Black Rebel Motorcycle Club
Baby 81 |
Label :
Red Ink |
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Après (le remarquable et magnifique, permettez) Howl, il y avait 2 manières d'appréhender la sortie du prochain album des Black Rebel Motorcycle Club, en l'occurence baptisé Baby 81.
Il y a en effet ceux qui ont encensé le tournant plus folk, moins sombre et moins agressif de Howl, qui offrait cette certaine facilité d'accès à la galette. Ceux là attendent impatiemment un nouveau cd dans la même lignée. Et puis il y a les autres, les déçus par ce précédent album. Ceux-là sont ces éternels inconditionnels des 2 premiers disques , célèbres dans le milieu pour le style unique qu'ils ont présenté et imposé, le "son BRMC", le vrai, vous diront-ils.
Venons-en, à ce son BRMC. Car la réponse à la question du tournant pris sur ce nouvel album est en vérité favorable à ces fans de la première heure.
BRMC revient aux sources et délivre (n'en déplaise aux adulateurs de Howl) un rock puissant et efficace, celui regretté sur la galette précédente. Les guitares massives, les riffs gras, saturés et puissants sont ressucités, et la voix de Peter Hayes est plus que jamais crade et indélicate au possible, toujours aussi parfaite pour compléter l'ensemble instrumental.
Et malgré la période d'incertitudes que connait le groupe, le succès est bel et bien annoncé avant l'heure, comme le prouve les tubes présentés avant même la sortie officielle du disque, telles que "Weapon Of Choice" ou "Berlin" et son refrain entêtant. Mais on ne vous le dira jamais assez : méfiez vous des tubes. Méfiez vous des tubes, car les perles ne s'y cachent pas toujours.
Ici, on apprécie par exemple bien plus la simplicité et la consistance alignée dès le départ avec un "Took Out A Loan" bien enervé, bourré des détachement instrumentaux et d'une sortie des plus secouantes ; la contradiction apparente que semble imposer un magnifique trio piano clair + guitare lourde + batterie enragée ; le coté vicieux et trucker de "666 Conducer" qui crache lourdement un bon vieux décor de far west et qui vous met dans la peau d'un routier barbu traversant le désert dans son 10 tonnes bien rempli ; la progression planante de "All You Do Is Talk" ; la puissance d'un "Need Some Air" ahurissant par l'intensité et par la force de persuasion dégagée ; le sentiment bordélique, lassé, fatigué voire desespéré rencontré sur "Killing The Light" ou encore (et enfin) cette déconnexion soudainement incontroblable, perdue et furieuse réalisée avec une grâce surprenante sur près de la moitié d'un très endurant "American X" (9 minutes, sans blanc !) déjà incoutournable chez tous les amateurs du genre.
Un disque inondé de perles, et surtout de preuves d'une valeur sûre : même s'il arrive que la formation fasse quelques détours (expérimentaux ou non) le BRMC continuera à satisfaire leurs fans du premier jour et ne lachera pas de si tôt ses gros riffs sobres ni leurs allures brutales et sauvages qui leurs sont bien propres.
Un nouveau triomphe amplement mérité pour le trio.
Il y a en effet ceux qui ont encensé le tournant plus folk, moins sombre et moins agressif de Howl, qui offrait cette certaine facilité d'accès à la galette. Ceux là attendent impatiemment un nouveau cd dans la même lignée. Et puis il y a les autres, les déçus par ce précédent album. Ceux-là sont ces éternels inconditionnels des 2 premiers disques , célèbres dans le milieu pour le style unique qu'ils ont présenté et imposé, le "son BRMC", le vrai, vous diront-ils.
Venons-en, à ce son BRMC. Car la réponse à la question du tournant pris sur ce nouvel album est en vérité favorable à ces fans de la première heure.
BRMC revient aux sources et délivre (n'en déplaise aux adulateurs de Howl) un rock puissant et efficace, celui regretté sur la galette précédente. Les guitares massives, les riffs gras, saturés et puissants sont ressucités, et la voix de Peter Hayes est plus que jamais crade et indélicate au possible, toujours aussi parfaite pour compléter l'ensemble instrumental.
Et malgré la période d'incertitudes que connait le groupe, le succès est bel et bien annoncé avant l'heure, comme le prouve les tubes présentés avant même la sortie officielle du disque, telles que "Weapon Of Choice" ou "Berlin" et son refrain entêtant. Mais on ne vous le dira jamais assez : méfiez vous des tubes. Méfiez vous des tubes, car les perles ne s'y cachent pas toujours.
Ici, on apprécie par exemple bien plus la simplicité et la consistance alignée dès le départ avec un "Took Out A Loan" bien enervé, bourré des détachement instrumentaux et d'une sortie des plus secouantes ; la contradiction apparente que semble imposer un magnifique trio piano clair + guitare lourde + batterie enragée ; le coté vicieux et trucker de "666 Conducer" qui crache lourdement un bon vieux décor de far west et qui vous met dans la peau d'un routier barbu traversant le désert dans son 10 tonnes bien rempli ; la progression planante de "All You Do Is Talk" ; la puissance d'un "Need Some Air" ahurissant par l'intensité et par la force de persuasion dégagée ; le sentiment bordélique, lassé, fatigué voire desespéré rencontré sur "Killing The Light" ou encore (et enfin) cette déconnexion soudainement incontroblable, perdue et furieuse réalisée avec une grâce surprenante sur près de la moitié d'un très endurant "American X" (9 minutes, sans blanc !) déjà incoutournable chez tous les amateurs du genre.
Un disque inondé de perles, et surtout de preuves d'une valeur sûre : même s'il arrive que la formation fasse quelques détours (expérimentaux ou non) le BRMC continuera à satisfaire leurs fans du premier jour et ne lachera pas de si tôt ses gros riffs sobres ni leurs allures brutales et sauvages qui leurs sont bien propres.
Un nouveau triomphe amplement mérité pour le trio.
Parfait 17/20 | par TheWayYouSmiled |
Posté le 12 juin 2007 à 18 h 28 |
B.R.M.C. après son incursion couronnée de succès dans le joli monde de la folk, avait divisé son épaisse foule d'admirateurs en sueur en deux parties inégales. Les "ouais c'est pas mal mais c'était mieux avant" en face des "ouais c'est vachement bien, mieux encore qu'avant". Foule manichéiste à laquelle se greffait par derrière les "moi je connaissais pas avant mais ça déchire tout".
Fort de cette équation à trois constantes, nos trois ptits américains bluesy préférés ont re-retourné leur perfecto, et rangé les guitares acoustiques et les harmonicas dans le placard à balai, là où dormaient paisiblement les cordes bien grasses des guitares électriques.
Alors que vaut Baby 81? Des peanuts! Ouais totalement, ce genre de cochonnerie qu'on sait que ça nous bouffe l'intestin, mais telle une drogue on ne peut jamais s'en passer. Là c'est un peu pareil, quand les deux premiers albums nous berçaient violemment d'un psyché-rock d'une profondeur encore inégalée, cet album ne fait finalement que du rock à guitare pas dépressif pour un sou.
L'intro un brin mollassone et noisy intrigue autant qu'elle agace, puis les deux singles en puissance, "Berlin" et "Weapon of Choice" débarquent, sans pudeur, sans la retenue salvatrice qui faisait tout le charme adolescent des deux premières moutures, deux brûlots à 300 à l'heure puis c'est tout.
Mais certains titres nous rappellent le bon vieux B.R.M.C qu'on adore, "Window" ou "All You Do Is Talk", plus vaporeux, plus longs, la voix de Mr. Been qui atteint des sommets de nostalgie, des titres qui nous collent à la peau, des deux côtés de l'épiderme.
Il y aussi "American X" 9 minutes sans interruptions, montagnes russes entre rock tout bourrin qu'il en est et ambiance bluesy somptueuse, et l'épilogue "Am I Only", titre doux comme un agneau, triste comme un oignon, et beau comme pas deux.
Au milieu de ça, des titres puissants et fort sympathiques, mais sans réelle âme "Need Some Air" "Lien In Your Dreams", et deux ballades presque lumineuses -seraient-ils tombés malades?- "666 Conducer" et "Not What You Wanted", toutes deux étant un bien joli moment.
Alors, en gros, qu'est-ce qu'il vaut cet album? C'est un peu une récréation rock dans la discographie de ces 3 lascars, moins profond, moins habité, mais pas moins agréable. Juste une petite frustration, de se dire que celui-ci ne se verra pas collé l'étiquette d'album qui fait dresser les poils sur les bras. Juste un putain d'album qui fait taper du pied, et au final, c'est pas plus mal.
Fort de cette équation à trois constantes, nos trois ptits américains bluesy préférés ont re-retourné leur perfecto, et rangé les guitares acoustiques et les harmonicas dans le placard à balai, là où dormaient paisiblement les cordes bien grasses des guitares électriques.
Alors que vaut Baby 81? Des peanuts! Ouais totalement, ce genre de cochonnerie qu'on sait que ça nous bouffe l'intestin, mais telle une drogue on ne peut jamais s'en passer. Là c'est un peu pareil, quand les deux premiers albums nous berçaient violemment d'un psyché-rock d'une profondeur encore inégalée, cet album ne fait finalement que du rock à guitare pas dépressif pour un sou.
L'intro un brin mollassone et noisy intrigue autant qu'elle agace, puis les deux singles en puissance, "Berlin" et "Weapon of Choice" débarquent, sans pudeur, sans la retenue salvatrice qui faisait tout le charme adolescent des deux premières moutures, deux brûlots à 300 à l'heure puis c'est tout.
Mais certains titres nous rappellent le bon vieux B.R.M.C qu'on adore, "Window" ou "All You Do Is Talk", plus vaporeux, plus longs, la voix de Mr. Been qui atteint des sommets de nostalgie, des titres qui nous collent à la peau, des deux côtés de l'épiderme.
Il y aussi "American X" 9 minutes sans interruptions, montagnes russes entre rock tout bourrin qu'il en est et ambiance bluesy somptueuse, et l'épilogue "Am I Only", titre doux comme un agneau, triste comme un oignon, et beau comme pas deux.
Au milieu de ça, des titres puissants et fort sympathiques, mais sans réelle âme "Need Some Air" "Lien In Your Dreams", et deux ballades presque lumineuses -seraient-ils tombés malades?- "666 Conducer" et "Not What You Wanted", toutes deux étant un bien joli moment.
Alors, en gros, qu'est-ce qu'il vaut cet album? C'est un peu une récréation rock dans la discographie de ces 3 lascars, moins profond, moins habité, mais pas moins agréable. Juste une petite frustration, de se dire que celui-ci ne se verra pas collé l'étiquette d'album qui fait dresser les poils sur les bras. Juste un putain d'album qui fait taper du pied, et au final, c'est pas plus mal.
Très bon 16/20
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