwriter qui a pour principale devise: 'pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?'. Du couplet-refrain-couplet-refrain en veux-tu, en voilà. Et bien servi s'il vous plaît. Sur des guitares omniprésentes qui flirtent même parfois avec le grunge (à quelques exceptions acoustiques prêt) et un mellotron discret, Hi-Fi Way offre 16 friandises à déguster sans modération. On y parle de tout (un hypocondriaque sujet aux tocs dans "Handwasher") et de rien (la vie ô combien palpitante d'un "Pizza Guy"), mais on ne s'ennuie jamais.
La fluidité affolante de cette pop traversée quelquefois par des apartés punk rock ("Cathy's Clown" et son riff clashien) y est pour beaucoup. Résultat: on se laisse transporter au gré des intonations de Tim Rogers, qui rappelle celles d'un certain Paul Weller, durant près de 40 minutes sans faire de pauses malencontreuses susceptibles de casser cette unité. On peut bien sûr sortir du lot 2 ou 3 perles magnifiques, histoire de rendre compte de la parure haut de gamme qu'est Hi-Fi Way. A retenir donc "Ain't Gone And Open", "Jewels And Bullets" et "Gray" qui remonte à la surface les influences sixties et anglaises de You Am I. Des références passéistes ostentatoires (il suffit de jeter un coup d'oeil à leurs pochettes) qui malgré tout ne doivent pas faire oublier que les You Am I sont probablement les meilleurs représentants d'un classicisme pop typiquement 90's.
Numéro 1 des ventes, multi-récompensé dans ses contrées, Hi-Fi Way se place parmi les sommets de la discographie des australiens. Une discographie quasi-parfaite dont beaucoup de groupes aimeraient se prévaloir mais qui pourtant ne leur permettra jamais de percer véritablement hors de leurs frontières. Une hérésie qu'il vous faut condamner.
You Am I était justement avec les Posies et les écossais du Teenage Fanclub, le fervent défenseur dans les années 90 d'une certaine pop à laquelle on rajouta le qualificatif de 'power'. Une power-pop crémeuse mais jamais indigeste. Celle-là même qui fut inventée et même codifiée sur 3 albums par le cultissime Big Star. Et quand on se lance dans ce genre d'aventure musicale, mieux vaut avoir un songwriter très doué à sa tête, sinon l'aventure devient vite périlleuse, trop même.
Heureusement pour les You Am I, Tim Rogers est de cette race. Une race de songwriter qui a pour principale devise: 'pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?'. Du couplet-refrain-couplet-refrain en veux-tu, en voilà. Et bien servi s'il vous plaît. Sur des guitares omniprésentes qui flirtent même parfois avec le grunge (à quelques exceptions acoustiques prêt) et un mellotron discret, Hi-Fi Way offre 16 friandises à déguster sans modération. On y parle de tout (un hypocondriaque sujet aux tocs dans "Handwasher") et de rien (la vie ô combien palpitante d'un "Pizza Guy"), mais on ne s'ennuie jamais.
La fluidité affolante de cette pop traversée quelquefois par des apartés punk rock ("Cathy's Clown" et son riff clashien) y est pour beaucoup. Résultat: on se laisse transporter au gré des intonations de Tim Rogers, qui rappelle celles d'un certain Paul Weller, durant près de 40 minutes sans faire de pauses malencontreuses susceptibles de casser cette unité. On peut bien sûr sortir du lot 2 ou 3 perles magnifiques, histoire de rendre compte de la parure haut de gamme qu'est Hi-Fi Way. A retenir donc "Ain't Gone And Open", "Jewels And Bullets" et "Gray" qui remonte à la surface les influences sixties et anglaises de You Am I. Des références passéistes ostentatoires (il suffit de jeter un coup d'oeil à leurs pochettes) qui malgré tout ne doivent pas faire oublier que les You Am I sont probablement les meilleurs représentants d'un classicisme pop typiquement 90's.
Numéro 1 des ventes, multi-récompensé dans ses contrées, Hi-Fi Way se place parmi les sommets de la discographie des australiens. Une discographie quasi-parfaite dont beaucoup de groupes aimeraient se prévaloir mais qui pourtant ne leur permettra jamais de percer véritablement hors de leurs frontières. Une hérésie qu'il vous faut condamner.
Parfait 17/20 | par Sirius |
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